N° 1111
RAPPORT
FAIT
AU NOM DE LA COMMISSION DES FINANCES, DE
LÉCONOMIE GÉNÉRALE ET DU PLAN (1) SUR LE PROJET DE loi de finances pour 1999 (n° 1078),
TOME I
PAR M. DIDIER MIGAUD
Rapporteur général,
Député
SOMMAIRE
____
CHAPITRE III : UNE PROGRESSION
MODÉRÉE DES DÉPENSES, MISE AU SERVICE DES VÉRITABLES BESOINS DE LA NATION
I.- LAUGMENTATION CONTENUE DES
CHARGES DE LETAT
A.- DES MODIFICATIONS DE STRUCTURE
IMPORTANTES
1.- La suppression de certaines
procédures daffectation de recettes par voie de fonds de concours au sein du budget
général
2.- Le transfert vers le budget
général de crédits précédemment inscrits sur des comptes daffectation spéciale
3.- Lélargissement du
périmètre dintervention de lEtat
B.- LA MESURE DE LÉVOLUTION DES DÉPENSES
1.- Une évolution brute peu
significative
2.- Une évolution corrigée des
charges de lEtat qui montre une quasi-stabilisation en francs constants
C.- LES GRANDS AGRÉGATS DE DÉPENSES
1.- Le budget de lEtat
accompagne la croissance retrouvée
2.- Le budget général :
limpact des rébudgétisations
3.- Les comptes spéciaux du Trésor
: un excédent important
II.- LE BUDGET DE LETAT EN 1999 :
UN INSTRUMENT REMANIÉ ET ORDONNÉ AUTOUR DE QUELQUES LIGNES FORTES
A.- LA TRADUCTION DES PRIORITÉS
GOUVERNEMENTALES DANS LES BUDGETS MINISTÉRIELS
1.- Le poids des
contraintes : linertie des " mesures acquises "
2.- La création des marges de
manoeuvre : les économies du projet de loi de finances
3.- Les ajustements de
dotations : utiliser les marges de manuvre
4.- Des transferts aux crédits nets
des ministères
5.- Desserrer les rigidités de la
dépense publique
B.- LES CHARGES DE PERSONNEL
C.- DES ENGAGEMENTS RÉAFFIRMÉS
VIS-À-VIS DES AUTRES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
1.- Les concours de lEtat
aux collectivités locales : le remplacement du pacte de stabilité par le contrat de
croissance et de solidarité
2.- Les concours de lEtat aux
régimes de sécurité sociale
D.- LES LIGNES DE FORCE DE
LACTION DE LÉTAT
1.- La lutte contre
lexclusion
2.- La mobilisation au service
de lemploi
3.- Les autres actions
prioritaires
4.- Les interventions
CHAPITRE IV - UNE DIMINUTION SIGNIFICATIVE
DU SOLDE BUDGÉTAIRE
Chapitre III
Une progression modérée des dépenses, mise au service des véritables besoins de la
Nation
LES ORDRES DE GRANDEUR
(en milliards de francs) |
|
Montants en 1999 |
Ecarts sur la
loi de finances pour 1998 |
|
|
En montants |
En % |
A.- Dépenses nettes du budget général
(a) |
1.685,2 |
+ 84,7 |
+ 5,3% |
- dette publique brute et garanties |
256,7 |
+ 4,6 |
+ 1,8% |
- moyens des services civils |
611,7 |
+ 37,9 |
+ 6,6% |
- interventions publiques |
495,2 |
+ 31,1 |
+ 6,7% |
- dépenses civiles en capital |
78,0 |
+ 5,8 |
+ 8,1% |
- dépenses militaires |
243,5 |
+ 5,3 |
+ 2,2% |
pour mémoire : |
|
|
|
- rémunérations, pensions, charges
sociales |
652,1 |
+ 41,4 |
+ 6,8% |
- dette nette |
237,2 |
+ 2,4 |
+ 1,0% |
- emploi |
161,8 |
+ 6,0 |
+ 3,9% |
B.- Charges définitives des comptes spéciaux du Trésor
|
46,6 |
- 14,5 |
- 23,7% |
C.- Charges définitives nettes (A+B)
|
1.731,8 |
+ 70,3 |
+ 4,2% |
D.- Découvert des opérations temporaires
|
0,3 |
- 4,2 |
- 92,8% |
Charges nettes du budget de lEtat
(A+B+D) |
1.732,1 |
+ 66,0 |
+ 4,0% |
pour mémoire :
charges nettes hors dépenses dordre
|
1.716,1 |
+ 63,8 |
+ 3,9% |
Charges des budgets annexes |
105,2 |
+ 1,6 |
+ 1,5% |
(a) Montants figurant à larticle
déquilibre, avant déduction des recettes dordre venant en atténuation des
charges de la dette. Rappel des hypothèses associées :
- croissance prévue du PIB en 1999 : en valeur : +
3,8%
en volume : + 2,7%
- hausse des prix à la consommation en 1999 en moyenne : +1,3 % (hors tabac + 1,2 %)
|
La loi de finances pour 1998, élaborée pendant lété 1997 dans
les conditions difficiles que lon sait marquées par des incertitudes
économiques fortes, par les prémices dun dérapage budgétaire important, pour
lexercice 1997, et par le risque de voir se fermer la porte de
leuro avait entrepris un profond redéploiement de la dépense publique.
Le Gouvernement de M. Lionel Jospin avait également choisi, à
juste titre, de ne pas utiliser les artifices budgétaires qui avaient été mis si
généreusement à contribution par son prédécesseur. Ainsi, certaines dépenses non
exposées en loi de finances initiale pour 1997 étaient à nouveau prises en compte en
1998 ; de même, le compte daffectation spéciale n° 902-30
" Fonds pour le financement de laccession à la propriété "
était à nouveau présenté en équilibre, après le tour de passe-passe qui avait
conduit à y constater un excédent de 3,5 milliards de francs dans la loi de
finances initiale pour 1997.
La loi de finances pour 1998 est fondée sur deux principes :
solidarité de la Nation et sincérité des comptes publics. Le projet de loi de finances
pour 1999 ny déroge point. Au contraire, il amplifie les mouvements engagés
lannée précédente afin de placer notre pays sur la voie dune croissance
plus forte et plus durable, dune société plus juste et plus humaine. Ce dessein
suppose une action forte sur le montant et la structure des dépenses de lÉtat.
Dans le présent projet, les efforts déconomie ne sont pas ménagés, les
redéploiements de crédits portent sur des montants élevés, les actions prioritaires
sont clairement identifiées et correctement financées. La dépense publique se met au
service de la volonté politique : elle nest plus subie mais assumée.
I.- Laugmentation
contenue des charges de lÉtat
Pour autant, la contrainte financière reste forte sur le budget de
lÉtat. Limpact de la charge de la dette, le " choc "
prévisible des retraites dans quelques années et le cadre strict imposé aux finances
publiques par le pacte de stabilité et de croissance ont été présentés dans le
tome I, volume 1 du présent rapport. Au-delà de lévolution
" brute " des agrégats budgétaires dune année sur
lautre qui, il est vrai, est seule pertinente au regard des exigences du
pacte de stabilité et de croissance il convient de discerner ce qui, dans la
dynamique des dotations budgétaires, relève du mouvement exceptionnel et ce qui relève
de phénomènes tendanciels.
En effet, une mesure claire et précisément définie du rythme auquel
évoluent les charges du budget de lÉtat est indispensable à lautorité
politique, et au premier chef aux assemblées parlementaires, pour juger des orientations
données aux finances de lÉtat. Or, justement, le projet de loi de finances pour
1999 poursuit les réaménagements de structure de 1998 et procède à des changements de
périmètres importants, qui rendent peu pertinente sa comparaison directe avec la loi de
finances initiale pour 1998.
A.- Des
modifications de structure importantes
Lencadré ci-après récapitule les changements de structure qui
affectent la présentation du présent projet de loi de finances. Il serait cependant
totalement erroné den déduire que la loi de finances pour 1998 était construite
sur des libertés coupables prises avec limpératif de sincérité budgétaire, que
les modifications proposées auraient vocation à corriger.
Au contraire, le Gouvernement sest engagé sur la voie dune
meilleure exhaustivité et dune plus grande clarté des comptes de lÉtat.
Chaque étape sur ce chemin difficile marque un progrès par rapport à létape
précédente ; il est normal que, par un simple effet de miroir, les étapes
antérieures paraissent, rétrospectivement, plus éloignées de lidéal à
atteindre.
Lincidence globale de ces changements de structure sur les
charges du budget de lÉtat peut être évaluée à 40,8 milliards de francs.
Il conviendra donc de déduire cette valeur des agrégats de dépenses extraits du projet
de loi de finances pour 1999 si lon veut effectuer sur des bases correctes une
comparaison avec la loi de finances initiale pour 1998.
Trois catégories de changements de structure peuvent être
distinguées : la suppression de certaines procédures daffectation de recettes
au sein du budget général ; des transferts de crédits entre le budget général et
certains comptes daffectation spéciale ; un élargissement du périmètre
daction de lÉtat.
1.- La suppression de
certaines procédures daffectation de recettes par voie de fonds de concours au sein
du budget général
· Le mouvement le plus important
concerne la suppression du fonds de concours n° 20-2-6-768 recueillant la
contribution de La Poste aux charges de pension de ses agents fonctionnaires. Les crédits
correspondants, auparavant ouverts en gestion sur le budget des Charges communes (chapitre
32-97 " Pensions ") et constatés en loi de règlement, seront
désormais inscrits sur ce même budget dès la loi de finances initiale de
lexercice. Ils représenteraient 14.822 millions de francs en 1999, en
augmentation de 4,4% par rapport au montant prévisionnel associé à la loi de finances
pour 1998 ().
Incidence budgétaire des changements
de structure
affectant le projet de loi de finances pour 1998
1.- Suppression de certaines procédures daffectation de recettes au sein du
budget général, par voie de fonds de concours : + 26.071 millions de francs
w Budgétisation des crédits afférents aux
charges de pension des fonctionnaires de La Poste : + 14.822 millions de francs.
w Budgétisation des crédits " de
larticle 6 " de la loi n° 49-1034 du 31 juillet
1949 : + 6.680 millions de francs ;
w Budgétisation des crédits " de
larticle 5 " de la loi n° 48-1268 du 17 août 1948 :
+ 4.431 millions de francs ;
w Budgétisation des fonds extra-budgétaires du
cadastre (+ 61 millions de francs) et des hypothèques (+ 77 millions
de francs) ;
2.- Transferts vers le budget général de crédits précédemment inscrits sur
des comptes daffectation spéciale : incidence nulle sur les charges totales du
budget de lÉtat, pour des masses positives et négatives égales à
4.770 millions de francs
w Financement du prêt à taux zéro et
dépenses accessoires (compte daffectation spéciale n° 902-30) :
3.940 millions de francs ;
w Apports aux fonds de garantie gérés par la
SOFARIS (compte daffectation spéciale n° 902-24) : 550 millions de
francs ;
.../...
|
w Actions du Fonds de soutien aux
hydrocarbures (compte daffectation spéciale n° 902-12) :
280 millions de francs ;
3.- Élargissement du périmètre daction de lÉtat : +
14.768 millions de francs
w Compensation, pour les régions et
départements, de la diminution des droits de mutation à titre onéreux : +
8.600 millions de francs ;
w Prise en charge par lÉtat de
lallocation de parent isolé : + 4.233 millions de francs ;
w Subventions accordées à lADEME : +
1.935 millions de francs.
|
On doit assurément se réjouir, mais peut-être également
sétonner, de ce que le Gouvernement ait choisi dinterpréter dune
façon plutôt extensive la décision du Conseil constitutionnel n° 94-351 DC du
29 décembre 1994, relative à la loi de finances pour 1995. Dans cette décision,
avancée aujourdhui pour expliquer la budgétisation des crédits de pension de La
Poste, le Conseil constitutionnel estimait que les règles dunité et
duniversalité budgétaires " font obstacle à ce que des dépenses
qui, sagissant des agents de lÉtat, présentent pour lui par nature un
caractère permanent ne soient pas prises en charge par le budget ou soient financées par
des ressources que celui-ci ne détermine pas " ().
Or, il semble à votre Rapporteur général que les dispositions
conjuguées de larticle 30 de la loi n° 90-568 du 2 juillet 1990
relative à lorganisation du service public de la poste et des télécommunications
et du décret n° 91-49 du 11 janvier 1991 constituent un
" faisceau " de règles suffisamment précises pour considérer que la
contribution de La Poste aux charges de pension de ses agents est " déterminée "
par lÉtat, au sens où pouvait lentendre le Conseil constitutionnel.
Quoi quil en soit, il est très satisfaisant que le Parlement
puisse désormais examiner, au sein même des documents budgétaires (),
les crédits nécessaires aux charges de pension de la majeure partie de ses agents. La
logique voudrait, dès lors, quune " budgétisation " identique
soit appliquée aux crédits ouverts par voie de fonds de concours pour les charges de
pension des agents de lÉtat détachés auprès dorganismes publics ou
semi-publics. Rattachés également au chapitre 32-97 du budget des Charges communes, ces
crédits sont ouverts au vu des versements effectués par ces établissements sur le fonds
n° 20-2-6-745 et représentent environ 4.640 millions de francs en 1998.
Peut-être sera-t-il donné de voir dans un prochain projet de loi de finances
lachèvement du processus engagé cette année ?
· A peine plus réduite par sa
portée financière, mais sensiblement plus forte par sa portée symbolique, la
budgétisation des " crédits darticle " clôt enfin un épisode
parfois tumultueux des relations entre le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif.
Abondant les dotations de certains chapitres de rémunération, de
fonctionnement et déquipement du budget des Services financiers, sur un fondement
juridique aujourdhui contestable, les crédits darticle ont donné lieu, lors
de la discussion du projet de loi de finances pour 1998, à des débats animés quil
est inutile de rappeler ici.
Dans sa décision n° 97-395 DC du 30 décembre 1997, le
Conseil constitutionnel a estimé que le maintien du rattachement de ces crédits par voie
de fonds de concours, après lentrée en vigueur de lordonnance n° 59-2
du 2 janvier 1959 portant loi organique relative aux lois de finances, nétait
pas conforme aux dispositions de larticle 19 de cette ordonnance. Il a ensuite
pris acte de lengagement du Gouvernement de réintégrer ces crédits, dès le
projet de loi de finances pour 1999, au sein du budget général.
En conséquence, le présent projet de loi de finances prévoit une
" mesure dajustement " (catégorie 10, parmi les mesures de
dépenses ordinaires) visant à abonder les crédits de plusieurs chapitres du budget des
Services financiers, à hauteur de 6,7 milliards de francs du fait des
" crédits de larticle 6 " et de 4,4 milliards de
francs pour les " crédits de larticle 5 ". Par ailleurs,
la budgétisation des crédits darticle a également un impact sur les crédits de
dépenses en capital, à hauteur de 529,3 millions de francs.
Incidence sur le budget des services financiers de
linscription des crédits darticle en loi de finances initiale
(en millions de francs)
Chapitre |
Montant |
31-90 Rémunérations principales |
407,6 |
31-92 Indemnités pour travaux extraordinaires
|
1.594,4 |
31-93 Juridictions financières. Indemnités
et allocations diverses |
52,2 |
31-94 Indemnités et allocations diverses |
4.540,8 |
31-96 Remises diverses |
178,4 |
31-97 Autres personnels non titulaires.
Rémunérations |
171,9 |
33-90 Cotisations sociales. Part de l État
|
52,4 |
33-91 Prestations sociales versées par
lÉtat |
5,5 |
33-92 Prestations et versements facultatifs |
110,8 |
34-92 Moyens de fonctionnement des services
centraux |
313,6 |
34-95 Dépenses dinformatique et de
télématique |
1.257,6 |
34-98 Moyens de fonctionnement des services
déconcentrés |
1.896,9 |
57-90 Équipements administratifs et
techniques |
529,3 |
TOTAL |
11.111,5 |
· Dans le même esprit, et
conformément aux dispositions de larticle 112 de la loi de finances pour 1998,
le Gouvernement a décidé dintégrer au budget général les " fonds
extra-budgétaires " gérés sur deux comptes ouverts dans les écritures de la
direction générale des impôts. Cette intégration majore les charges du budget
général de 61 millions de francs, pour le compte 466-224
" Rémunérations accessoires de certains agents de lÉtat
Cadastre " et de 71 millions de francs pour le compte 466-226
" Rémunérations accessoires de certains agents de lÉtat
Hypothèques ". Les crédits afférents abondent la dotation du chapitre 31-94
du budget des Services financiers.
2.- Le transfert vers le
budget général de crédits précédemment inscrits sur des comptes daffectation
spéciale
Les comptes spéciaux du Trésor font partie intégrante du budget de
lÉtat, au même titre que le budget général ou que les budgets annexes. Un
transfert de charges entre le budget général et un compte spécial du Trésor modifie la
répartition interne des charges du budget de lÉtat mais pas leur volume global. De
tels transferts sont cependant courants, et le présent projet de loi de finances ne
déroge pas à la pratique.
· Le transfert le plus important
porte sur les crédits de dépenses relatifs à laccession sociale à la propriété
(prêt à taux zéro, participation de lÉtat au Fonds national daide au
logement, contribution de lÉtat au Fonds de garantie de laccession sociale).
Ce sont ainsi 3,9 milliards de francs, au total, qui sont réintégrés au
budget général, en provenance du compte daffectation spéciale n° 902-30
" Fonds pour le financement de laccession à la propriété ".
Conjugué à la clôture de ce compte, proposée par
larticle 53 du présent projet, le transfert de crédits ()
doit mettre fin à linstabilité des imputations budgétaires que lon a pu
observer ces dernières années. Il contribue également à clarifier les conditions
dintervention de lÉtat dans le domaine de laccession sociale à la
propriété.
A cet égard, il nest pas inutile deffectuer la
reconstitution des modalités dimputation budgétaire appliquées aux crédits
afférents au prêts à taux zéro depuis la création de la mesure, en 1995. La mobilité
des crédits entre les différents supports budgétaires trois chapitres du
budget général et deux comptes daffectation spéciale y apparaît
clairement excessive et déconnectée de tout lien avec les conditions réelles de
réalisation de la dépense ou dencaissement de la recette afférente.
De plus, le dispositif instauré par la loi de finances pour 1997, qui
tendait à financer une mission de lÉtat à caractère permanent par une recette à
caractère exceptionnel ne pouvait manquer de heurter quelque peu lesprit de
larticle 18 de lordonnance organique de 1959, dont le dernier alinéa
dispose qu" aucune affectation de recettes nest possible si les
dépenses résultent dun droit permanent reconnu par la loi ". Or, le
dispositif du prêt sans intérêt est fondé sur les articles L. 301-1 et
L. 301-2 du code de la construction et de lhabitation, qui lui confèrent sans
ambiguïté le caractère de " droit permanent reconnu par la loi ".
