- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé (n°1681)., n° 1767-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de la santé publique
L’article L. 6152‑5‑1 du code de la santé publique est ainsi rédigé :
« Art. L. 6152‑5‑1. – Il peut être interdit aux praticiens hospitaliers d’exercer dans un cabinet privé ou d’exercer une activité rémunérée dans un établissement de santé privé à but lucratif, un laboratoire privé d’examens de biologie médicale ou une officine de pharmacie où ils peuvent être en concurrence directe avec l’établissement public dans lequel ils exercent. Le présent article s’applique dans un délai de deux ans lorsqu’ils quittent l’établissement où ils ont exercé plus de cinq ans à titre permanent ou pendant l’exercice de leurs fonctions en cas d’exercice mixte.
« Les modalités d’application du présent article sont fixées par décret. »
Cet amendement du groupe socialiste vise à interdire aux praticiens hospitaliers en exercice mixte, d’exercer dans un cabinet privé en concurrence directe avec l’établissement public dans lequel ils exercent par ailleurs.
Les deux derniers PLFSS ont développé grandement l’exercice mixte afin d’améliorer l’offre de soins. Néanmoins, cela s’est parfois traduit par des non-sens où les praticiens en exercice mixte réorientaient leurs patients de l’hôpital public vers la clinique ou le cabinet privé.
Il convient donc d’interdire ce genre de pratiques qui ont pour conséquence d’alourdir le budget de la sécurité sociale et d’augmenter les dépassements d’honoraires.
Nous appelons le Gouvernement à faire preuve de prudence en matière de concurrence territoriale intersectorielle qui pourrait émerger avec l’exercice mixte.