- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'organisation et à la transformation du système de santé (n°1681)., n° 1767-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après le 2° de l’article L. 1434‑14 du code de la santé publique, il est inséré un 3° ainsi rédigé :
« 3° Donner aux structures associatives mobiles de soins dentaires le statut de centre de santé dentaire pour faciliter les soins bucco-dentaires des personnes âgées à domicile ou en établissements dans les zones de désertification médicale. »
La situation d’exclusion des soins dentaires que connaissent les résidents des EHPAD et les personnes âgées en perte d’autonomie vivant à domicile est bien connue. Pour autant, elle ne trouve aujourd’hui aucune solution – si ce n’est le transport médicalisé vers les dentistes libéraux, c’est-à-dire une organisation difficile et coûteuse pour la collectivité et conduisant à un important renoncement aux soins.
Certaines structures associatives ont mis au point une organisation et un matériel permettant de réaliser les soins dentaires au sein même des EHPAD ou à domicile. Actuellement, les dentistes partenaires de ces initiatives sont des libéraux qui dédient une partie de leur temps à cette activité hors les murs.
Toutefois, cette organisation, qui fait ses preuves en Ile de France, n’est pas reproductible en province en raison de la démographie défavorable des chirurgiens-dentistes : dès lors qu’on quitte le cœur des grandes villes, les libéraux sont surchargés et n’ont pas la possibilité de distraire du temps de leur cabinet pour soigner à domicile ou en institution.
La solution à ce problème passe par la possibilité pour ces structures « mobiles » de soins dentaire de salarier des dentistes, à l’instar des centres de santé (article L. 63231 Code de Santé Publique), lorsqu’elles répondent à toutes les obligations du cahier des charges des centres de santé dentaire.