Autorisations de programme (AP) et crédits de
paiement (CP) relatifs au financement du prêt à taux zéro
(en millions de francs)
|
Budget du Logement |
Comptes
daffectation spéciale (c) |
TOTAL
des dotations |
LFR 4 août 1995 |
chapitre 65-51 : AP = 700
CP mesures nouvelles = 700 |
CAS n° 902-28 : AP = 1.000
CP mesures nouvelles = 1.000 |
AP = 1.700
CP = 1.700 |
LFI 1996 |
chapitre 65-48, art. 40 (a)
: AP = 6.900
CP mesures nouvelles = 3.200 |
CAS n° 902-28 : AP = 900
CP mesures nouvelles = 900 |
AP = 7.800
CP = 4.100 |
Décret davance 10 avril 1996 |
chapitre 65-48, art. 40 : AP =
1.000 (b)
CP = 1.000 (b)
chapitre 65-02 (Charges communes) :
AP = 1.000
CP = 1.000 |
|
solde AP = 0
solde CP = 0 |
LFI 1997 |
chapitre 65-48, art. 40 : AP = 0
CP services votés = 3.500
CP mesures nouvelles = 0 |
CAS n° 902-30 : AP = 7.000
CP services votés = 0
CP mesures nouvelles = 3.500 |
AP = 7.000
CP = 7.000 |
LFI 1998 |
chapitre 65-48, art. 40 : AP = 0
CP = 0 |
CAS n° 902-30 : AP = 6.260 (d)
CP services votés = 3.500
CP mesures nouvelles = 3.130 |
AP = 6.260
CP = 6.630 |
PLF 1999 |
chapitre 65-48, art. 40 : AP = 6.260
CP services votés = 0
CP mesures nouvelles = 3.130 |
CAS n° 902-30 : AP = 0
CP services votés = 3.130
CP mesures nouvelles = 0 |
AP = 6.260
CP = 6.260 |
(a) Le chapitre 65-51 du budget du Logement a été supprimé par la LFI
1996 et remplacé par un nouvel article (article 40) au sein du chapitre 65-48 du même
budget.
(b) Annulation effectuée par larrêté du 10 avril 1996 associé au décret
davance du même jour.
(c) CAS n° 902-28 : Fonds pour laccession à la
propriété ; CAS n° 902-30 : Fonds pour le financement de
laccession à la propriété.
(d) Après mise en uvre dune mesure déconomie de 740 millions
de francs.
Le Gouvernement, à travers les dispositions retenues dans le présent
projet, a engagé le processus visant à mettre un terme à cette situation fragile sur le
plan juridique : les crédits du prêt à taux zéro seront désormais imputés sur
le chapitre 65-48, article 40, du budget du Logement ; seul le solde des
crédits " services votés " en 1999 est financé cette année là sur
le CAS n° 902-30 ; lextinction progressive de la contribution
exceptionnelle des organismes collecteurs de la participation des employeurs à
leffort de construction est programmée, dans le cadre de
larticle 39 du présent projet ; laffectation au CAS
n° 902-30 du produit de cette contribution est maintenue pour lannée 1999. Le
montant de la dotation correspondant au transfert sélèverait, en 1999, à 3.130 millions
de francs.
Tout au plus doit-on remarquer que, dans le dispositif mis en place par
la LFI 1997 comme dans celui proposé par le PLF 1999, linstauration puis
la reconduction dune " contribution exceptionnelle " supérieure
au montant des crédits ouverts sur le compte daffectation spéciale aboutit à
placer ce compte en excédent, ce qui revient à faire financer une partie des dépenses
du budget général ayant le même objet par une ressource dite
" affectée ". Dailleurs, la clôture programmée du CAS
n° 902-30 au 31 décembre 1999, proposée par larticle 53 du
présent projet, implique que les trois dernières annuités de la contribution des
organismes collecteurs du " 1% logement " devront trouver un autre
mode dimputation budgétaire, la solution la plus vraisemblable étant leur
intégration au sein des recettes du budget général.
Par ailleurs, le projet de loi de finances pour 1999 prévoit que sont
également imputées sur le budget du Logement, en provenance du CAS n° 902-30, les
dotations représentatives :
de la contribution de lÉtat au fonds de garantie à
laccession sociale (FGAS) au titre des prêts prévus à larticle
L. 312.1 du code de la construction et de lhabitation ; cette dotation est
inscrite sur le chapitre 65-50 " Contribution de lÉtat au fonds de
garantie de laccession sociale " ; elle sélève à
300 millions de francs en 1999 au lieu de 260 millions de francs en
1998 ;
du paiement à la société de gestion du FGAS des frais de
gestion afférents au prêt à taux zéro ; cette dotation est inscrite sur le
chapitre 44-30, article 50 (nouveau) ; elle sélève à 10 millions
de francs en 1999 comme en 1998 ;
de la fraction de la contribution de lÉtat au fonds
national de laide au logement (FNAL) qui était inscrite sur le CAS
n° 902-30 ; la dotation correspondante, soit 500 millions de francs
en 1999 comme en 1998, est désormais fondue avec les crédits représentant lautre
fraction de la contribution de lÉtat au FNAL, sur le chapitre 46-40, article 30.
· Deux autres transferts,
dampleur moindre, aboutissent à augmenter les charges du budget général.
Dune part, la suppression du compte daffectation spéciale n° 902-12
" Fonds de soutien aux hydrocarbures ou assimilés ", proposée par
larticle 51 du projet de loi, équivaut à un transfert de 280 millions
de francs sur larticle 30 (nouveau) du chapitre 62-92
" Actions dans les domaines de lénergie et des matières
premières " du budget de lIndustrie. Après prise en compte dune
économie de 4 millions de francs, le montant des autorisations de programme et des
crédits de paiement inscrits sur le chapitre précité du budget de lIndustrie
sétablit à 276 millions de francs.
Dautre part, les apports aux fonds de garantie gérés par la
Sofaris seraient désormais financés uniquement par des crédits inscrits sur le chapitre
44-95 " Participation à divers fonds de garantie " du budget des
Charges communes. Il est ainsi proposé de transférer une dotation de 550 millions
de francs, précédemment inscrite sur le CAS n° 902-24 " Produits de
cessions de titres, parts et droits de sociétés ", sur le chapitre précité
du budget des Charges communes.
3.- Lélargissement
du périmètre dintervention de lÉtat
Trois opérations proposées par le présent projet de loi de finances
marquent un élargissement sensible du périmètre dintervention de lÉtat.
Les charges correspondantes nont, à lévidence, pas leur pendant dans la loi
de finances pour 1998. Elles constituent donc des charges totalement nouvelles.
· Labaissement des droits de
mutation à titre onéreux, proposé par larticle 27 du projet de loi de
finances, serait compensé à due concurrence en 1999 par une dotation inscrite sur le
budget de lIntérieur :
5.300 millions de francs sur le chapitre 41-55
(nouveau) " Dotation de compensation aux régions des pertes de recettes
fiscales immobilières ", pour la suppression des droits de mutation à titre
onéreux dus aux régions sur les cessions dimmeubles à usage dhabitation et
à usage professionnel ;
3.300 millions de francs sur le chapitre 41-56
" Dotation générale de décentralisation ", pour la diminution des
droits de mutation à titre onéreux revenant aux départements sur les cessions
dimmeubles à usage professionnel.
· Le Gouvernement a décidé
dunifier les modes de financement des prestations de solidarité garantissant un
minimum de ressources. Ainsi, comme le RMI ou lallocation pour adulte handicapé,
lallocation de parent isolé serait désormais financée par le budget de
lÉtat et non plus par la Caisse nationale dallocations familiales (CNAF). Les
crédits afférents sont inscrits sur le chapitre 46-20 (nouveau), article 10,
" Contribution de lÉtat au financement de lallocation de parent
isolé ", pour un montant de 4.233 millions de francs en 1999. Au
demeurant, la CNAF conserverait la gestion de cette prestation, comme lindique
clairement lintitulé de larticle sur lequel sont inscrits les crédits :
" Versement à la Caisse nationale des allocations familiales ".
Cette clarification légitime des compétences ne modifie pas le
montant des dépenses des administrations publiques, mais simplement leur répartition. La
mesure sinscrit dans le cadre de la redéfinition de la politique familiale. En
effet, les allocations familiales ne seront plus sous conditions de ressources à partir
de 1999, ce qui majorera les charges pesant sur la CNAF. En prenant à sa charge
lallocation de parent isolé, lÉtat préserve, dans ses grandes lignes,
léquilibre financier de la CNAF. La dépense nouvelle supportée par lÉtat
du fait de ce transfert de charges devrait être partiellement compensée par la réforme
du quotient familial, proposée dans larticle 2 du présent projet, qui devrait
augmenter les recettes tirées de limpôt sur le revenu de 3,9 milliards de
francs environ.
· Enfin, la création dune taxe
générale sur les activités polluantes, proposée par larticle 30 du projet
de loi de finances, en remplacement de quatre autres taxes précédemment affectées à
lAgence de lenvironnement et de la maîtrise de lénergie (ADEME),
conduit à ce quune dotation budgétaire soit substituée au produit de ces quatre
taxes pour financer les actions de lADEME.
Les crédits quil est proposé douvrir à ce titre en 1999
sélèvent à 1.935 millions de francs, montant égal au produit de la
taxe générale sur les activités polluantes tel quil est évalué à la
ligne 0067 de lannexe des voies et moyens. Ils se répartissent entre trois
supports budgétaires :
167 millions de francs sont inscrits sur le
chapitre 62-92 " Actions dans les domaines de lénergie et des
matières premières " du budget de lIndustrie, afin de poursuivre les
actions de promotion de lutilisation rationnelle des ressources énergétiques,
ainsi que du développement et de la diversification des productions et des consommations
dénergies renouvelables ;
145 millions de francs sont inscrits sur le
chapitre 44-20 " Subventions à divers organismes " du budget de
lEnvironnement, destinés au renforcement des moyens de fonctionnement de
lADEME ;
1.623 millions de francs sont inscrit sur le
chapitre 67-30 (nouveau) " Agence de lenvironnement et de la
maîtrise de lénergie " du budget de lEnvironnement, destinés à
apporter des financements dans divers domaines dintervention de lADEME, comme
le ramassage des huiles usagées, les travaux disolation acoustique chez les
riverains des aérodromes ou la réhabilitation des sols et sites pollués.
B.- La mesure de
lévolution des dépenses
1.- Une évolution brute
peu significative
Les aménagements apportés au principe général dunité
budgétaire font que le budget de lÉtat se compose de plusieurs éléments
différents : budget général, comptes spéciaux du Trésor et budgets annexes. Les
règles afférentes à ces différents supports sont définies par lordonnance
organique du 2 janvier 1959.
Mesurer lévolution des charges de lÉtat nécessite donc
de choisir, pour commencer, un ou plusieurs agrégats qui peuvent être considérés comme
suffisamment pertinents pour donner une vision précise des phénomènes déterminant ces
charges. Les budgets annexes, qui sont équilibrés par construction et dont
lévolution est régulière et modérée sont généralement exclus de tels
agrégats.
Clairement, la seule considération du budget général est imparfaite,
bien que celui-ci constitue le " noyau dur " de laction de
lÉtat. En effet, les comptes spéciaux du Trésor retracent des dépenses qui
couvrent bien des charges pesant sur lÉtat, même si elles sont financées par des
recettes définies, comme dans le cas des comptes daffectation spéciale, ou si
elles se rapportent à des opérations de nature particulière, comme les opérations
monétaires, les opérations industrielles ou commerciales effectuées par les services de
lÉtat, etc.
Dailleurs, dans les " Observations présentées par le
Gouvernement sur le recours dirigé [devant le Conseil constitutionnel] contre la loi de
finances pour 1998 " (), le Gouvernement indiquait clairement
que " les comptes spéciaux du Trésor, au même titre que le budget
général et les budgets annexes, font partie intégrante du budget de lÉtat tel
quil est défini à larticle 16 de lordonnance du 2 janvier
1959 ".
De par leur nature même, les opérations temporaires des comptes
spéciaux du Trésor doivent être comptées pour leur charge nette seulement. Le choix
reste alors ouvert entre deux modes de comptabilisation des charges définitives des
comptes spéciaux du Trésor () :
les comptes spéciaux seraient retenus pour leur seule
" charge nette ", différence entre les crédits de dépenses et les
évaluations de recettes présentées à lappui du projet de loi de finances ;
au contraire, les comptes spéciaux seraient retenus pour
le montant total de leurs charges, sans procéder à une quelconque
" contraction " entre dépenses et recettes.
La première démarche cherche à tirer les conséquences ultimes de la
notion daffectation de recettes : la dépense ne pouvant être engagée que
parce quune recette doit être à ce titre encaissée, la charge réelle pour le
budget de lÉtat ne doit être comptée que pour le solde. Dans cette optique, les
" charges du budget de lÉtat " sont constituées de la somme
des charges du budget général, de la charge nette des opérations temporaires et de la
charge nette des opérations définitives des comptes daffectation spéciale.
Cette approche est celle traditionnellement retenue par le Gouvernement
depuis le projet de loi de finances pour 1987 (à lexception du projet de loi de
finances pour 1989). Elle conduit à mettre laccent sur lévolution des
charges du budget général. En effet, puisque les comptes daffectation spéciale
ont vocation à financer leurs dépenses par le biais de ressources affectées, leur solde
est généralement nul.
En revanche, lagrégat ainsi déterminé est particulièrement
sensible à la répartition des charges entre budget général et comptes
daffectation spéciale. Des modifications dans cette répartition affectent
lagrégat sans pour autant signifier une variation effective des charges de
lÉtat. Les transferts évoqués ci-avant, portant sur le financement du prêt à
taux zéro, montrent que les crédits du budget général augmentent, de ce fait, de
3,94 milliards de francs, tandis que les crédits du CAS n° 902-30 diminuent
dun montant égal. Pourtant, toutes choses égales par ailleurs, leffort de
lÉtat pour le prêt à taux zéro nest en rien atténué ou renforcé entre
lannée 1998 et lannée 1999.
La seconde démarche sappuie sur le fait que les dépenses
imputées sur les comptes daffectation spéciale ne sont pas, par nature,
différentes de celles qui peuvent être imputées sur le budget général. Lexemple
des dotations destinées aux apports de lÉtat aux fonds de garantie gérés par la
Sofaris illustre clairement quune dépense peut être financée la même année,
concurremment, par des crédits inscrits sur le chapitre 44-95 du budget des Charges
communes et par des crédits inscrits sur le CAS n° 902-24.
Financement des dotations " fonds de
garantie " de la Sofaris
(en millions de francs)
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
chapitre 44-95 (a) |
120,5 |
671,8 |
115,0 |
350,0 |
170,0 |
127,5 |
CAS n° 902-24 |
350,0 |
0,0 |
190,0 |
130,0 |
400,0 |
500,0 |
TOTAL |
470,5 |
671,8 |
305,0 |
480,0 |
570,0 |
627,5 |
(a) budget des Charges communes
Dans cette approche, les " charges du budget de
lÉtat " sont constituées par la somme des crédits du budget général,
de la charge nette des opérations temporaires et des crédits de dépenses définitives
des comptes daffectation spéciale. Lagrégat ainsi constitué est, au
demeurant, explicitement inscrit dans le tableau déquilibre. Cest celui qui
est traditionnellement retenu dans les évaluations présentées par la Commission des
finances.
En contrepartie de sa plus grande exhaustivité et de sa meilleure
représentativité, lagrégat ainsi calculé est sensible à limportance des
opérations de cessions de titres publics, qui ont porté sur des montants très variables
ces dernières années.
Enfin, une nouvelle question tient au traitement quil convient de
réserver aux recettes venant en atténuation des charges de la dette. La modernisation du
mode de financement de lÉtat a provoqué, depuis le milieu des années
quatre-vingt, une forte augmentation des recettes en atténuation des charges de la dette
(ou " recettes dordre "), qui sont également caractérisées
par leur instabilité dune année sur lautre.
Ainsi, lévaluation des recettes dordre associée au projet
de loi de finances pour 1998 sélevait à 13,8 milliards de francs.
Lévaluation révisée pour 1998, associée au présent projet de loi de finances,
se situe à 21,4 milliards de francs. Lévaluation présentée pour les
recettes dordre à encaisser en 1999 ressort à 16 milliards de francs.
Cest pourquoi, depuis lexposé général des motifs du
projet de loi de finances pour 1994, les crédits du budget général, et par voie de
conséquence le montant présenté pour les charges de lÉtat, sont exprimés en
termes de dette nette, cest-à-dire après avoir soustrait du montant total des
crédits concernés la part " couverte " par les recettes
dordre.
Les approches en termes de dette brute et en termes de dette nette sont
aussi pertinentes lune que lautre. La première tend à se calquer plus
exactement sur le formalisme budgétaire : elle se situe ainsi dans la même
perspective que le tableau déquilibre. La seconde savère mieux adaptée à
lanalyse du budget au plan économique.
