Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Door
Photo de monsieur le député Gilles Lurton
Photo de monsieur le député Patrick Hetzel
Photo de monsieur le député Jérôme Nury
Photo de monsieur le député Jean-Marie Sermier
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de monsieur le député Alain Ramadier
Photo de monsieur le député Gérard Cherpion
Photo de monsieur le député Fabrice Brun
Photo de monsieur le député Thibault Bazin
Photo de madame la députée Laurence Trastour-Isnart
Photo de monsieur le député Franck Marlin
Photo de monsieur le député Jean-Louis Masson
Photo de monsieur le député Sébastien Leclerc
Photo de monsieur le député Julien Dive
Photo de madame la députée Geneviève Levy
Photo de madame la députée Valérie Bazin-Malgras
Photo de madame la députée Emmanuelle Anthoine
Photo de monsieur le député Éric Straumann
Photo de madame la députée Virginie Duby-Muller
Photo de madame la députée Josiane Corneloup
Photo de monsieur le député Jean-François Parigi
Photo de madame la députée Véronique Louwagie
Photo de monsieur le député Claude de Ganay
Photo de madame la députée Nadia Ramassamy
Photo de monsieur le député Jean-Claude Bouchet
Photo de monsieur le député Bernard Deflesselles
Photo de monsieur le député Stéphane Viry
Photo de monsieur le député Jean-Carles Grelier
Photo de monsieur le député Éric Woerth
Photo de madame la députée Émilie Bonnivard
Photo de monsieur le député Arnaud Viala
Photo de monsieur le député Frédéric Reiss
Photo de madame la députée Nathalie Bassire
Photo de monsieur le député Marc Le Fur
Photo de madame la députée Annie Genevard

L’article L. 4342‑1 du code de la santé publique est ainsi modifié :

1° Au sixième alinéa, les mots : « hors verres correcteurs d’amétropie et lentilles de contact oculaire correctrices » sont supprimés ;

2° Le même alinéa est complété par une phrase ainsi rédigée : « Il peut renouveler et adapter, sauf indication contraire du médecin, les prescriptions médicales des verres correcteurs d’amétropie et lentilles de contact oculaire correctrices selon des dispositions fixées par arrêté des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale pris après avis de l’Académie nationale de médecine. »

Exposé sommaire

Le présent amendement entend donner la possibilité aux orthoptistes de pouvoir renouveler et/ou adapter les corrections optiques dans les mêmes conditions que les opticiens lunetiers. Il vise à assurer une meilleure organisation du système de santé qui manque d’efficacité. En effet, ces professionnels peuvent actuellement réaliser un bilan visuel dans le cadre du renouvellement ou de l’adaptation des corrections optiques, mais le médecin prescripteur reste seul compétent pour rédiger l’ordonnance correspondant au diagnostic orthoptique.

Cette gestion engendre des allers-retours coûteux entre professionnels de santé, tout en pesant sur les dépenses de transport sanitaires. Par ailleurs, les patients se heurtent très souvent à des difficultés d’ordre financier car près de 58 % des ophtalmologues exercent en secteur 2 (ou 1 à honoraires libres), avec un taux moyen de dépassement de 54,3 % en 2017. Ainsi, le prix constitue toujours un facteur de renoncement aux visites et aux achats de lunettes et lentilles. Cette évolution permettrait de soulager d’une part le patient et, d’autre part, l’Assurance maladie, puisque les consultations orthoptiques font peser une moindre charge sur les finances sociales.

Elle contribue également à accroître les difficultés d’accès aux soins visuels (les délais d’attente atteignent en moyenne 80 jours), notamment dans certains territoires devenus des véritables « déserts médicaux », qui font face à une pénurie croissante d’ophtalmologues (300 départs à la retraite par an).

Dans un contexte de tension importante en matière d’accès aux soins visuels, cet amendement répond parfaitement à la volonté de réorganisation territoriale et de décloisonnement du système affichée dans ce projet de loi. Il vise, en effet, à apporter une réponse à la rareté croissante de l’offre de soins ophtalmologiques par l’extension des compétences autonomes reconnues des orthoptistes. Cette profession à la démographie très dynamique pourrait contribuer à la création de parcours de soins visuels coordonnés entre tous les acteurs de la vue, comme préconisé en octobre 2018 par la Cour des comptes dans son rapport sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale.