Fabrication de la liasse

Amendement n°687 (Rect)

Déposé le jeudi 7 février 2019
Retiré
Photo de monsieur le député Raphaël Gérard
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de monsieur le député Yannick Kerlogot
Photo de madame la députée Béatrice Piron
Photo de madame la députée Aurore Bergé
Photo de monsieur le député Benoit Potterie
Photo de madame la députée Pascale Boyer
Photo de madame la députée Brigitte Liso
Photo de monsieur le député Patrick Vignal
Photo de monsieur le député Jean-Marie Fiévet
Photo de madame la députée Nathalie Sarles
Photo de madame la députée Frédérique Tuffnell
Photo de monsieur le député Pascal Lavergne
Photo de madame la députée Cendra Motin
Photo de monsieur le député Jacques Marilossian
Photo de monsieur le député Vincent Thiébaut
Photo de monsieur le député Olivier Gaillard
Photo de monsieur le député Jean-Louis Touraine
Photo de monsieur le député Alain Perea
Photo de madame la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel
Photo de monsieur le député Stéphane Claireaux
Photo de monsieur le député Hervé Pellois
Photo de madame la députée Caroline Janvier
Photo de madame la députée Sandra Marsaud
Photo de monsieur le député Guillaume Chiche
Photo de monsieur le député Anthony Cellier
Photo de madame la députée Anne Genetet
Photo de madame la députée Laetitia Avia
Photo de monsieur le député Joël Giraud
Photo de madame la députée Valérie Petit
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de monsieur le député Pascal Bois
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de madame la députée Cathy Racon-Bouzon
Photo de monsieur le député Didier Martin
Photo de madame la députée Delphine Bagarry
Photo de madame la députée Albane Gaillot
Photo de madame la députée Sophie Panonacle

Après l’alinéa 3, insérer l’alinéa suivant :

« a bis) Après le mot : « discriminations », sont insérés les mots : « dont la lutte contre l’homophobie et la transphobie ». »

Exposé sommaire

Si la loi prévoit explicitement l’obligation d’organiser des formations de sensibilisation à la lutte contre les discriminations dans le cadre de la formation initiale des enseignants, il apparaît que, dans la pratique, la question de la lutte contre les LGBTphobies apparaît très peu dans le tronc commun de formation des ESPE.

D’après l’étude menée par le réseau national des ESPE, aucun volume horaire n’est dédié à cette thématique de manière spécifique, au sein de l’ESPE de Versailles ou celui de Clermont-Auvergne.

La possibilité laissée aujourd’hui de pouvoir l’intégrer dans un item de la formation plus global tel que les valeurs de la République ou lutte contre les discriminations conduit à ce que cette problématique ne soit jamais abordée, compte tenu de la sensibilité et du tabou autour du sujet.

Il existe de bonnes pratiques : les ESPE de Franche-Comté et de Paris organisent un affichage institutionnel sur la question des LGBTPHOBIES dans leurs locaux. L’ESPE Centre Val de Loire organise dans le cadre de ses journées professionnelles des cours magistraux et des ateliers de pratique sur ces questions (conçu pour répondre aux attentes très concrètes des professionnels impliqués dans l’éducation).

Il convient de les généraliser sur l’ensemble du territoire national en précisant dans la loi le caractère obligatoire de modules de formation et de sensibilisation dédiés spécifiquement à la problématique des LGBTphobies.

Cela correspond aujourd’hui à un besoin de formation exprimé par les enseignants eux-mêmes : SOS Homophobie intervient de plus en plus auprès de professeurs à leur demande afin de les aider à identifier les situations de harcèlement LGBTphobes qui ont lieu à l’école et apprendre à les désamorcer.

À titre de rappel, le rapport de l’INPES, « Les minorités sexuelles face au risque suicidaire », publié en 2014, indique que la probabilité de tentative de suicide est entre 3 et 7 fois plus élevée chez les jeunes LGBT. Cette réalité s’explique, notamment, par leur surexposition à des formes de harcèlement LGBTphobe à l’école.

Dans ce cadre, le poids du climat scolaire et la mobilisation des enseignants est primordiale. A l’heure l’actuelle, un jeune LGBT sur quatre estime ne pas pouvoir se confier à son professeur à ce sujet (enquête du Refuge).