En définitive, quatre agrégats peuvent être valablement utilisés
pour juger de lévolution des charges du budget de lÉtat. Si lon se
limite à lagrégat retenu par le Gouvernement et à celui retenu par la Commission
des finances, les éléments suivants apparaissent :
lagrégat retenu par le Gouvernement
(ligne C. du tableau ci-avant) montre une augmentation des charges du budget
égale à 4,7%, avant correction des effets de structure évoqués précédemment au
A. ;
lagrégat retenu par la Commission des finances
(ligne B. du tableau ci-avant) indique une progression de 3,96%. Le
décalage de 0,7 point qui peut être constaté avec lagrégat du Gouvernement
tient à deux facteurs :
w à hauteur de
+ 0,1 point : laugmentation des recettes dordre entre la loi de
finances pour 1998 et le projet de loi de finances pour 1999, qui dynamise le comportement
des agrégats exprimés en termes de dette brute, en particulier celui de la Commission
des finances ;
CHARGES BUDGÉTAIRES
AVANT CORRECTION DES CHANGEMENTS DE PÉRIMÈTRE :
LES AGRÉGATS ET LEUR TAUX DÉVOLUTION
(en milliards de francs) |
|
LFI 1997 |
Exécution
1997 (a) |
LFI
1998 |
PLF 1999 |
Evolution
1999/1998
(en %) |
1.- Dépenses nettes du budget général
|
1.582,00 |
1.586,93 |
1.600,48 |
1.685,21 |
+ 5,29% |
2.- Pour mémoire : dépenses dordre
relatives à la dette |
17,98 |
17,38 |
13,81 |
16,00 |
|
Opérations définitives des comptes
daffectation spéciale : |
|
|
|
|
|
3.- dépenses |
53,29 |
87,28 |
61,02 |
45,56 |
|
4.- charge nette |
- 3,47 |
- 1,98 |
0,04 |
- 3,44 |
|
5.- Charges définitives (= 1 + 3) |
1.635,29 |
1.674,20 |
1.661,51 |
1.731,77 |
+ 4,23% |
6.- Charge nette des opérations temporaires |
2,77 |
- 0,34 |
4,56 |
0,33 |
|
Charges du budget de lEtat (présentation
du tableau déquilibre) |
|
|
|
|
|
A.- Budget général + charge nette des
comptes spéciaux du Trésor (= 1 + 4 + 6) |
1.581,30 |
1.584,61 |
1.605,08 |
1.682,10 |
+ 4,80% |
B.- Charges définitives + charge nette
temporaire ( = 1 + 3 + 6) |
1.638,06 |
1.673,87 |
1.666,07 |
1.732,10 |
+ 3,96% |
Charges du budget de lEtat (en termes
de dette nette) |
|
|
|
|
|
C.- Budget général dépenses
dordre + charge nette des comptes spéciaux du Trésor
( = 1 2 + 4 + 6) (Présentation du PLF) |
1.563,32 |
1.567,24 |
1.591,27 |
1.666,09 |
+ 4,70% |
D.- Charges définitives
dépenses dordre + charge nette temporaire (= 1 2 + 3 + 6) |
1.620,08 |
1.656,49 |
1.652,25 |
1.716,10 |
+ 3,86% |
(a) Hors FMI et hors fonds de concours (égaux
à 68,5 milliards de francs en 1997). Dépenses nettes du budget général y compris fonds
de concours : 1.655,44 milliards de francs. |
w à hauteur de
0,8 point : la réduction prévue des opérations de cessions de
titres publics entre 1998 et 1999. Celles-ci donneraient lieu à lencaissement de
17 milliards de francs de recettes, limitant donc à ce même montant les crédits
inscrits sur le CAS n° 902-24. La progression des charges définitives des comptes
daffectation spéciale en est, dès lors, freinée de façon sensible.
2.- Une évolution
corrigée des charges de lÉtat qui montre
une quasi stabilisation en francs constants
Les développements présentés au point A. ci-avant ont montré que
les charges du budget de lÉtat seraient, en 1999, majorées de 40,8 milliards
de francs du fait déléments exceptionnels relevant de changements de périmètre.
Il convient donc de défalquer cette somme des montants afférents à lexercice
1999, afin deffectuer une comparaison pertinente sur la base du périmètre constant
de 1998.
La progression de lagrégat usuellement présenté par le
Gouvernement ressortirait alors à 2,14%. Celle de lagrégat retenu par la
Commission des finances sétablirait à 1,51%.
CHARGES
BUDGÉTAIRES :
TAUX DÉVOLUTION CORRIGÉ DES CHANGEMENTS DE PÉRIMÈTRE (a)
|
|
1998 |
1999 |
Evolution
(en %) |
Charges du budget de lEtat
(présentation du tableau déquilibre) |
|
|
|
· Budget général
+ charge nette des CST |
1.605,08 |
1.641,26 |
+ 2,25% |
· Charges
définitives + charge nette temporaire |
1.666,07 |
1.691,26 |
+ 1,51% |
Charges du budget de lEtat
(en termes de dette nette) (b) |
|
|
|
· Budget général
+ charge nette des CST |
1.591,27 |
1.625,25 |
+ 2,14% |
· Charges
définitives + charge nette temporaire |
1.652,25 |
1.675,26 |
+ 1,39% |
(a) Corrections dues aux changements de périmètre du
budget de lEtat = 40,8 milliards de francs.
(b) Rappel : dépenses dordre venant en atténuation des charges
de la dette :
- 13.813 millions de francs en LFI 1998
- 16.004 millions de francs en PLF 1999
|
Ainsi, compte tenu dune prévision dinflation établie
à 1,3% dans le présent projet de loi de finances, le montant des charges de lÉtat
en 1999, considéré dans le périmètre de 1998, serait quasiment stabilisé, avec une
progression limitée à 0,2%.
Ce constat objectif et indiscutable conduit à relativiser quelque peu
les appréciations tendancieuses qui courent ça et là sur un prétendu
" dérapage ", voire une supposée " explosion ",
de la dépense publique. Les faits sont là : le budget est bien tenu.
C.- Les grands agrégats
de dépenseS
1.- Le budget de
lÉtat accompagne la croissance retrouvée
Le plafond des charges définitives prévu par le présent projet
sélève à 1.731,8 milliards de francs. En ajoutant la charge nette des
opérations temporaires, les charges du budget de lÉtat en 1999 seraient, au total,
de 1.732,1 milliards de francs.
En apparence, le rapport des charges nettes de lÉtat au PIB (en
prévisions initiales) diminuerait très légèrement, passant de 19,7% du PIB dans les
estimations associées à la loi de finances pour 1998 à 19,6% du PIB dans le projet de
loi de finances pour 1999. Pourtant, la comparaison entre le taux de croissance nominal du
PIB en 1999, soit 3,8%, et le taux de croissance des charges nettes de lÉtat en
1999, soit 4%, devrait conduire à affirmer, au contraire, que le poids des charges de
lÉtat dans le PIB doit saccroître, le second de ces taux étant supérieur
au premier.
LES CHARGES NETTES DU BUDGET DE LÉTAT :
PRÉVISIONS INITIALES
(Montants en milliards de francs ; évolutions et
rapports en pourcentage)
|
A.
PIB
prévu
(a) |
B.
Croissance
prévue
(a) |
C.
Charges
définitives
nettes
+ charge
temporaire
(b) |
D.
Évolution
|
E.
Part dans
le PIB
(C/A)
|
F.
Charges définitives nettes + charge
temporaire
recettes dordre
(b)
|
G.
Évolution
|
1985 |
4.640 |
7,5 |
1.007,6 |
+ 5,7 |
21,7 |
1.006,7 |
+ 5,7 |
1986 |
4.848,4 |
6,1 |
1.046,9 |
+ 3,9 |
21,6 |
1.045,1 |
+ 3,8 |
1987 |
5.125,2 |
4,5 |
1.095,5 (c) |
+ 4,6 |
21,3 |
1.094,0 |
+ 4,7 |
1988 |
5.472,8 |
4,4 |
1.145,3 (d) |
+ 4,55 |
20,9 |
1.141,5 |
+ 4,3 |
1989 |
5.881,8 |
5,0 |
1.167,7 |
+ 1,95 (e) |
19,9 |
1.162,7 |
+ 1,85 |
1990 |
6.350,7 |
5,5 |
1.233,2 |
+ 5,6 |
19,4 |
1.227,2 |
+ 5,55 |
1991 |
6.843,7 |
5,4 |
1.304,2 |
+ 5,8 |
19,1 |
1.297,7 |
+ 5,7 |
1992 |
7.106,4 |
5,05 |
1.350,0 |
+ 3,5 |
19,0 |
1.343,4 |
+ 3,5 |
1993 |
7.502,9 |
5,5 |
1.410,6 |
+ 4,5 |
18,8 |
1.402,7 |
+ 4,4 |
1994 |
7.331,9 |
3,4 |
1.494,6 |
+ 6,0 (f) |
20,4 |
1.477,5 |
+ 5,3 (g) |
1995 |
7.731,6 |
5,1 |
1.537,9 |
+ 2,9 |
19,9 |
1.520,8 |
+ 2,9 |
1996 |
8.133 |
4,9 |
1.613,5 |
+ 4,9 (h) |
19,8 |
1.596,6 (i) |
+ 5,0 (j) |
1997 |
8.169,7 |
3,5 |
1.638,1 |
+ 1,5 |
20,05 |
1.620,1 |
+ 1,5 |
1998 |
8.447,7 |
4,2 |
1.666,1 (k) |
+ 1,7 (k) |
19,7 |
1.652,3 (k) |
+ 2,0 |
1999 |
8.821,4 |
3,8 |
1.732,1 (l) |
+ 4,0 (l) |
19,6 |
1.716,1 (l) |
+ 3,9 |
(a) Valeurs aux prix courants. Prévisions du rapport économique et
financier associé au projet de loi de finances.
(b) Hors FMI. Les charges des budgets annexes, sans incidence sur léquilibre, ne
sont pas prises en compte.
(c) Dont 30 milliards de francs sur le compte daffectation des produits de la
privatisation n° 902-21, et sur celui-ci, 16,278 milliards de francs destinés
aux versements à la CADEP, ayant la nature dopérations de trésorerie au regard de
lordonnance organique du 2 janvier 1959. Hors CADEP, les charges prévues
sélevaient à 1.079,2 milliards de francs, en augmentation de 3,1% sur 1986.
(d) Dont 50 milliards de francs sur le compte de privatisation, et sur celui-ci, 29,75
milliards de francs destinés à la CADEP. Hors CADEP, les charges prévues atteignaient
1.115,55 milliards de francs, soit une progression annuelle de 3,4%.
(e) + 4,7% hors CADEP en 1988.
(f) Évolution par rapport au " tendanciel 1993 " : + 2,5 %.
(g) Evolution par rapport au " tendanciel 1993 " : + 2,4%.
(h) Evolution par rapport à la loi de finances initiale. Sur la loi de finances
rectifiée : + 0,3%.
(i) Dont 5,5 milliards de francs affectés à la CADEP. Croissance hors recettes
dordre et hors CADEP : + 2 %.
(j) Evolution par rapport à la loi de finances initiale. Sur la loi de finances
rectifiée : + 0,7%.
(k) Y compris 2 milliards de francs de charges nouvelles : réintégration de
fonds de concours et compte dindemnisation des porteurs demprunts russes,
représentant plus de 0,01 point de PIB et 0,12 point daugmentation.
(l) Y compris 40,8 milliards de francs de charges nouvelles en loi de finances initiale
(réintégration de fonds de concours, suppression de procédures daffectation de
recettes, prise en charge de lallocation de parent isolé, etc.).
LES CHARGES NETTES DU BUDGET DE LÉTAT :
EXÉCUTION
(y compris fonds de concours)
(Montants en milliards de francs ; évolutions et
rapports en pourcentage)
|
A.
PIB
|
B.
Croissance
aux prix
courants
|
C.
Charges
définitives
nettes
+ charge
temporaire
(a)
|
D.
Évolution
|
E.
Part dans
le PIB
(C/A)
|
F.
Charges définitives nettes + charge temporaire
- recettes dordre
(a) |
G.
Évolution
|
1985 |
4.700,1 |
7,8 |
1.075,1 |
+ 6,1 |
22,9 |
1.073,3 |
+ 6,1 |
1986 |
5.069,3 |
7,9 |
1.126,4 (b) |
+ 4,8 |
22,2 |
1.121,8 |
+ 4,5 |
1987 |
5.336,7 |
5,3 |
1.227 (c) |
+ 8,9 |
23 |
1.220,2 |
+ 8,8 |
1988 |
5.735,1 |
7,5 |
1.171,2 (d) |
- 4,55 |
20,4 |
1.165 |
- 4,5 |
1989 |
6.159,7 |
7,4 |
1.241,6 |
+ 6 (e) |
20,2 |
1.234,5 |
+ 6 |
1990 |
6.509,5 |
5,7 |
1.297,7 |
+ 4,5 |
19,9 |
1.284,9 |
+ 4,1 |
1991 |
6.776,2 |
4,1 |
1.367,8 |
+ 5,4 |
20,2 |
1.354,6 |
+ 5,4 |
1992 |
6.999,5 |
3,3 |
1.455,8 |
+ 6,4 |
20,8 |
1.438,9 |
+ 6,2 |
1993 |
7.077,1 |
1,1 |
1.570,6 (e) |
+ 7,9 |
21,2 |
1.540,1 |
+ 7 |
1994 |
7.389,7 |
4,4 |
1.608,7 (f) |
+ 2,4 |
21,8 |
1.586 |
+ 3 |
1995 |
7.662,4 |
3,7 |
1.657,6 (g) |
+ 3,1 |
21,6 |
1.629 |
+ 2,7 |
1996 |
7.871,7 |
2,7 |
1.675,9 |
+ 1,1 |
21,3 |
1.656,3 |
+ 1,7 |
1997 |
8.137,1 |
3,4 |
1.742,4 (h) |
+ 4,0 |
21,4 |
1.725,0 |
+ 4,1 |
(a) Hors FMI. Les charges des budgets annexes, sans incidence sur
léquilibre, ne sont pas prises en compte.
(b) Dont 4,075 milliards de francs sur le compte daffectation des produits de la
privatisation n° 902-21, intégralement versés à la CADEP et constituant de ce
fait des opérations de trésorerie. Hors CADEP, les charges budgétaires représentaient
1.122,33 milliards de francs, en augmentation de 4,4 % sur 1985.
(c) Dont 66,824 milliards de francs sur le compte de privatisation, et sur celui-ci,
40,588 milliards de francs au titre des versements à la CADEP. Hors CADEP, les charges
budgétaires sélevaient à 1.145,85 milliards de francs, soit une croissance de
2,1% par rapport à 1986.
(d) Dont 5,591 milliards de francs sur le compte de privatisation, et sur celui-ci,
2,128 milliards de francs au titre des versements à la CADEP. Hors CADEP, les charges
budgétaires représentaient 1.169,1 milliards de francs, en augmentation de 2,2% sur
1987.
(e) Dont 46,8 milliards de dépenses en contrepartie de recettes de privatisation : 18
milliards de francs au budget général et 28,8 milliards de francs de charges du compte
daffectation des produits de cession dactifs publics.
(f) Dont 61,8 milliards de francs de dépenses en contrepartie de recettes de
privatisation, dont 50 milliards de francs au budget général.
(g) Dont 21,09 milliards de francs de dépenses en contrepartie de recettes de
privatisation : 14,5 milliards de francs ont été versés sur le compte
daffectation spéciale n° 902-24 et 6,59 milliards de francs sur le
compte daffectation spéciale n° 902-27.
(h) Dont 60,96 milliards de francs de dépenses en contrepartie de recettes de
privatisations (imputées sur le compte daffectation spéciale n° 902-24).
En fait, la légère diminution du ratio de charges nettes de
lÉtat évoquée ci-avant relève pour lessentiel dune illusion
doptique. En effet, il nest pas pertinent de comparer directement dune
année sur lautre les ratios portés dans le tableau précédent, pour en tirer des
conclusions sur la diminution ou laugmentation desdits ratios.
Ceux-ci sont déterminés à partir des estimations de PIB associées
à la loi de finances initiale ou au projet de loi de finances. Or, entre la loi de
finances de lannée n (par exemple 1998) et le projet de loi de finances de
lannée n + 1 (1999), lestimation du PIB de lannée n
peut avoir été révisée. Ainsi, le PIB 1998 évalué dans la LFI 1998 était
de 8.447,7 milliards de francs. Le cadrage macro-économique associé au projet de
loi de finances pour 1999 indique un taux de croissance du PIB en valeur de 3,8%, pour une
valeur du PIB de 8.821,4 milliards de francs en 1999. Ainsi, la valeur du PIB 1998
aujourdhui estimée est de 8.821,4 / (1 + 3,8%), soit
8.498,5 milliards de francs.
Dans ces conditions, le ratio de charges nette de lannée 1998
tel quon peut le mesurer au mieux aujourdhui sétablit, en fait, à
1.664,1 / 8.498,5, soit 19,6%, ou plus précisément 19,58%. Pour sa part, le
ratio de charges nettes de lannée 1999 sétablit à
1.732,1 / 8.821,4, soit 19,6%, ou plus précisément 19,64%. On retrouve bien,
lorsque la précision du calcul est poussée à la deuxième décimale (cest-à-dire
en fait au dix millième de PIB près), la légère augmentation suggérée ci-avant.
En tout état de cause, il est honnête daffirmer que, à
0,1 point de PIB près, le poids des charges nettes de lÉtat dans le PIB
devrait rester stable en 1999, malgré la prise en compte dans le budget de
lÉtat de 40,8 milliards de francs au titre deffets de structure, qui
grèvent le ratio de charges nettes à hauteur de 0,46 point de PIB.
En exécution, la hausse du ratio de charges nettes en 1997 est due,
pour lessentiel, au volume très important dopérations de cessions de titres
publics, qui, à hauteur de 60,96 milliards de francs, ont augmenté de
0,75 point de PIB le part relative des charges de lÉtat.
2.- Le budget général :
limpact des rebudgétisations
La progression globale des crédits demandés pour le budget général
provient entièrement des dotations relatives aux crédits pour dépenses civiles. Après
déduction de 306,7 milliards de francs de remboursements et dégrèvements, le
montant des crédits nets du budget général, inscrits dans larticle
déquilibre est fixé à 1.685,2 milliards de francs, en augmentation de
5,3% par rapport à la loi de finances initiale pour 1998.
CRÉDITS DE DÉPENSES
NETTES DU BUDGET GÉNÉRAL
(Loi de finances initiale)
(En milliards de francs courants) |
|
|
|
|
1995
|
|
|
|
PLF
|
Evolution
1999/1998 |
|
1992 |
1993 |
1994 |
LFI
(b)
|
LFI
+
LFR |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
(en %) |
Dépenses ordinaires civiles |
991,8 |
1.035,5 |
1.121,8 |
1.163,3 |
1.204,3 |
1.232,3 |
1.266,7 |
1.290,0 |
1.363,7 |
+ 5,7% |
Dépenses civiles en capital |
89,6 |
88,8 |
89,1 |
86,2 |
88,0 |
84,4 |
71,9 |
72,2 |
78,0 |
+ 8,1% |
Dépenses militaires (a) |
240 |
245,6 |
242,6 |
244,8 |
239,3 |
241,5 |
243,3 |
238,3 |
243,5 |
+ 2,2% |
Dépenses totales |
1.321,8 |
1.369,9 |
1.429,6 |
1.494,3 |
1.531,5 |
1.558,2 |
1.582,0 |
1.600,5 |
1.685,2 |
+ 5,3% |
(a) Y compris pensions militaires. (b)
Montants après correction des majorations pour pension (art. 34 de la loi de finances
pour 1995 annulé par le Conseil constitutionnel). |
· En valeur absolue, la plus forte
progression est observée sur les crédits de dépenses ordinaires civiles. Ils
progresseraient en 1999 de 73,7 milliards de francs, soit une augmentation de 5,7%
par rapport à la loi de finances initiale pour 1998.
Cette évolution dynamique doit être relativisée par les effets de
structure détaillés ci-avant. Ceux-ci concernent, en effet, pour leur plus grande part,
les dépenses ordinaires civiles, à hauteur de 39,5 milliards de francs environ.
Hors effets de structure, lévolution des dépenses ordinaires civiles ressort donc
à 34,2 milliards de francs, soit + 2,7%.
Sur le titre I (dette publique et garanties), laugmentation
des crédits nets de remboursements et dégrèvements serait de 4,6 milliards de
francs. Ceci traduit la modération de la charge de la dette, encore plus sensible
lorsquon raisonne en termes de dette nette. Des recettes dordre plus
abondantes en 1999 quen 1998 ramèneraient la progression de la charge de la dette
à 2,4 milliards de francs seulement, soit une augmentation de 1%.
Le titre III ressent limpact des charges de personnels
civils, qui sélèveraient à 515,7 milliards de francs (), en
augmentation de 39 milliards de francs, dont 16,6 milliards de francs pour les
rémunérations et charges sociales et 22,4 milliards de francs pour les pensions.
Une fois défalqués 14,8 milliards de francs dus à la budgétisation des pensions
de La Poste, la progression des crédits de pensions civiles revient à 7,6 milliards
de francs. Par ailleurs, la budgétisation des crédits darticle touche à la fois
les chapitres de rémunération, de charge sociales et de pensions, pour un montant total
de 10,7 milliards de francs.
Les crédits du titre IV augmentent de 31,1 milliards de francs.
Sur ce montant, les budgétisations représentent 14 milliards de francs (),
ramenant la croissance " autonome " du titre IV à
17,3 milliards de francs.
· Les dépenses civiles en capital
constituent, en valeur relative, le poste de crédits le plus dynamique au sein du budget
général. Leur progression sétablit à 5,8 milliards de francs (+ 8,1%).
En tenant compte de leffet des changements de périmètre, les crédits de paiement
pour dépenses civile en capital sur le budget général apparaissent en fait en léger
recul (300 millions de francs).
· Les dépenses militaires progressent
quasiment en phase avec la norme de croissance des dépenses de lÉtat de 1% en
volume quavait fixé le Gouvernement dans les lettres de cadrage envoyées aux
ministres au printemps dernier. Elles sétabliraient en 1999 à 243,5 milliards
de francs au total.
Les dépenses militaires ordinaires sont quasiment inchangées, passant
de 157,3 à 157,5 milliards de francs. Cette stabilité globale recouvre des
mouvements contrastés. Laugmentation des charges de personnel hors pension
(+ 2,3 milliards de francs) est la résultante des hausses de rémunérations
consécutives à laccord salarial de février 1998 et des effets de la loi de
programmation militaire en 1999, qui tendent à la fois à augmenter et à diminuer les
crédits. Les charges de pension sont stables ; on doit noter lajustement de la
subvention au Fonds spécial des ouvriers des établissements industriels de lEtat
( 1,2 milliard de francs), partiellement compensé par laugmentation
du taux de cotisation employeur au titre de lassurance vieillesse
(+ 684 millions de francs) et par un ajustement aux besoins de 60 millions
de francs. Les moyens de fonctionnement sont globalement réduits de 2,1 milliards de
francs, dont notamment 900 millions de francs au titre de la loi de programmation
militaire en 1999, 320 millions de francs au titre des économies entraînées par la
dissolution de la direction des centres dessais nucléaires () et
400 millions de francs pour lentretien programmé des matériels.
Les dépenses militaires en capital retrouveraient, en 1999, le niveau
prévu par la loi de programmation militaire, soit 86 milliards de francs.
3.- Les comptes spéciaux
du Trésor : un excédent important
La charge nette des comptes spéciaux du Trésor prévue pour 1999
serait négative à hauteur de 3,11 milliards de francs, ce qui représente un
excédent. La perspective est donc inversée par rapport aux prévisions initiales pour
1998, qui se traduisaient par une charge nette de 4,6 milliards de francs,
principalement en raison de la dégradation de la situation du compte davances sur
le montant des impositions locales.
Pour 1999, un excédent important est prévu sagissant des
opérations à caractère définitif des comptes daffectation spéciale, tandis que
les opérations à caractère temporaire se rapprocheraient de léquilibre.
- La charge nette des opérations à caractère définitif des comptes
daffectation spéciale est négative à hauteur de 3,44 milliards de
francs, ce qui signifie que les ressources sont supérieures aux charges, comme
lindique le tableau ci-après.
OPÉRATIONS À CARACTÈRE
DÉFINITIF DES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR
(en milliards de francs) |
|
Exécution 1994 |
Exécution 1995 |
Exécution
1996 |
Exécution
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Charges |
29,00 |
40,10 |
34,14 |
87,3 |
61,02 |
46,56 |
Ressources |
28,64 |
42,20 |
36,01 |
89,27 |
60,98 |
50,01 |
Solde |
- 0,36 |
+ 2,09 |
+ 1,87 |
+ 1,97 |
- 0,04 |
+ 3,44 |
Cette évolution est entièrement imputable aux mouvements observés sagissant du
Fonds pour le financement de laccession à la propriété (n° 902-30). Ce
dernier est destinataire de lintégralité de la contribution des organismes
collecteurs du 1% logement, soit 6,6 milliards de francs en 1999, mais ne bénéficie
que de 3,13 milliards de francs douvertures de crédits de paiements, destinés
à solder les autorisations de programme ouvertes sur le compte avant sa clôture au
31 décembre 1999 (prévue par larticle 53 du présent projet). Cette
opération naffecte cependant pas le solde général, comme cela avait été le cas
lors de la loi de finances initiale pour 1997, puisquun montant de
3,13 milliards de francs de crédits de paiements est inscrit à
larticle 40 du chapitre 65-48 du budget du Logement, afin de financer les
prêts sans intérêts. De même, la contribution de lEtat au fonds de garantie de
laccession sociale (FGAS) est réintégrée dans le budget général, avec
300 millions de francs prévus au chapitre 65-50 du même budget.
Sagissant du compte daffectation des produits de cessions de titres, parts
et droits de sociétés (n° 902-24), en 1998 les dépenses effectives se sont
élevées à 5,89 milliards de francs, dont 4,46 milliards de francs au titre du
rachat de titres GAN et 850 millions de francs versés à la SFP.
Pour 1999, ce sont 17 milliards de francs qui sont prévus au titre des dotations
en capital.
En réponse à une question de votre Rapporteur général sur les besoins en capital
des entreprises publiques dores et déjà identifiés, le ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie a apporté les précisions
suivantes :
" Les besoins en capital des entreprises publiques sont estimés à
64 milliards de francs sur les deux années 1998 et 1999. Ils concernent
principalement le secteur financier (près de 30 milliards de francs), les transports
(23 milliards de francs) et le secteur minier (5 milliards de francs). Ces
apports devraient être principalement financés par le produit de lopération
France Télécom devant ramener la part de lEtat à 62%, la cession de la part de
lEtat dans la CNP, louverture du capital dAir France et par la
récupération des disponibilités de GAN-SC (via une réduction de capital) consécutives
à la cession du CIC et de GAN-SA et ne constituant pas le gage de garanties.
Dautres opérations, dimportance plus modeste, sont également envisagées, en
particulier dans le cadre de la restructuration en cours de lindustrie de défense
(Aérospatiale). ".
- La charge nette des opérations temporaires diminue très fortement
par rapport à 1998 : elle passerait de 4,56 milliards de francs à
329 millions de francs, sapprochant ainsi de léquilibre.
OPÉRATIONS A CARACTÈRE
TEMPORAIRE
DES COMPTES SPÉCIAUX DU TRÉSOR
(en milliards de francs) |
|
Exécution 1994 |
Exécution 1995 |
Exécution
1996 |
Exécution
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Charges |
573,03 |
1.797,6 |
441,77 |
453,33 |
398,41 (a) |
403,10 (a) |
Ressources |
545,93 |
1.780,7 |
443,60 |
453,14 |
393,85 |
402,77 |
Solde
dont : Solde du compte davances sur impositions locales |
- 27,1
- 10,23
|
- 16,95
- 15,3
|
+ 1,83
+ 1,97
|
- 0,19
+ 0,15
|
- 4,56
- 2,7
|
- 0,33
0
|
(a) Y compris charge
nette des comptes dopérations monétaires et des comptes de règlement avec les
gouvernements étrangers. |
Si ce mouvement sexplique pour partie par la réduction des
dépenses du compte de prêts du Trésor à des Etats étrangers et à lAgence
française de développement (n° 903-07), dont la charge nette diminue de
1,62 milliard de francs par rapport à 1998, lessentiel des mouvements trouve
son origine dans les évolutions prévues pour le compte davances sur le montant des
impositions locales (n° 903-54).
La loi de finances pour 1998 prévoyait un déficit du solde du compte davances
aux collectivités locales à hauteur de 2,7 milliards de francs après deux années
1996 et 1997 atypiques puisquelles faisaient apparaître pour la première fois
depuis de nombreuses années un solde positif pour ce compte (soit respectivement
+ 1,97 milliard de francs et + 152 millions de francs). La révision
pour 1998 est de faible ampleur, avec un solde du compte davances aux collectivités
locales qui est désormais évalué à - 2,62 milliards de francs. Les
émissions au titre des impôts locaux augmentent denviron + 4,2% en 1998 alors
que les recouvrements progressent moins vite (soit + 3,4%) du fait principalement de
laccélération constatée en 1996 et 1997. En effet, lestimation
sappuie sur une hypothèse de maintien du rythme de traitement et des taux de
recouvrement observés, sans nouvelle accélération.
En 1999, à législation constante, les émissions et les recouvrements
dimpôts locaux devraient progresser chacun de + 4,6% par rapport à 1998. Par
ailleurs, la réforme de la taxe professionnelle, qui prévoit la suppression progressive
de la part des salaires dans la base, induit une baisse des montants émis auprès des
entreprises concernées. Les remboursements et dégrèvements au titre du plafonnement par
rapport à la valeur ajoutée en seront mécaniquement réduits à partir de lannée
2000. Or, leffet sera mesurable dès 1999 sur le compte davances aux
collectivités locales pour les entreprises qui versent en fin dannée le montant de
taxe professionnelle, net du remboursement, soit une amélioration du solde du compte en
1999 estimé à 2,8 milliards de francs. Dans ces conditions, il est prévu que le
compte davance n° 903-54 sera équilibré en 1999.
II.- Le budget de
lEtat en 1999 : un instrument remanié et ordonné autour de quelques lignes fortes
Dans le cadre général dévolution des dépenses quil
sest fixé, le Gouvernement a poursuivi, dans le projet de loi de finances pour
1999, la démarche de restructuration du budget quil avait entreprise dans la loi de
finances initiale pour 1998.
Le processus budgétaire complexe qui conduit, à travers la prise en
compte des ajustements de crédits, des économies ou des transferts entre sections
budgétaires, à définir les dotations allouées à chaque département ministériel est
un exercice difficile, qui suppose une volonté politique forte pour parvenir à
infléchir des évolutions tendancielles parfois extrêmement inertes.
En 1999, ce processus a permis, conformément aux orientations qui
guident aujourdhui laction du Gouvernement, de conforter les moyens de
fonctionnement de lÉtat, dassurer le respect de ses engagements vis-à-vis
des autres administrations publiques et, surtout, de redéployer les moyens
dintervention vers des actions plus ciblées et répondant mieux aux besoins actuels
de notre pays.
A.- La traduction
des priorités gouvernementales dans les budgets ministériels
Lors de son audition par la Commission des finances, comme dans le
dossier dinformation publié à loccasion de la présentation publique du
projet de loi de finances pour 1999, M. Dominique Strauss-Kahn, ministre de
l'économie, des finances et de l'industrie, a indiqué que la procédure
délaboration du budget avait été sélective et que le réexamen de chaque
dépense " au franc le franc " avait permis de dégager des
disponibilités en crédits au profit des priorités du Gouvernement.
Il faut se réjouir de ce que lensemble des dépenses de
lÉtat a ainsi été soumis à un il critique. Cette " épreuve de
vérité " ne peut que contribuer à renforcer la légitimité de la dépense
publique.
A cet égard, votre Rapporteur général considère que la création
dun groupe de travail, à linitiative du Président de lAssemblée
nationale, M. Laurent Fabius, témoigne dune volonté affirmée dassurer
à la dépense publique son efficacité maximale.
1.- Le poids des
contraintes : linertie des " mesures acquises "
Lexercice de redéploiement de la dépense, même conduit avec
détermination, doit tenir compte dimpératifs et de contraintes qui limitent le
champ de son efficacité. En effet, les dotations de lexercice budgétaire en cours
dexécution sont affectées dune certaine inertie, qui projette leur ombre
portée sur lexercice suivant, visé par le projet de loi de finances en cours
délaboration. Ce phénomène est pris en compte dans lordonnance organique de
1959, dont larticle 33 définit les " services
votés " : ceux-ci " représentent le minimum de dotations que
le Gouvernement juge indispensable pour poursuivre lexécution des services publics
dans les conditions qui ont été approuvées lannée précédente par le Parlement ".
Les services votés du projet de loi de finances ne correspondent donc
pas à une reconduction pure et simple des crédits votés dans le cadre de la loi de
finances précédente. Ces crédits peuvent être affectés dune évolution
" autonome ", qui est décrite dans la nomenclature budgétaire, et
pour les dépenses ordinaires, par la notion de " mesures acquises ",
au sein de laquelle on distingue quatre catégories :
lextension en année pleine, qui concerne les mesures
entrées en vigueur lannée précédente, qui nont eu dimpact que sur
une partie de lexercice ;
la non-reconduction, qui correspond à une extinction
programmée du fait générateur de la dépense ;
lajustement de crédits évaluatifs ou provisionnels,
explicitement prévu comme mesure acquise par larticle 33 de lordonnance
organique, qui traduit le caractère aléatoire de la prévision de dépense () ;
la modification des structures gouvernementales, dont
linclusion dans les " mesures acquises " manifeste au plan
symbolique la liberté traditionnellement accordée au pouvoir exécutif, en France, de
décider de la structure du Gouvernement.
Cependant, il paraît justifié, pour une plus grande pertinence de
lanalyse budgétaire, de considérer les mesures acquises hors cette dernière
catégorie. Lexamen des crédits du présent projet fait alors apparaître
linertie des dépenses de lannée précédente, qui peut jouer dans le sens
dune augmentation ou dune diminution en 1999.
Pour partie, les crédits de dépenses ordinaires tendraient à
diminuer spontanément de 41,7 milliards de francs en 1999. La section budgétaire
contribuant à titre principal à cette évolution est le budget des Charges communes, à
hauteur de 37,9 milliards de francs : du fait de lamortissement de la
dette en principal, les crédits afférents à la charge de la dette seraient réduits de
22 milliards de francs ; la dotation de 3 milliards de francs introduite
dans la loi de finances initiale pour 1998 pour financer les conséquences de
laccord salarial alors en cours de négociation ne serait pas reconduite ; par
un jeu décriture normal et répété chaque année la
dotation initiale du chapitre 32-97 relative aux charges de pension pour 1998 ne serait
pas reconduite (11,85 milliards de francs) ().
Les crédits afférents aux dépenses électorales, inscrits sur le
budget de lIntérieur, décroîtraient spontanément de 725 millions de francs,
du fait du calendrier électoral en 1999. Lévolution démographique, compensée par
les modalités dindexation des pensions, allègerait les crédits de pensions des
Anciens combattants (chapitre 46-20 " Pensions dinvalidité,
allocations et indemnités diverses ") à hauteur de 934,5 millions de
francs.
En sens inverse, les crédits de dépenses ordinaires tendraient pour
partie à augmenter spontanément de 62,8 milliards de francs. Là encore, le budget
des Charges communes est le principal contributeur à ce mouvement, au titre des
" ajustements de crédits évaluatifs ou provisionnels " : par
exemple, les remboursements et dégrèvements saccroîtraient de 27,5 milliards
de francs, et laugmentation du nombre et du montant unitaire des pensions
atteindrait 14,6 milliards de francs, inscrits sur le chapitre 32-92.
Ainsi, avant même toute décision formelle sur le niveau et la
structure des dépenses souhaitées dans le projet de loi de finances, les crédits se
voient affectés de mouvements positifs ou négatifs portant au total sur plus
dune centaine de milliards de francs ().
Il importe donc, pour offrir quelques espaces dautonomie aux
choix politiques du Gouvernement, de faire apparaître des marges de manuvre, grâce
à des économies précisément identifiées.
2.- La création des marges
de manuvre : les économies du
projet de loi de finances
Contrairement à ses prédécesseurs immédiats, le Gouvernement actuel
na pas, dans le présent projet, mis en uvre une politique déconomies
aveugles, dont les conséquences néfastes sur léconomie, la croissance et
lefficacité des actions entreprises par lÉtat était sinon occultées, du
moins mal comprises. Lors de lexamen du projet de loi de finances pour 1996, par
exemple, le Gouvernement de lépoque avait mis en avant des économies résultant de
la " consolidation de la régulation budgétaire ", forme trop
brutale dune maîtrise mal conduite des finances publiques.
Leffort déconomie effectué dans le présent projet est
inférieur à celui qui avait prévalu lors de lélaboration du projet de loi de
finances pour 1998. Pour autant, les montants en jeu restent conséquents, puisque les
économies du projet de loi de finances pour 1999 peuvent être évaluées à 29,5 milliards
de francs au total.
12,2 milliards de francs proviennent de révisions des services
votés, alors que 2,3 milliards de francs sont économisés sur les dépenses en
capital (). Enfin, 15 milliards de francs dajustements
négatifs élargissent les possibilités de financer des mesures nouvelles ou des
ajustements positifs.
· Le budget de lEmploi est
soumis à une révision des services votés à hauteur de 3,7 milliards de francs. Il
apparaît ainsi que même les budgets prioritaires ne sont pas dispensés des efforts
imposés à tous. Pour le Gouvernement, la dépense publique nest pas taboue.
1,25 milliard de francs déconomies sont attendues du fait dune
modification dans la répartition du financement de lallocation spéciale du fonds
national pour lemploi (ASFNE) entre les différents partenaires intéressés. Le
recentrage des contrats emploi solidarité sur les publics les plus en difficulté,
conformément aux dispositions de la loi dorientation sur la lutte contre
lexclusion, génèrerait une économie de 1,7 milliard de francs.
Lextinction du dispositif dallègement des cotisations sociales en faveur du
textile minorerait les dépenses en 1999 de 500 millions de francs.
économies par ministère
(en millions de francs) |
SECTIONS |
Révision des services
votés |
Economies sur les
dépenses en capital |
Autres économies |
Total |
Affaires étrangères et coopération : |
|
|
|
|
I.- Affaires étrangères
|
- 440,25 |
|
|
- 440,25 |
II.- Coopération
|
- 446,28 |
|
|
- 446,28 |
Agriculture et pêche |
- 554,85 |
- 80,00 |
- 20,81 |
- 655,66 |
Aménagement du territoire et environnement : |
|
|
|
|
I.- Aménagement du territoire
|
- 0,20 |
|
|
- 0,20 |
II.- Environnement
|
- 0,19 |
|
|
- 0,19 |
Anciens combattants
|
- 20,83 |
|
- 25,00 |
- 45,83 |
Culture et communication
|
- 6,85 |
- 177,0 |
- 46,01 |
- 229,86 |
Economie, finances et industrie :
|
|
|
|
|
I.- Charges communes
|
- 100,00 |
|
|
- 100,00 |
II.- Services communs et finances
|
- 129,59 |
|
|
- 129,59 |
III.- Industrie
|
- 12,60 |
- 320,00 |
- 72,48 |
- 405,08 |
IV.- Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat
|
.- 15,60 |
|
- 20,00 |
- 35,60 |
Education nationale, recherche et technologie
: |
|
|
|
|
I.- Enseignement scolaire
|
- 1.327,72 |
|
|
- 1.327,72 |
II.- Enseignement supérieur
|
- 291,21 |
- 55,00 |
|
- 346,21 |
III.- Recherche et technologie
|
- 66,98 |
|
- 3,00 |
- 69,98 |
Emploi et solidarité :
|
|
|
|
|
I.- Emploi
|
- 3.723,97 |
|
|
- 3.723,97 |
II.- Santé et solidarité
|
- 372,21 |
|
|
- 372,21 |
III.- Ville
|
|
|
|
0,00 |
Equipement, transports et logement :
|
|
|
|
|
I.- Urbanisme et services communs.
|
- 93,08 |
|
|
- 93,08 |
II.- Urbanisme et logement
|
- 1,50 |
- 420,00 |
|
- 421,50 |
III.- Transports :
|
|
|
|
|
1. Transports terrestres
|
|
- 56,00 |
|
- 56,00 |
2. Routes
|
- 2,08 |
- 470,00 |
|
- 472,08 |
3. Sécurité routière
|
|
|
|
0,00 |
4. Transport aérien et météorologie
|
- 26,28 |
|
|
- 26,28 |
5. Météorologie (ancien)
|
|
|
|
0,00 |
IV.- Mer
|
- 5,25 |
- 173,00 |
|
- 178,25 |
V.- Tourisme
|
- 1,08 |
|
|
- 1,08 |
Intérieur et décentralisation |
- 411,84 |
- 550,00 |
- 23,73 |
- 985,57 |
Jeunesse et sports
|
- 125,78 |
|
|
- 125,78 |
Justice
|
- 88,52 |
|
- 26,00 |
- 114,52 |
Outre-mer
|
- 101,07 |
|
|
- 101,07 |
Services du Premier ministre :
|
|
|
|
|
I.- Services généraux
|
- 171,18 |
|
|
- 171,18 |
II.- Secrétariat général de la défense nationale.
|
- 4,84 |
|
|
- 4,84 |
III.- Conseil économique et social
|
|
|
|
0,00 |
IV.- Plan
|
- 0,60 |
|
- 2,99 |
- 3,59 |
Total des budgets civils
|
- 8.542,43 |
- 2.301,00 |
- 240,02 |
- 11.083,45 |
Défense
|
- 3.435,71 |
0,00 |
0,00 |
- 3.435,71 |
Total du budget général
|
- 11.978,14 |
- 2.301,00 |
- 240,02 |
- 14.519,16 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
Avec 3,4 milliards de francs déconomies, dont
2,5 milliards de francs au titre de la loi de programmation militaire, le budget de
la Défense constitue le deuxième gisement déconomies effectuées à
loccasion du projet de budget 1999. Au titre de la loi de programmation, notamment,
320 millions de francs déconomies peuvent être dégagés du fait de la
dissolution de la direction des centres dexpérimentations nucléaires. Par
ailleurs, lévolution du volume des opérations extérieures permet
déconomiser 165 millions de francs sur divers chapitres de rémunération. La
dotation de fonctionnement du service de santé des armées est réduite de
120 millions de francs, et plusieurs chapitres de moyens de fonctionnement sont
touchés par des économies " compte tenu de la consommation constatée "
sur ces chapitres, pour un montant total de 415 millions de francs.
Le budget de lEnseignement scolaire contribue à leffort
déconomies pour un montant global de 1,3 milliard de francs :
820 millions de francs touchent les moyens de
fonctionnement, dont 620 millions de francs au titre de la modification du régime
des heures supplémentaires ; il faut ajouter, bien quils soient inscrits sur
le titre IV Interventions, 150 millions de francs au titre de la même
modification, afférents aux établissements denseignement privés ;
65 millions de francs déconomies résultent de
la suppression de plus de 550 emplois (compensés, au demeurant, par des créations
demplois en nombre supérieur, qui relèvent évidemment dune autre catégorie
de mesure) ;
250 millions de francs résultent de la mise en
uvre du plan de résorption de lemploi précaire ; ces économies
trouvent, là encore, une contrepartie positive sur dautres chapitres de
rémunération.
Enfin, les crédits de la Coopération et des Affaires étrangères,
qui sont regroupés dans le présent projet dans un seul fascicule, verraient leurs
crédits réduits de 395 millions de francs au titre du reformatage du dispositif et
des moyens de lassistance technique et financière, de 380 millions de francs
au titre de la réduction de divers moyens dintervention (action culturelle,
échanges scientifiques et techniques, coopération militaire, etc.). La suppression de
120 emplois amènerait une économie de 43 millions de francs sur les crédits
des affaires étrangères.
· Les dépenses en capital sont,
comparativement, moins affectées. Dailleurs, si 550 millions de francs
apparaissent en ce sens sur le budget de lIntérieur, la réduction de crédits ne
devrait pas avoir, dans les faits, dimpact sur le niveau de la dépense. En effet,
le chapitre 67-51 " Subventions pour travaux divers dintérêt
local ", sur lequel est pratiqué cette réduction de crédits, dispose en
compte au 1er janvier 1998 de près de 2 milliards de francs en autorisations de
programme et de 1,75 milliard de francs en crédits de paiement. Plutôt que de réduire
la dépense, la réduction de la dotation demandée pour 1999 devrait avoir pour effet de
réduire une partie du stock dautorisations de programme et de crédits de paiement
non consommés sur les exercices antérieurs. On touche là à lune des limites de
la notion d " économies ".
Dautres économies seraient effectuées sur les dépenses en
capital de différents départements ministériels, notamment :
173 millions de francs sur le budget de la Mer au
titre de lextinction du régime daide à la flotte de commerce antérieur à
1998 ;
470 millions de francs sur le budget des Routes au
titre de lajustement des crédits aux besoins ;
177 millions de francs sur le budget de la Culture du
fait de lachèvement de divers travaux (dont le Grand Louvre) ;
320 millions de francs sur le budget de
lIndustrie, destinés à ajuster les crédits daide à la reconversion
industrielle ; le montant des autorisations de programme et des crédits de paiement
en compte sur le chapitre concerné (chapitre 64-96 " Reconversion et
restructurations industrielles ") suggère que le niveau de la dépense pourrait
ne pas être affecté de façon significative par cette réduction de crédits ;
420 millions de francs sur le budget du Logement au
titre de la réduction des services votés des aides à la construction.
· Enfin, divers crédits devraient
être réduits à hauteur de 240 millions de francs, regroupés sous la dénomination
" Autres économies ". Ces économies figurent en fait, dans les
annexes budgétaires :
soit au sein de la catégorie " Mesures
dajustement ". Il en est ainsi de 72,5 millions de francs relatifs à
des prestations versées aux mineurs dans le cadre de la subvention de lÉtat à
Charbonnages de France (chapitre 45-12 du budget de lIndustrie) ou des
prestations à certains retraités des mines et des industries électriques et gazières
(chapitre 46-93 du budget de lIndustrie) ; il sagit là dune
interprétation peut-être extensive de la notion déconomie ;
soit sur des chapitres dotés de crédits évaluatifs ou
provisionnels, et dont les modifications peuvent être incorporées dans les services
votés.
Le tableau ci-après, qui détaille plus finement les mesures de
révision des services votés (en matière de dépenses ordinaires) montre que les moyens
dintervention constituent le domaine privilégié de réalisation déconomies.
Le montant des économies portant sur le " noyau dur " de la dépense,
les charges de personnel et les moyens de fonctionnement, suggère pourtant que les
capacités de ladministration à remettre en cause ses méthodes de fonctionnement
sont réelles et quil est possible de les développer encore. Le milliard de francs
considéré comme " Économies diverses ", sur le budget de
lenseignement scolaire, inclut la diminution de la rémunération des heures
supplémentaires et relève également, dans une large mesure, des moyens de
fonctionnement du budget de lEnseignement scolaire.
· Les " mesures
dajustement " négatives ouvrent également la voie à la constatation de
nouvelles marges de manuvre. Certes, on peut considérer que, parce quelles se
contentent d " ajuster " les dotations existantes au
contexte (économique, social, réglementaire) prévu pour lexercice visé par le
projet de loi de finances, ces mesures ont un caractère essentiellement passif et
quelles ne peuvent pas être placées sur le même plan que les
" économies " évoquées ci-avant.
Cependant, le fait est que les ajustements négatifs, comme les
économies, se traduisent par des diminutions de crédits, qui peuvent être mises à
profit pour procéder à des redéploiements.
DÉPENSES ORDINAIRES DU
BUDGET GÉNÉRAL : RÉVISIONS DES SERVICES VOTÉS (a) |
(en millions de francs) |
SECTIONS |
Suppressions
demplois |
Réduction des moyens de
fonction-nement |
Réduction des moyens
dinterven-tion |
Economies diverses |
Total |
Affaires étrangères et coopération : |
|
|
|
|
|
I.- Affaires étrangères
|
- 48,66 |
- 13,09 |
- 378,50 |
|
- 440,25 |
II.- Coopération
|
- 6,50 |
- 0,32 |
- 439,46 |
|
- 446,28 |
Agriculture et pêche |
- 28,85 |
|
- 525,00 |
- 1,00 |
- 554,85 |
Aménagement du territoire et environnement : |
|
|
|
|
|
I.- Aménagement du territoire
|
|
- 0,20 |
|
|
- 0,20 |
II.- Environnement
|
|
|
|
- 0,19 |
- 0,19 |
Anciens combattants
|
- 20,47 |
|
|
- 0,36 |
- 20,83 |
Culture et communication
|
|
|
|
- 6,85 |
- 6,85 |
Economie, finances et industrie :
|
|
|
|
|
|
I.- Charges communes
|
|
|
|
- 100,00 |
- 100,00 |
II.- Services communs et finances
|
- 96,11 |
- 24,87 |
- 8,61 |
|
- 129,59 |
III.- Industrie
|
|
- 10,10 |
- 2,50 |
|
- 12,60 |
IV.- Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat
|
|
|
- 15,60 |
|
- 15,60 |
Education nationale, recherche et technologie
: |
|
|
|
|
|
I.- Enseignement scolaire
|
- 65,23 |
- 49,00 |
- 196,07 |
- 1.017,42 |
- 1.327,72 |
II.- Enseignement supérieur
|
|
|
- 291,21 |
|
- 291,21 |
III.- Recherche et technologie
|
|
- 3,44 |
- 7,93 |
- 55,61 |
- 66,98 |
Emploi et solidarité :
|
|
|
|
|
|
I.- Emploi
|
|
- 3,50 |
- 3.714,00 |
- 6,47 |
- 3.723,97 |
II.- Santé et solidarité
|
- 25,49 |
- 4,19 |
- 319,25 |
- 23,28 |
- 372,21 |
III.- Ville
|
|
|
|
|
0,00 |
Equipement, transports et logement :
|
|
|
|
|
|
I.- Urbanisme et services communs.
|
- 56,89 |
- 31,74 |
|
- 4,45 |
- 93,08 |
II.- Urbanisme et logement
|
|
|
- 1,50 |
|
- 1,50 |
III.- Transports :
|
|
|
|
|
|
1. Transports terrestres
|
|
|
|
|
0,00 |
2. Routes
|
|
|
- 2,08 |
|
- 2,08 |
3. Sécurité routière
|
|
|
|
|
0,00 |
4. Transport aérien et météorologie
|
- 1,47 |
|
|
- 24,81 |
- 26,28 |
5. Météorologie (ancien)
|
|
|
|
|
0,00 |
IV.- Mer
|
- 5,25 |
|
|
|
- 5,25 |
V.- Tourisme
|
|
- 0,58 |
- 0,50 |
|
- 1,08 |
Intérieur et décentralisation |
- 123,54 |
- 287,60 |
|
- 0,70 |
- 411,84 |
Jeunesse et sports
|
- 3,15 |
- 6,45 |
- 115,14 |
- 1,04 |
- 125,78 |
Justice
|
|
- 51,22 |
- 31,00 |
- 6,30 |
- 88,52 |
Outre-mer
|
- 20,31 |
- 17,64 |
- 63,12 |
|
- 101,07 |
Services du Premier ministre :
|
|
|
|
|
|
I.- Services généraux
|
|
- 1,60 |
- 169,58 |
|
- 171,18 |
II.- Secrétariat général de la défense nationale.
|
- 2,25 |
- 1,09 |
|
- 1,50 |
- 4,84 |
III.- Conseil économique et social
|
|
|
|
|
0,00 |
IV.- Plan
|
- 0,40 |
|
|
- 0,20 |
- 0,60 |
Total des budgets civils
|
- 504,57 |
- 506,63 |
- 6.281,05 |
- 1.250,18 |
- 8.542,43 |
Défense
|
- 1.332,98 |
- 1.917,53 |
|
- 185,20 |
- 3.435,71 |
Total du budget général
|
- 1.837,55 |
- 2.424,16 |
- 6.281,05 |
- 1.435,38 |
- 11.978,14 |
(a) Catégorie 11 des mesures nouvelles.
|
Les ajustements négatifs sélèveraient, dans le projet de loi
de finances pour 1999, à 15 milliards de francs. Les principaux budgets où sont
effectués de tels ajustements sont les suivants :
lEmploi : la montée en puissance des emplois
jeunes comme les aménagements apportés au dispositif des contrats initiative-emploi
expliquent pour une large part la diminution des prévisions de dépenses relatives à ce
type de contrat. Les dotations budgétaires correspondantes sont ainsi réduites de
3.615 millions de francs. Lamélioration de la conjoncture économique suggère
quun ralentissement des entrées dans les " mesures
dâge " (allocation spéciale du Fonds national pour lemploi,
préretraites progressives) devrait intervenir en 1999. En conséquence, les dotations y
afférentes seraient réduites de 3.286,9 millions de francs. Les entrées dans le
dispositif des emplois de ville ayant été closes par la loi de finances pour 1998, la
dotation budgétaire peut être ramenée de 414,6 millions de francs à
141,2 millions de francs, soit une diminution de 273,4 millions de francs. Par
ailleurs, diverses dotations relatives à la formation professionnelle connaissent des
ajustements négatifs sélevant au total à 100 millions de francs environ. En
définitive, en tenant compte dautres ajustements de moindre ampleur,
lensemble des ajustements négatifs sur le budget de lEmploi conduit à une
diminution des crédits de 7.979,8 millions de francs () ;
lAgriculture : la progression des ressources du
BAPSA serait particulièrement dynamique en 1999. Cette orientation favorable serait due
tout autant au comportement de la fiscalité affectée (+1.462 millions de francs)
quaux transferts de compensation démographique (+ 1.406 millions de
francs). Par ailleurs, le BAPSA enregistrerait une croissance modérée de ses
prestations. Dans ces conditions, il est apparu que la subvention de lÉtat pouvait
être diminuée de 2.903 millions de francs. Par ailleurs, le remboursement par le budget
général (section Agriculture) des dépenses exposées par le BAPSA au titre de
lallocation pour adulte handicapé serait réduit de 62 millions de
francs ;
le BAPSA : les prévisions de dépenses seraient
ajustées en baisse pour certaines prestattions servies par le BAPSA (invalidité,
étalement et prise en charge des cotisations sociales des agriculteurs en difficulté,
prestations familiales et prestations vieillesse des non-salariés, etc.). De plus les
moyens de fonctionnement, y compris en personnel, seraient transférés sur le budget de
lAgriculture. Au total, les crédits des chapitres correspondants du BAPSA seraient
réduits de ce fait à hauteur de 1.312 millions de francs ;
la Défense : la subvention au Fonds spécial des
pensions des ouvriers des établissements industriels de lÉtat serait réduite de
1.196 millions de francs. Dautres réductions concerneraient la dotation
relative à lentretien programmé des matériels (450 millions de francs), les
chapitres bénéficiant de lévolution récente des prix pétroliers, les crédits
de pécule (120 millions de francs), etc. Globalement, les crédits de dépenses
ordinaires du budget de la Défense seraient ainsi réduits de 2.145 millions de
francs.
Les révisions des services votés, les économies en capital et les
ajustements négatifs sont donc susceptibles dassouplir quelque peu le carcan des
évolutions spontanées des crédits. Certaines marges de manuvre peuvent être
dégagées de ce fait, permettant alors de déterminer puis de traduire en termes de
dotations budgétaires les compléments de dotations propres à 1999.
3.- Les ajustements de
dotations : utiliser les marges de manuvre
Sur la base de leur évolution spontanée corrigée des marges de
manuvre, les crédits de dépenses ordinaires seraient accrus de 58,6 milliards
de francs du fait des " mesures dajustement " positives et
de 47,8 milliards de francs du fait des " moyens nouveaux "
mis à la disposition des administrations de lÉtat.
Avec plus de 23 milliards de francs au titre des ajustements
positifs et 15,4 milliards de francs au titre des moyens nouveaux, le budget des
Charges communes affiche les plus fortes variations de crédits du fait des dotations
nouvelles. Ceci est en grand partie la conséquence de la budgétisation des charges de
pensions de La Poste, qui provoque labondement des crédits du chapitre 32-92
" Pensions " à hauteur de 14,8 milliards de francs (moyens
nouveaux). Par ailleurs, les intérêts des emprunts à émettre à la fin 1998 et en
1999, ainsi que les intérêts des bons du Trésor à émettre en 1999 justifient
linscription dune mesure dajustement sur les chapitres 15-01 et 15-06 du
budget des Charges communes, pour un montant total de 22,2 milliards de francs.
La budgétisation des crédits darticle, sur le budget des
Services financiers, conduit à majorer les dotations de certains chapitres de
rémunérations et de charges sociales et déquipement de 11,25 milliards de
francs, en " mesure dajustement ".
De même, les mouvements de budgétisation, décrits de façon plus
détaillée au I. ci-avant, se traduisent à ce stade de la construction du budget
par des " moyens nouveaux " imputés sur les budgets des ministères
concernés, pour la part de ces budgétisations qui concerne les dépenses
ordinaires ().
Sur le budget de lEmploi, les marges de manuvre sont
utilisées dans plusieurs directions, notamment :
la poursuite du programme en faveur de lemploi des
jeunes (1,1 milliard de francs en ajustements et 5,1 milliards de francs de
moyens nouveaux destinés à financer 100 000 emplois supplémentaires en
1999) ;
les actions en faveur des publics en difficulté (mise en
uvre du programme TRACE, dispositifs dinsertion, reclassement des travailleurs
handicapés, etc.), avec des dotations augmentées denviron 1 milliard de
francs ;
lincitation à la réduction du temps de travail
(700 millions de francs) ;
le financement des actions de formation professionnelle,
dans le cadre nouveau du contrat de qualification pour adulte, pour un montant de
690 millions de francs ;
les exonérations de cotisations sociales, pour près de
6,6 milliards de francs.
Sur le budget de la Santé et de la solidarité, laugmentation de
la dotation relative au RMI et celle de la dotation relative à la contribution de
lÉtat au financement de lallocation aux adultes handicapés explique, pour sa
quasi totalité, la progression de 2,7 milliards de francs constatée au titre des
ajustements positifs. Hors la prise en charge de lallocation de parent isolé,
990 millions de francs en moyens nouveaux abondent les dotations relatives au
programme de prévention et de lutte contre les exclusions (renforcement des structures
locales déducation à la santé, création de 500 places en centres
dhébergement et de réadaptation sociale, etc.), à diverses dépenses daide
sociale obligatoire, etc.
Sur le budget de lEnseignement scolaire, 985 millions de
francs sont inscrits pour le financement de 56 000 nouveaux emplois jeunes et
celui des actions de formation les accompagnant. 100 millions de francs sont
consacrés à limplantation de linformatique et des nouvelles technologies. Un
peu plus de 300 millions de francs sont affectés à des moyens nouveaux en
personnel. Parallèlement, 3,9 milliards de francs dajustements traduisent pour
lessentiel limpact de mesures concernant le personnel, dans
lenseignement public comme dans lenseignement privé.
Très clairement, à la lumière des exemples présentés, et à
lexception des crédits du budget des Charges communes relatifs à la charge de la
dette, qui obéissent à une logique particulière, cest dans la catégorie des
ajustements positifs et des moyens nouveaux quapparaissent le mieux les actions
privilégiées par le Gouvernement.
4.- Des transferts aux
crédits nets des ministères
Cependant, des modifications dans la répartition des crédits entre
les différents ministères peuvent savérer opportunes, sil doit en résulter
une plus grande synergie des services, une meilleur appréhension des conditions de la
dépense et, in fine, une plus grande efficacité de la dépense publique.
Cest pourquoi, cette année comme les années précédentes, les
transferts entre sections budgétaires sont nombreux et souvent substantiels.
Le Gouvernement a, tout dabord, estimé quil convenait de
donner plus de visibilité à la politique de la ville. Un décret du 30 mars 1998 a
créé, rattaché au ministère de lemploi et de la solidarité, un ministère
délégué à la ville. Un double transfert de crédits en est découlé :
à hauteur de 86 millions de francs, le transfert des
moyens de fonctionnement des services chargés de la politique de la ville, précédemment
attachés à ladministration du ministère de lemploi et de la
solidarité ; la mesure représentative de ce transfert sur le budget de la Ville ne
trouve pas sa contrepartie exacte, affectée du signe opposé, sur le budget de la Santé
et la solidarité. En effet, les crédits relatifs aux rémunérations ministérielles ont
été conservés sur le chapitre correspondant du budget de la Santé et de la
solidarité ;
à hauteur de 436,8 millions de francs, le transfert
des crédits dintervention en faveur de la ville et du développement social urbain.
En faisant abstraction de ces transferts dus à la modification de la
composition du Gouvernement, près de 60 milliards de francs ont été
déplacés dune section budgétaire vers une autre. Une fois encore, le budget des
Charges communes retrace les plus importants volumes de transferts. En effet, le
Gouvernement a décidé de regrouper sur le budget de lEmploi les crédits
dexonérations de cotisations sociales. Le présent projet de loi de finances serait
ainsi amené à supprimer le chapitre 44-75 " Mesures exceptionnelles en faveur
de lemploi et de la formation professionnelle " du budget des Charges
communes au profit du chapitre 44-77 (nouveau) " Compensation de
lexonération des cotisations sociales " du budget de lEmploi.
Cette mesure améliore la cohérence du dispositif de financement des
allègements de cotisations sociales. A plusieurs reprises, dailleurs, certains
rapporteurs spéciaux du budget des Charges communes sétaient étonnés du maintien
du chapitre 44-75 sur ce budget. De plus, les crédits relatifs à lemploi qui
sont, jusque pendant le présent exercice, inscrits sur le budget des Charges communes,
étaient dans les faits intégrés aux crédits de lemploi dans les présentations
qui pouvaient être faites de la politique poursuivie par lÉtat dans ce domaine.
Par ailleurs, le regroupement des crédits de la Coopération avec ceux
des Affaires étrangères provoque le transfert de lintégralité des crédits de la
Coopération, soit 4,2 milliards de francs, vers le budget des Affaires étrangères.
De même, la réorganisation du ministère de l'économie, des finances
et de l'industrie, marquée par la fusion des administrations des Finances, de
lIndustrie et des PME, du commerce et de lartisanat, amène le transfert sur
le budget Services communs et finances renommé pour
loccasion de tous les crédits de dépenses ordinaires inscrits
auparavant sur les budgets de lIndustrie (1.532,6 millions de francs) et des
PME, du commerce et de lartisanat (38,1 millions de francs), à
lexception des crédits de fonctionnement relatifs à lAutorité de
régulation des télécommunications, qui restent inscrits sur le budget de
lIndustrie.
PRINCIPAUX TRANSFERTS DE CRÉDITS ENTRE BUDGETS (a) |
BUDGETS OU SECTIONS |
MONTANTS
(en millions de francs) |
OBSERVATIONS |
Affaires étrangères |
+ 4.127,1 |
Regroupement des sections Affaires étrangères et
Coopération
|
Coopération |
4.127,1 |
Regroupement des sections Affaires étrangères et
Coopération
|
Charges communes |
43.004,9 |
Crédits destinés à la prise en charge
dexonérations de cotisations sociales (destination : Emploi)
|
|
799,0 |
Crédits destinés au paiement des bourses de collège
(destination : Enseignement scolaire)
|
Services communs et finances |
+ 1.532,6 |
Réorganisation du ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie : transfert de crédits de personnel et de moyens de
fonctionnement (provenance : Industrie)
|
|
+ 38,1 |
Réorganisation du ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie : transfert de crédits de personnel et de moyens de
fonctionnement (provenance : Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat)
|
Industrie |
1.532,6 |
Réorganisation du ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie : transfert de crédits de personnel et de moyens de
fonctionnement (destination : Services communs et finances)
|
Petites et moyennes entreprises, commerce et
artisanat |
38,1 |
Réorganisation du ministère de l'économie, des
finances et de l'industrie : transfert de crédits de personnel et de moyens de
fonctionnement (destination : Services communs et finances)
|
Enseignement scolaire |
+ 137,8 |
Crédits de personnel et de fonctionnement de
ladministration centrale de la recherche et des délégations régionales à la
recherche et à la technologie (provenance : Recherche et technologie)
|
|
+ 799,0 |
Crédits destinés au paiement des bourses de collège
(provenance : Charges communes)
|
Recherche et technologie |
137,8 |
Crédits de personnel et de fonctionnement de
ladministration centrale de la recherche et des délégations régionales à la
recherche et à la technologie (destination : Enseignement scolaire)
|
|
+ 247,9 |
Crédits de fonctionnement du Laboratoire central des
Points et chaussées (provenance : Urbanisme et services communs)
|
Emploi |
+ 43.004,9 |
Crédits destinés à la prise en charge
dexonérations de cotisations sociales (provenance : Charges communes)
|
|
380,0 |
Financement complémentaire des emplois-jeunes dans les
DOM (destination : Outre-mer)
|
Urbanisme et services communs |
247,9 |
Crédits de fonctionnement du Laboratoire central des
Points et chaussées (destination : Recherche et technologie)
|
Transport aérien et météorologie |
+ 927,8 |
Subvention de fonctionnement de Météo-France
(provenance : Météorologie)
|
Météorologie |
927,8 |
Subvention de fonctionnement de Météo-France
(destination : Transport aérien et météorologie)
|
Outre-mer |
+ 380,0 |
Financement complémentaire des emplois-jeunes dans les
DOM (provenance : Emploi)
|
(a) Au sein de la catégorie 13
" Transferts " des mesures nouvelles.
|
évolution des crédits
nets par ministère (a)
(DO + CP ; en millions de francs) |
Budget |
LFI 1998 |
PLF 1999
Structure constante (b) |
Evolution
(en %) |
Changements de structure
(d) |
PLF 1999 |
Affaires étrangères et coopération : |
|
|
|
|
|
I.- Affaires étrangères |
14.431 |
20.775 |
- 0,7 |
|
20.775 |
II.- Coopération (ancien) |
6.490 |
|
|
|
|
Agriculture et pêche |
35.688 |
33.547 |
- 6,0 |
|
33.547 |
Aménagement du territoire et environnement : |
|
|
|
|
|
I.- Aménagement du territoire |
1.806 |
1.799 |
- 0,4 |
|
1.799 |
II.- Environnement |
1.899 |
2.180 |
+ 14,8 |
1.768 |
3.948 |
Anciens combattants
|
26.018 |
25.478 |
- 2,1 |
|
25.478 |
Culture et communication
|
15.146 |
15.670 |
+ 3,5 |
|
15.670 |
Economie, finances et industrie :
|
|
|
|
|
|
I.- Charges communes (crédits nets) (a)
(c) |
353.400 |
358.897 |
+ 1,0 |
15.372 |
374.269 |
II.- Services communs et finances |
46.549 |
47.790 |
+ 2,7 |
12.850 |
60.640 |
III.- Industrie |
16.381 |
16.397 |
+ 0,1 |
- 1.115 |
15.282 |
IV.- Petites et moyennes entreprises,
commerce et artisanat |
425 |
425 |
|
- 38 |
387 |
Education nationale, recherche et technologie
: |
|
|
|
|
|
I.- Enseignement scolaire |
285.934 |
297.744 |
+ 4,1 |
|
297.744 |
II.- Enseignement supérieur |
48.459 |
51.114 |
+ 5,5 |
|
51.114 |
III.- Recherche et technologie |
39.613 |
40.008 |
+ 1,0 |
|
40.008 |
Emploi et solidarité :
|
|
|
|
|
|
I.- Emploi |
155.818 |
161.849 |
+ 3,9 |
|
161.849 |
II.- Santé et solidarité |
72.436 |
75.688 |
+ 4,5 |
4.233 |
79.921 |
III.- Ville |
755 |
1.000 |
+ 32,4 |
|
1.000 |
Equipement, transports et logement :
|
|
|
|
|
|
I.- Services communs. |
23.094 |
23.189 |
+ 0,4 |
|
23.189 |
II.- Urbanisme et logement |
39.843 |
41.432 |
+ 4,0 |
3.940 |
45.372 |
III.- Transports |
|
|
|
|
|
1. Transports terrestres |
44.920 |
45.182 |
+ 0,6 |
|
45.182 |
2. Routes |
7.401 |
7.011 |
- 5,3 |
|
7.011 |
3. Sécurité routière |
438 |
455 |
+ 4,0 |
|
455 |
4. Transport aérien et météorologie |
2.827 |
2.797 |
- 1,1 |
|
2.797 |
IV.- Mer |
6.213 |
6.279 |
+ 1,1 |
|
6.279 |
V.- Tourisme |
347 |
372 |
+ 7,2 |
|
372 |
Intérieur et décentralisation |
78.345 |
79.619 |
+ 1,6 |
8.600 |
88.219 |
Jeunesse et sports
|
2.922 |
3.021 |
+ 3,4 |
|
3.021 |
Justice
|
24.869 |
26.258 |
+ 5,6 |
|
26.258 |
Outre-mer
|
5.230 |
5.594 |
+ 7,0 |
|
5.594 |
Services du Premier ministre :
|
|
|
|
|
|
I.- Services généraux |
4.071 |
4.038 |
- 0,8 |
|
4.038 |
II.- Secrétariat général de la défense
nationale. |
119 |
130 |
+ 9,6 |
|
130 |
III.- Conseil économique et social |
177 |
183 |
+ 3,5 |
|
183 |
IV.- Plan |
153 |
153 |
|
|
153 |
Total pour les budgets civils
|
1.362.215 |
1.396.075 |
+ 2,3 |
45.610 |
1.441.685 |
Défense
|
238.268 |
243.524 |
+ 2,2 |
|
243.524 |
Total pour le budget général
|
1.600.483 |
1.639.599 |
+ 2,3 |
45.610 |
1.685.209 |
(a) Avant déduction des recettes dordre, soit
13.813 millions de francs en LFI 1998 et 16.004 millions de francs en PLF 1999.
(b) La colonne structure constante reprend la structure budgétaire 1998.
(c) Les crédits pour lemploi figurant au budget des charges communes en 1998
(chapitre 44-75) sont imputés, dans ce tableau, sur la section budgétaire Emploi.
(d) Hormis le transfert du chapitre 44-75 du budget des charges communes vers le budget
de lemploi, déjà pris en compte dans les colonnes LFI 98 et
" PLF 99 (structure constante) ".
|
En définitive, mesures acquises, économies, redéploiements et
transferts conduisent, après la prise en compte des dépenses en capital (),
aux crédits (nets de remboursements et dégrèvements) demandés pour chaque ministère
en 1999. On doit savoir gré au Gouvernement davoir défini clairement des budgets
prioritaires, qui évolueraient plus vite que la moyenne du budget général, et des
budgets non prioritaires, qui peuvent voir augmenter leurs dotations, ou même, dans
certains cas, les voir diminuer.
Votre Rapporteur général reste convaincu quil est préférable
de concentrer ses efforts sur un nombre limité de priorités plutôt que céder à la
tentation facile du " saupoudrage ". Cette démarche, que le
Gouvernement a retenue, est seule envisageable si lon veut pouvoir desserrer les
contraintes issues des rigidités de la dépense publique et peut contribuer à améliorer
lefficacité de la dépense.
5.- Desserrer les
rigidités de la dépense publique
Les tableaux présentés ci-après font ressortir la forte rigidité de
la dépense publique. Indépendamment des efforts de redéploiement, les grandes masses du
budget général semblent rester régies par une dynamique propre, qui paraît ne devoir
être infléchie quà la marge et progressivement.
Cette rigidité souligne avec dautant plus de force la
nécessité de placer les grandes orientations budgétaires dans une perspective
pluriannuelle et de raisonner au-delà du seul exercice budgétaire. A cet égard, dans le
domaine des recettes, la démarche du Gouvernement qui consiste à conduire la réforme
fiscale de façon échelonnée ne peut que rencontrer ladhésion.
Avec 256,7 milliards de francs de francs demandés en 1999, la
charge brute de la dette publique et des garanties saccroîtrait de 1,8% par rapport
à 1998, donc à un rythme inférieur à celui du budget général. La part de la charge
de la dette et des garanties dans le budget diminuerait ainsi très sensiblement, revenant
de 15,8% en 1998 à 15,2% en 1999. Leffort de réduction du déficit, conjugué à
la baisse des taux dintérêt, explique cette évolution bénéfique. Cependant, les
particularités du projet de loi de finances pour 1999 conduisent à donner une
explication complémentaire des deux facteurs favorables évoqués précédemment.
Lanalyse du tableau retraçant lévolution de la structure
du budget général (en loi de finances initiale) montre, en effet, une singularité de
lexercice 1999 : le poids relatif des charges de pensions sélèverait de
près dun point, passant de 9,8% du total du budget général à 10,7%. En
parallèle, le poids des charges de rémunérations et charge sociales sabaisserait
de 0,3 point, revenant de 28,3% à 28%. Au total, les charges directes de personnels
civils et militaires sélèveraient à 652,1 milliards de francs en 1999, soit
38,7% du total des dépenses du budget général, au lieu de 38,1% en 1998.
En fait, les efforts de redéploiement de la dépense publique trouvent
principalement à sexercer sur les subventions de fonctionnement, les moyens de
fonctionnement, les interventions de lEtat et les dépenses en capital.
ÉVOLUTION DES DÉPENSES
NETTES ET DES CRÉDITS INITIAUX NETS DU BUDGET GÉNÉRAL
(En millions de francs) |
|
Montant des
dépenses exécutées |
Montant des
crédits initiaux |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
PLF 1999 |
Dépenses ordinaires
Dette publique et garanties (1) |
216.791 |
247.880 |
244.681 |
249.890 |
217.068 |
224.645 |
247.037 |
253.835 |
252.121 |
256.733 |
Pouvoirs publics (2) |
3.826 |
3.963 |
4.196 |
4.302 |
3.826 |
3.965 |
4.185 |
4.277 |
4.395 |
4.502 |
Rémunérations et charges sociales (3)
|
409.914 |
424.049 |
436.853 |
446.851 |
396.984 |
415.392 |
427.738 |
440.376 |
453.241 |
472.201 |
dont civiles |
(335.301) |
(346.951) |
(359.146) |
(367.850) |
(325.018) |
(341.746) |
(362.953) |
(362.656) |
(372.770) |
(389.381) |
Pensions (4) |
150.033 |
158.052 |
164.920 |
170.757 |
128.539 |
177.027 |
138.983 |
150.980 |
157.487 |
179.900 |
dont civiles |
(-) |
(-) |
(-) |
(-) |
(79.808) |
(77.832) |
(87.133) |
(98.564) |
(103.944) |
(126.335) |
Subventions de fonctionnement (5) |
46.938 |
48.779 |
50.530 |
51.912 |
47.526 |
49.180 |
51.062 |
52.008 |
53.675 |
48.680 |
Matériel, entretien et charges diverses de
fonctionnement (6) |
76.511
|
73.886
|
75.268
|
70.995
|
69.078
|
68.712
|
67.950
|
63.240 |
62.233
|
63.954
|
Interventions économiques (7) |
158.607 |
170.029 |
175.517 |
179.639 |
128.444 |
137.328 |
159.380 |
171.096 |
169.684 |
178.080 |
Interventions sociales (8) |
182.014 |
178.715 |
182.223 |
187.563 |
166.606 |
165.902 |
173.342 |
176.131 |
178.898 |
183.445 |
Autres interventions (9) |
114.546 |
115.015 |
121.308 |
118.036 |
111.370 |
113.301 |
115.135 |
109.415 |
115.535 |
133.684 |
Total des dépenses ordinaires |
1.359.180 |
1.420.368 |
1.455.496 |
1.479.945 |
1.269.441 |
1.306.443 |
1.384.812 |
1.421.357 |
1.447.269 |
1.521.179 |
Dépenses en capital |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissements civils directs (10)
|
25.453 |
24.863 |
28.968 |
25.396 |
17.819 |
16.330 |
15.424 |
14.763 |
15.249 |
16.326 |
Subventions dinvestissements civils (11)
|
79.438 |
76.804 |
79.579 |
74.101 |
71.292 |
89.842 |
69.005 |
57.173 |
56.962 |
61.704 |
Réparations des dommages de guerre (12) |
1 |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
|
Equipement militaire (13) |
88.476 |
74.729 |
77.998 |
75.993 |
94.915 |
94.939 |
88.948 |
88.705 |
81.003 |
86.000 |
Total des dépenses en capital |
193.368 |
176.396 |
186.545 |
175.490 |
184.026 |
181.111 |
173.377 |
160.641 |
153.214 |
164.030 |
TOTAL DU BUDGET GÉNÉRAL |
1.552.548 |
1.596.764 |
1.642.041 |
1.655.435 |
1.453.467 |
1.487.554 |
1.558.189 |
1.581.998 |
1.600.483 |
1.685.209 |
(1) Dette publique : Titre I, net des
remboursements et dégrèvements, y compris FSC et avant déduction des recettes
dordre. (2) Pouvoirs publics : Titre II.
(3) Rémunérations et charges sociales : Titre III, première et troisième parties.
(4) Pensions : Titre III, deuxième partie.
(5) Subventions de fonctionnement : Titre III, sixième partie.
(6) Matériel, entretien et charges diverses de fonctionnement : Titre III, quatrième,
cinquième et septième parties.
(7) Interventions économiques : Titre IV, quatrième et cinquième parties.
(8) Interventions sociales : Titre IV, sixième et septième parties.
(9) Autres interventions : Titre IV, première, deuxième et troisième parties.
(10) Investissements civils directs : Titre V des budgets civils.
(11) Subventions dinvestissements civils : Titre VI des budgets civils.
(12) Réparations des dommages de guerre : Titre VII.
(13) Equipement militaire : Titres V et VI du budget de la Défense. |
ÉVOLUTION DE LA
STRUCTURE DU BUDGET GÉNÉRAL (Dépenses nettes)
(En pourcentage) |
|
Dépenses
exécutées |
Crédits
initiaux |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
PLF
1999 |
Dépenses
ordinaires |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dette publique et garanties (1) |
14,0 |
15,5 |
14,9 |
15,1 |
14,9 |
15,1 |
15,9 |
16,0 |
15,8 |
15,2 |
Pouvoirs publics (2) |
0,2 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
0,3 |
Rémunérations et charges
sociales (3) |
26,4 |
26,6 |
26,6 |
27,0 |
27,3 |
27,9 |
27,5 |
27,8 |
28,3 |
28,0 |
Pensions (4) |
9,7 |
10,0 |
10,0 |
10,3 |
8,8 |
8,5 |
8,9 |
9,5 |
9,8 |
10,7 |
Subventions de fonctionnement (5) |
3,0 |
3,1 |
3,1 |
3,1 |
3,3 |
3,3 |
3,3 |
3,3 |
3,4 |
2,9 |
Matériel, entretien et charges
diverses de fonctionnement (6) |
4,9 |
4,6 |
4,6 |
4,3 |
4,8 |
4,6 |
4,4 |
4,0 |
3,9 |
3,8 |
Interventions économiques (7) |
10,2 |
10,6 |
10,7 |
10,9 |
8,8 |
9,2 |
10,2 |
10,8 |
10,6 |
10,6 |
Interventions sociales (8) |
11,7 |
11,2 |
11,1 |
11,3 |
11,5 |
11,2 |
11,1 |
11,1 |
11,2 |
10,9 |
Autres interventions (9) |
7,4 |
7,2 |
7,4 |
7,1 |
7,7 |
7,6 |
7,5 |
6,9 |
7,2 |
7,9 |
Total des dépenses ordinaires
|
87,5 |
89,0 |
88,6 |
89,4 |
87,3 |
87,8 |
88,9 |
89,8 |
90,4 |
90,3 |
Dépenses en
capital |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Investissements civils directs (10) |
1,6 |
1,6 |
1,8 |
1,5 |
1,2 |
1,1 |
1,0 |
0,9 |
1,0 |
1,0 |
Subventions dinvestissements
civils (11) |
5,1 |
4,8 |
4,8 |
4,5 |
4,9 |
4,7 |
4,4 |
3,6 |
3,6 |
3,7 |
Réparations des dommages de
guerre (12) |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Equipement militaire (13) |
5,7 |
4,7 |
4,8 |
4,6 |
6,5 |
6,4 |
5,7 |
5,6 |
5,1 |
5,1 |
Total des dépenses en capital
|
12,5 |
11 |
11,4 |
10,6 |
12,7 |
12,2 |
11,1 |
10,2 |
9,6 |
9,7 |
TOTAL DU
BUDGET GÉNÉRAL |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
100 |
(1) Dette publique brute : Titre I, net des
remboursements et dégrèvements, y compris FSC et avant déduction des recettes
dordre. (2) Pouvoirs publics : Titre II.
(3) Rémunérations et charges sociales : Titre III, première et troisième parties.
(4) Pensions : Titre III, deuxième partie.
(5) Subventions de fonctionnement : Titre III, sixième partie.
(6) Matériel, entretien et charges diverses de fonctionnement : Titre III, quatrième,
cinquième et septième parties.
(7) Interventions économiques : Titre IV, quatrième et cinquième parties.
(8) Interventions sociales : Titre IV, sixième et septième parties.
(9) Autres interventions : Titre IV, première, deuxième et troisième parties.
(10) Investissements civils directs : Titre V.
(11) Subventions dinvestissements civils : Titre VI.
(12) Réparations des dommages de guerre : Titre VII.
(13) Equipement militaire : Titres V et VI du budget de la Défense. |
B.- LES CHARGES DE
PERSONNEL
En augmentation de 41,4 milliards de francs par rapport à la loi
de finances pour 1998, soit + 6,8%, les charges directes de personnel
(rémunérations, charges sociales, pensions) passeraient de 610,7 milliards de
francs en 1998 à 652,1 milliards de francs en 1999.
Cependant, le budget de lÉtat comporte dautres dépenses
qui sont, par nature, des dépenses de personnel et dont lévolution est parallèle
à celle des charges directes. Les principales de ces dépenses sont les subventions à
lenseignement privé (38,3 milliards de francs en 1999, soit + 3,2%), les
pensions et allocations aux anciens combattants et victimes de guerre (22,8 milliards
de francs en 1999, soit 3,9%) et les charges de personnel du budget annexe de
lAviation civile (4,2 milliards de francs, soit + 5%).
Les dépenses induites par la fonction publique peuvent donc être
estimées, en première analyse, à 717,4 milliards de francs en 1999 après
675,5 milliards de francs en 1998, soit une augmentation de 6,2%. Ces montants
représentent 42,6% des dépenses du budget général.
· Le rythme élevé de croissance des
charges directes de personnel entre 1998 et 1999 sexplique en grande partie par
laccord salarial signé entre le Gouvernement et plusieurs grandes organisations
syndicales en février 1998. Le tableau ci-après présente limpact de laccord
salarial sur les dépenses de lÉtat en 1999.
Ainsi, en 1999, laugmentation des dépenses de lÉtat du
fait de laccord salarial serait de 4,7 milliards de francs au titre des mesures
applicables à lannée 1999 et de 10,8 milliards de francs au titre de
leffet en année pleine des mesures appliquées en 1998.
Les principaux autres facteurs dévolution des charges de
personnel sont :
la progression des charges de pension, hors transposition
des mesures de laccord salarial et hors budgétisation des pensions de La
Poste : + 5,85 milliards de francs ; la décroissance des parties
prenantes à la dette viagère des anciens combattants tempère cette évolution de
1,3 milliards de francs ;
les mesures de revalorisation catégorielle (hors
transformation demplois), cest-à-dire à titre principal la mise en
uvre du protocole Durafour et des plans de revalorisation de la fonction
enseignante ; ces mesures représentent 1,6 milliards de francs en 1999,
auxquels sajoutent 0,3 milliards de francs dus aux transformations
demploi ;
limpact du GVT-solde, qui est évalué, selon le
ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, à 3,7 milliards de francs
par an environ ;
la mise en place dune indemnité compensatrice de CSG
en 1998, qui augmente les dépenses de 0,9 milliards de francs en 1999 ;
enfin, la suppression des provisions inscrites sur le
budget des Charges communes et sur le budget de la Défense dans la loi de finances
initiale pour 1998 (3,575 milliards de francs), dont le montant est désormais
intégré aux dotations inscrites sur les budgets de chaque ministère.
Le plan de résorption de lemploi précaire na, selon le
ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, pas dimpact budgétaire
significatif dans la mesure où les créations demplois correspondants
saccompagnent de remise en ordre dans les chapitres de crédits de vacations.
· La professionnalisation des armées
se traduirait, en 1999, par la création nette de 7.135 emplois budgétaires au titre
des personnels civils et militaires. La décroissance des effectifs des sous-officiers
saccélèrerait, au profit des militaires du rang. Cependant, laugmentation
globale des effectifs militaires dactive resterait inférieure en 1999 à celle qui
est prévue pour 1998, avec respectivement 5.647 et 6.005 créations nettes
demplois.
Pour les budgets civils, le Gouvernement a fait le choix de stabiliser
rigoureusement le nombre total demplois budgétaires. Pour autant, des
redéploiements importants interviendraient au sein des effectifs civils de lÉtat.
Ils seffectueraient au profit de deux budgets :
la Justice, avec une création nette de 930 emplois,
dont 53 dans les cours administratives dappel, 326 dans les services judiciaires,
355 dans les services pénitentiaires et 148 dans les services de la protection judiciaire
de la jeunesse ;
impact de laccord
salarial du 10 février 1998 sur les dépenses de lEtat en 1999
(en milliards de francs) |
|
Rémunérations
|
Charges sociales
|
Pensions
|
Tout Etat (y
compris crédits sociaux) |
Interventions,
fonctionnement, subventions |
Total
|
|
1998 |
1999 |
Total |
1998 |
1999 |
Total |
1998 |
1999 |
Total |
1998 |
1999 |
Total |
1998 |
1999 |
Total |
1998 |
1999 |
Total |
Revalorisation du point
fonction publique |
4,6
|
1,6
|
6,2
|
0,9
|
0,3
|
1,1
|
2,0
|
0,7
|
2,6
|
8,2
|
2,8
|
10,9
|
1,1
|
0,4
|
1,5
|
8,5
|
2,9
|
11,4
|
Attribution uniforme de 2
points en 1999 |
|
0,4
|
0,4
|
|
0,1
|
0,1
|
|
0,2
|
0,2
|
0,0
|
0,8
|
0,8
|
0,0
|
0,1
|
0,1
|
0,0
|
0,9
|
0,9
|
Mesures SMIC |
0,3 |
|
0,3 |
0,1 |
0,0 |
0,1 |
|
|
|
0,4 |
0,0 |
0,4 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,4 |
0,0 |
0,4 |
Points différenciés |
0,6 |
0,3 |
0,9 |
0,1 |
0,0 |
0,1 |
0,2 |
0,1 |
0,3 |
0,9 |
0,5 |
1,4 |
0,1 |
0,0 |
0,2 |
1,0 |
0,5 |
1,4 |
Amélioration des
carrières de la catégorie C |
0,1
|
0,1
|
0,2
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
|
|
|
0,1
|
0,1
|
0,3
|
0,0
|
0,0
|
0,0
|
0,1
|
0,1
|
0,3
|
Congé de fin
dactivité |
|
|
|
0,4 |
0,4 |
0,8 |
|
|
|
0,4 |
0,4 |
0,8 |
0,0 |
0,0 |
0,0 |
0,4 |
0,4 |
0,8 |
Crédits sociaux |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0,2 |
0,0 |
0,2 |
0,2 |
|
0,2 |
0,2 |
0,0 |
0,2 |
Total |
5,6 |
2,4 |
8,1 |
1,4 |
0,8 |
2,2 |
2,1 |
0,9 |
3,0 |
10,3 |
4,6 |
14,8 |
1,5 |
0,6 |
2,0 |
10,6 |
4,7 |
15,4 |
1998 : coût en année
pleine 1999 des mesures prises en 1998.
1999 : coût en 1999 des mesures prévues en 1999.
Total : impact de laccord salarial du 10 février 1998 sur les
dépenses de lEtat en 1999.
NB : le coût total de 15,4 milliards de francs diffère de
0,6 million de francs au titre des EPA et EPST subventionnés du chiffrage de
14,8 milliards de francs, lequel a toujours été présenté comme un coût total
hors EPA/EPST.
Interventions, fonctionnement, subventions : somme de Anciens
combattants et victimes de guerre+privé+établissements publics.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
évolution des effectifs
budgétaires de 1995 à 1999 |
|
Budgets
votés |
|
1995 |
1996 |
1997 |
1998
(A) |
Affaires étrangères et coopération : |
|
|
|
|
I.- Affaires étrangères
|
8.914 |
8.802 |
8.683 |
8.588 |
II.- Coopération (ancien)
|
1.078 |
1.062 |
1.041 |
1.029 |
Agriculture et pêche |
30.122 |
30.275 |
30.262 |
30.337 |
Aménagement du territoire et environnement : |
|
|
|
|
I.- Aménagement du territoire
|
118 |
116 |
115 |
141 |
II.- Environnement
|
2.351 |
2.351 |
2.378 |
2.412 |
Anciens combattants
|
2.545 |
2.507 |
2.427 |
2.339 |
Culture et communication
|
11.467 |
14.647 |
14.671 |
14.698 |
Economie, finances et industrie :
|
|
|
|
181.142 |
I.- Charges communes
|
8 |
8 |
8 |
|
II.- Services communs et finances
|
177.579 |
177.830 |
176.411 |
|
III.- Industrie
|
5.896 |
5.875 |
5.561 |
|
IV.- Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat
|
110 |
67 |
67 |
|
Education nationale, recherche et technologie
: |
|
|
|
|
I.- Enseignement scolaire
|
945.002 |
946.057 |
941.075 |
941.249 |
II.- Enseignement supérieur
|
118.517 |
122.792 |
125.396 |
126.766 |
III.- Recherche et technologie
|
318 |
312 |
311 |
312 |
Emploi et solidarité :
|
|
|
|
|
I.- Emploi
|
9.905 |
9.911 |
9.597 |
9.767 |
II.- Santé et solidarité
|
14.292 |
14.328 |
14.110 |
14.309 |
Equipement, transports et logement :
|
|
|
|
|
I.- Services communs.
|
103.136 |
100.590 |
100.246 |
99.405 |
IV.- Mer
|
2.976 |
2.954 |
2.433 |
2.361 |
V.- Tourisme
|
333 |
333 |
326 |
323 |
Intérieur et décentralisation |
163.306 |
163.832 |
163.196 |
162.901 |
Jeunesse et sports
|
6.879 |
6.847 |
6.697 |
6.731 |
Justice
|
58.361 |
59.775 |
60.102 |
60.864 |
Outre-mer
|
2.795 |
3.000 |
2.999 |
3.111 |
Services du Premier ministre :
|
|
|
|
|
I.- Services généraux
|
1.461 |
1.456 |
1.430 |
1.432 |
II.- Secrétariat général de la défense nationale
|
518 |
503 |
236 |
186 |
IV.- Plan
|
223 |
220 |
216 |
212 |
Total des budgets civils
|
1.668.285 |
1.676.450 |
1.669.994 |
1.670.615 |
Défense (hors appelés)
|
401.122 |
398.985 |
404.595 |
410.613 |
Total du budget général
|
2.079.917 |
2.086.130 |
2.074.589 |
2.081.228 |
évolution des effectifs
budgétaires en 1999 |
Projet de loi
de finances 1999 |
|
Suppressions
(B) |
Créations
(C) |
Solde
(D) = (B)+ C) |
Effectifs totaux prévus
= (A)+(D) |
|
|
|
|
|
Affaires étrangères et coopération : |
- 130 |
- |
- 130 |
8.458 |
I.-Affaires étrangères
|
- 13 |
- |
- 13 |
1.016 |
II.-Coopération
|
- 100 |
- |
- 100 |
30.237 |
Agriculture et pêche |
|
|
|
|
Aménagement du territoire et environnement : |
- |
- |
- |
141 |
I.-Aménagement du territoire
|
- |
140 |
140 |
2.552 |
II.-Environnement
|
- 161 |
- |
- 161 |
2.178 |
Anciens combattants
|
- |
- |
- |
14.698 |
Culture et communication
|
- 695 |
4 |
- 691 |
180.451 |
Economie, finances et industrie :
|
|
|
|
|
I.- Charges communes
|
|
|
|
|
II.-Services financiers
|
|
|
|
|
III.-Industrie
|
|
|
|
|
IV.-Petites et moyennes entreprises, commerce et artisanat
|
|
|
|
|
Education nationale, recherche et technologie
: |
- |
- |
- |
941.249 |
I.-Enseignement scolaire
|
- 185 |
800 |
615 |
127.381 |
II.-Enseignement supérieur
|
- |
- |
- |
312 |
III.-Recherche et technologie
|
|
|
|
|
Emploi et solidarité :
|
- |
215 |
215 |
9.982 |
I.- Emploi
|
- 34 |
36 |
2 |
14.311 |
II.-Santé et solidarité
|
|
|
|
|
Equipement, transports et logement :
|
- 490 |
- |
- 490 |
98.915 |
I.- Services communs.
|
- 5 |
- |
- 5 |
2.356 |
IV.-Mer
|
- |
- |
- |
323 |
V.- Tourisme
|
- 502 |
- |
- 502 |
162.399 |
Intérieur et décentralisation |
- |
- |
- |
6.731 |
Jeunesse et sports
|
- |
930 |
930 |
61.794 |
Justice
|
- 32 |
- |
- 32 |
3.079 |
Outre-mer
|
|
|
|
|
Services du Premier ministre :
|
- |
6 |
6 |
1.438 |
I.-Services généraux
|
- 8 |
- |
- 8 |
178 |
II.-Secrétariat général de la défense nationale
|
- 2 |
- |
- 2 |
210 |
IV.-Plan
|
- 2.357 |
2.131 |
- 226 |
1.670.389 |
Total des budgets civils
|
- 6.514 |
11.713 |
5.199 |
415.812 |
Défense (hors appelés)
|
- 8.871 |
13.844 |
4.973 |
2.086.201 |
Total du budget général
|
lEnseignement supérieur, où seraient enregistrées
615 créations nettes demplois.
En matière de politique de la fonction publique, les orientations du
Gouvernement ont été définies dans la circulaire que M. Lionel Jospin, Premier
ministre, a adressée aux membres du Gouvernement le 3 juin 1998. La stabilité des
effectifs retenue pour le projet de loi de finances pour 1999 nest pas synonyme
dimmobilisme. La démarche de responsabilisation des ministères et
lengagement sur la voie dune contractualisation des questions de fonction
publique ouvre la voie à une gestion plus efficace, car mieux acceptée, des principales
questions relatives à la fonction publique, et en particulier du niveau des effectifs.
Ce processus est assurément plus pertinent que celui qui consistait à
déterminer, de façon purement arbitraire, une " norme "
dévolution des effectifs, comme par exemple le non remplacement dune certaine
proportion de départs en retraite.
C.- Des engagements
réaffirmés vis-à-vis des autres administrations publiques
1.- Les concours de lEtat
aux collectivités locales : le remplacement du pacte de stabilité par le contrat de
croissance et de solidarité
Larticle 32 de la loi de finances pour 1996 avait prévu que
pour 1996, 1997 et 1998, les dotations jusqualors indexées (les dotations de
fonctionnement et déquipement, les financements des transferts de compétences et
la dotation de compensation de la taxe professionnelle, hors la fraction liée à la
réduction pour embauche et investissement) seraient regroupées au sein dune
enveloppe dite " normée ", dont lévolution à structure
constante, de loi de finances initiale à loi de finances initiale, devait être égale à
lévolution prévisionnelle des prix à la consommation, hors tabac, associée au
projet de loi de finances.
Ce dispositif, qualifié de " pacte de
stabilité ", a été strictement appliqué ces trois dernières années. La
sortie de ce mécanisme a donné lieu, ces derniers mois, à des concertations entre
lEtat et les élus locaux. Prenant en compte les critiques de ces derniers à
lencontre du pacte de stabilité, larticle 40 du présent projet de loi
de finances propose un " contrat de croissance et de solidarité "
pour les années 1999, 2000 et 2001. Tout comme le pacte de stabilité, le contrat de
croissance et de solidarité vise à garantir une prévisibilité des ressources des
collectivités locales et des charges de lEtat, grâce à une programmation
pluriannuelle de lévolution des dotations. Il conserve donc une structure similaire
à celle du dispositif précédent : distinction entre les dotations sous enveloppe
et les dotations hors enveloppe ; calcul de la dotation globale de fonctionnement
(DGF) à partir de la DGF " recalée " de lannée en
cours ; utilisation de la dotation de compensation de la taxe professionnelle (DCTP)
comme variable dajustement. Toutefois, le contrat de croissance et de solidarité
prévoit également de partager les fruits de la croissance avec les collectivités
locales (lenveloppe normée est désormais indexée sur lévolution des prix
et dune partie du PIB) et de moduler la baisse de la DCTP en faveur des
collectivités les plus démunies.
Dans ce nouveau cadre, lensemble des concours budgétaires de
lEtat au profit des collectivités locales atteint 279,46 milliards de
francs en 1999 (somme à laquelle sajoutent 42 milliards de francs au titre
de la fiscalité transférée).
Lévolution de lensemble des concours budgétaires est donc
de + 10,14% en francs courants, par rapport à la loi de finances pour 1998 révisée
(253,73 milliards de francs), mais cette forte progression est surtout imputable aux
compensations liées, dune part, à la réforme de la taxe professionnelle et,
dautre part, à la réduction des droits de mutation à titre onéreux
(20,4 milliards de francs). Hors ces compensations, lensemble des concours
budgétaires est en hausse de 2,1%.
Il convient de distinguer lévolution du périmètre normé
(1,665% à structure constante) et lévolution des dotations hors enveloppe
(- 0,86% si lon ne prend pas en considération les compensations
précitées ; + 20,38% dans le cas contraire).
Le tableau de la page suivante retrace lévolution de
leffort financier de lEtat en faveur des collectivités locales.
a) Une évolution du périmètre normé tenant partiellement compte
de la croissance du PIB
Le montant de lenveloppe normée pour 1999 est de
163,87 milliards de francs. Les modalités de son calcul peuvent être retracées en
trois étapes.
- Première étape : le recalage de la dotation globale de fonctionnement
Conformément à larticle L. 1613-1 du code général
des collectivités territoriales, la dotation globale de fonctionnement (DGF) doit
évoluer en fonction dun indice égal à la somme du taux prévisionnel
dévolution de la moyenne annuelle du prix de la consommation des ménages hors
tabac de lannée de versement de la DGF (soit 1999) et de la moitié du taux
dévolution du produit intérieur brut en volume de lannée en cours (soit
1998), sous réserve que celui-ci soit positif.
Ce même article prévoit que cet indice prévisionnel est appliqué à
la DGF de lannée en cours (1998), dont le montant doit être révisé pour tenir
compte des derniers taux dévolution connus constituant lindice
dindexation de lannée en cours.
EFFORT FINANCIER DE
LETAT EN FAVEUR DES COLLECTIVITÉS LOCALES
(en millions de francs) |
|
LFI 1998 évolution
révisée |
PLF 1999 |
Evolution % 1999/1998 |
Evolution % 1999/1998 à
structure constante |
I.- DOTATIONS SOUS ENVELOPPE
|
|
|
|
|
1.1 Dotation globale de fonctionnement (a)
|
106.613 |
109.289 |
2,51 |
2,75 |
1.2 Dotation spéciale instituteurs
|
2.723 |
2.602 |
- 4,44 |
2,78 |
1.3 Fonds national de péréquation de la taxe
professionnelle
|
2.892 |
3.381 |
16,91 |
5,88 |
1.4 Fonds national de péréquation
|
639 |
677 |
5,88 |
5,88 |
1.5 Dotation élu local
|
266 |
273 |
2,78 |
2,78 |
1.6 Dotation globale déquipement des
départements (AP)
|
2.641 |
2.741 |
3,80 |
3,80 |
1.7 Dotation globale déquipement des communes
(AP)
|
2.464 |
2.558 |
3,80 |
3,80 |
1.8 Dotation régionale déquipement scolaire (AP)
|
3.310 |
3.443 |
4,01 |
3,80 |
1.9 Dotation départementale déquipement des
collèges (AP)
|
1.637 |
1.710 |
4,41 |
3,80 |
1.10 Dotation générale de décentralisation
|
14.593 |
15.422 |
5,68 |
2,78 |
1.11 Dotation générale de décentralisation (Corse)
|
1.303 |
1.340 |
2,84 |
2,78 |
1.12 Dotation de décentralisation formation
professionnelle
|
5.088 |
7.899 |
55,25 |
2,78 |
1.13 Dotation de compensation de la taxe professionnelle
(hors REI)
|
13.543
|
12.038
|
- 11,12
|
- 11,12
|
TOTAL I
|
157.713 |
163.872 |
3,91 |
1,665 |
II.- COMPENSATION DE LA RÉFORME FISCALE
|
|
|
|
|
2.1 Compensation de la perte de produit due à la
suppression de la part salaires des bases de la taxe professionnelle.......
|
-
|
11.800
|
|
|
2.2 Compensation de la perte de produit due à la
suppression de la part régionale des droits de mutation à titre onéreux.
|
-
|
5.300
|
|
|
2.3 Compensation de la perte de produit due à la
diminution de la part départementale des droits de mutation à titre onéreux
|
-
|
3.300
|
|
|
TOTAL II
|
- |
20.400 |
|
|
III. DOTATIONS HORS ENVELOPPE
|
|
|
|
|
3.1 Fonds de compensation pour la TVA
|
20.000 |
20.500 |
2,50 |
|
3.2 Prélèvement au titre des amendes forfaitaires de
la police de la circulation
|
1.950
|
2.000
|
2,56
|
|
3.3 Subventions et comptes spéciaux du Trésor, dont :
|
|
|
|
|
- Subventions de fonctionnement de divers
ministères....
|
6.540 |
7.062 |
7,98 |
|
- Subventions déquipement de divers
ministères (AP)...
|
3.315 |
2.817 |
- 15,03 |
|
- Comptes spéciaux du Trésor (AP)
|
1.344 |
1.288 |
- 4,19 |
|
3.4 Compensation dexonérations et de
dégrèvements législatifs, dont :
|
|
|
|
|
- Réduction pour embauche et investissement
(DCTP)....
|
3.350 |
1.550 |
- 53,73 |
|
- Contrepartie de lexonération de la taxe
foncière sur les propriétés bâties et non bâties
|
475
|
320
|
- 32,63
|
|
- Compensations de diverses exonérations relatives
à la fiscalité locale
|
11.933
|
11.990
|
0,48
|
|
- Contrepartie de divers dégrèvements
législatifs
|
47.109 |
47.666 |
1,18 |
|
TOTAL III
|
96.017 |
95.193 |
- 0,86 |
|
TOTAL GÉNÉRAL
|
253.730 |
279.465 |
10,14 |
|
III. FISCALITÉ TRANSFÉRÉE (pour mémoire)
|
44.122 |
42.503 |
- 3,67 |
|
(a) Larticle 41 du projet de loi de finances
prévoit une majoration de 500 millions de francs de la dotation de solidarité
urbaine (DSU), hors enveloppe normée.
|
Il convient donc, conformément à la loi, avant de fixer le montant de
la DGF pour 1999, de réviser au préalable le montant de la DGF pour 1998, en prenant en
compte le fait que le taux dévolution du prix de la consommation des ménages, hors
tabac, en 1998, est estimé à + 0,8% contre + 1,3% en loi de finances pour
1998. Lindice dactualisation 1998 révisé est donc de + 1,90%, soit prix
1998 (+ 0,8%) + 1/2 PIB 1997 (+ 2,2%/2), contre + 2,40% en loi de
finances initiale 1998.
Cette révision doit seffectuer à partir du montant définitif
de la DGF pour 1997, soit 104.625,441 millions de francs.
Le calcul est donc ainsi opéré.
Montant définitif de la DGF pour 1997 104.625,441 millions de francs
x 1,0190
_______________
Montant révisé de la DGF pour 1998 106.613,324 millions de francs
Ce montant, comparé au montant ouvert initialement, hors
régularisation négative de la DGF pour 1996, (107.083,804 millions de francs), fait
apparaître une diminution de la DGF pour 1998 de 470,480 millions de francs.
Conformément au II de larticle 40 du présent projet de loi
de finances, le recalage de la dotation globale de fonctionnement pour 1998 doit être
retenu pour le calcul de la DGF pour 1999.
- Deuxième étape : lindexation des dotations comprises dans
lenveloppe normée
Chaque dotation sous enveloppe évolue selon ses règles propres. Seule
la dotation de compensation de la taxe professionnelle voit son indexation spécifique
(indexation sur lévolution des recettes fiscales nettes de lEtat) suspendue
pendant la durée du contrat de croissance et de solidarité, afin de servir de variable
dajustement de lenveloppe.
Les dotations de fonctionnement :
La dotation globale de fonctionnement progresse comme la somme
de lévolution des prix à la consommation prévus pour 1999 (1,2%) et la moitié de
lévolution du PIB de 1997 (1,55%), soit 2,75%. Elle devrait donc sétablir à
109.545,191 millions de francs.
Cependant, en application de larticle L. 1613-2 du code
général des collectivités territoriales, la régularisation négative de la DGF pour
1997, constatée au 31 juillet 1998, doit être imputée sur le montant de la DGF du
plus prochain exercice. Le montant de la DGF pour 1999 doit donc être réduit du montant
de la régularisation négative pour 1997, - 256,531 millions de francs.
Dans ces conditions, le montant de la DGF pour 1998 est de
109.288,666 millions de francs.
Ce montant est en évolution de + 2,78% par rapport au montant
ouvert en loi de finances initiale pour 1998.
Il convient dajouter que ce montant est majoré de
500 millions de francs au titre de la dotation de solidarité urbaine
(article 41 du présent projet de loi de finances), et cette majoration, qui
sappliquera également en 2000 et 2001 se situe hors enveloppe normée.
La dotation spéciale instituteurs (DSI) évolue comme la DGF
(2,78%). Cependant, son montant est corrigé chaque année à la baisse pour prendre en
compte les effets de lintégration progressive des instituteurs dans le corps des
professeurs décole (catégorie A nouvrant plus droit au logement
gratuit) et les départs à la retraite. Il convient, en outre, de préciser quil
est tenu compte de leffet dendogamie chez les instituteurs (entraînant la
reprise du droit au logement gratuit par le deuxième membre du couple également
instituteur, lorsque le conjoint intègre le corps des professeurs décole), estimé
à 5% du nombre dayants droits au logement quittant le corps des instituteurs. Au
total, la dotation spéciale instituteurs pour 1998 sélève à 2.602 millions
de francs, soit une baisse de 4,44% par rapport à 1997.
Le fonds national de péréquation de la taxe professionnelle
(FNPTP) est indexé sur les recettes fiscales nettes de lEtat, soit
+ 5,88%.
Cependant, la dotation au FNPTP progresse de 16,91% par rapport au
montant inscrit en loi de finances pour 1998, car le montant indexé est abondé de
1,733 milliard de francs au titre du reversement de lexcédent de fiscalité
locale de La Poste et France Télécom, en application de larticle 21 de
la loi du 2 juillet 1990 relative à lorganisation du service public de la
poste et des télécommunications.
La dotation de lEtat au Fonds national de péréquation
est également indexée sur lévolution des recettes fiscales nettes de lEtat,
doù la progression de 5,88% de son montant pour 1999 : 677 millions de
francs ().
Lindexation de la dotation élu local est égale à la
progression de la dotation globale de fonctionnement. Son montant sétablir à
275 millions de francs pour 1999.
Les dotations déquipement :
La dotation globale déquipement (DGE) des départements
est indexée sur la formation brute de capital fixe des administrations publiques (3,8%).
Elle sélève donc à 2.741 millions de francs pour 1999.
La dotation globale déquipement des communes est soumise
à la même indexation que la dotation globale déquipement des départements. Son
montant est de 2.558 millions de francs.
Les financements des transferts de compétences :
La dotation régionale déquipement scolaire de la dotation
départementale déquipement des collèges, indexées sur la formation brute de
capital fixe des administrations publiques, progressent de 3,8% et sélèvent
respectivement à 3.443 millions de francs et à 1.710 millions de francs.
La dotation générale de décentralisation (DGD), la dotation
générale de décentralisation Corse et la dotation de décentralisation formation
professionnelle progressent à structure constante dans les mêmes proportions que la
dotation globale de fonctionnement (2,78%). Mais, la DGD bénéficie dun apport de
380 millions de francs pour compenser la perte de recettes subies par les
départements, du fait de lassujettissement des véhicules de 12 à 16 tonnes
à la taxe à lessieu (et non plus à la vignette). De même, la dotation de
décentralisation formation professionnelle est abondée de 2.269 millions de francs,
au titre du solde du transfert aux régions de la compétence relative à la qualification
des jeunes de moins de 26 ans.
- Troisième étape : lajustement de lenveloppe par
lintermédiaire de la dotation de compensation de la taxe professionnelle (hors
réduction pour embauche et investissement)
Dans le cadre du pacte de stabilité (1996 à 1998), le montant total
de lenveloppe normée devait progresser dune année sur lautre comme
lévolution des prix à la consommation, hors tabac. Le contrat de croissance et de
solidarité 1999 à 2001 prévoit, en outre, de prendre en compte une fraction du taux
dévolution du produit intérieur brut en volume de lannée précédant le
versement. Cette fraction est égale à 15% en 1999 (25% en 2000 et 33% en 2001).
Lenveloppe normée progresse donc de 1,665% en 1999, soit la
somme de lévolution prévisionnelle des prix en 1999 (+ 1,2%) et de 15% de
lévolution du PIB en 1998 (3,1%).
Cette progression ne peut être respectée que par une diminution de
11,12% de la dotation de compensation de la taxe professionnelle (DCTP) ().
Toutefois, le contrat de croissance et de solidarité propose de
moduler la réduction de la DCTP en faveur des collectivités les plus démunies (communes
éligibles à la DSU, départements attributaires de la dotation de fonctionnement
minimale et régions bénéficiant du fonds de correction des déséquilibres régionaux).
Ces dernières ne supporteront quune diminution égale aux deux tiers de la
diminution moyenne (soit 7,41% en 1999).
b) Lévolution des dotations hors enveloppe
La dotation inscrite au titre du Fonds de compensation pour la TVA
(FCTVA) est fixée à 20,5 milliards de francs.
Cependant, le FCTVA est un prélèvement sur recettes versé
automatiquement sur présentation des pièces justificatives. Le montant total de sa
dotation pourrait donc être supérieur en exécution à ces prévisions.
Il serait souhaitable dailleurs de rendre enfin éligibles au
FCTVA les travaux exécutés par les collectivités sur des biens appartenant à des tiers
non éligibles (propriétaires privés ou Etat) en cas durgence pour la sécurité
publique (les travaux sur les berges des cours deau, en particulier).
Le prélèvement au titre des amendes forfaitaires de la police de
la circulation progresse de 2,56% pour sétablir à 2 milliards de francs.
Le montant de ce prélèvement correspond à lestimation des recettes pour 1999.
Les subventions de fonctionnement de divers ministères
progressent de 7,98%.
La compensation des exonérations et des dégrèvements législatifs
concernant la fiscalité locale atteint 61,5 milliards de francs. Cela est dû
principalement au coût du plafonnement en fonction de la valeur ajoutée prévu par
larticle 1647 B sexies du code général des impôts
(38,1 milliards de francs en 1998).
Le montant de ces compensations saccroît dailleurs de
façon importante si lon ajoute les 20,4 milliards de francs destinés à
compenser la suppression progressive de la part salariale de lassiette de la taxe
professionnelle (11,8 milliards de francs) et la perte de produits due à la
diminution des droits de mutation à titre onéreux (8,6 milliards de francs) ().
ÉVOLUTION DES CONCOURS
DE LÉTAT AUX COLLECTIVITÉS LOCALES EN EXÉCUTION
(en millions de francs courants) |
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998
révisé |
PLF
1999 |
Evolution 1999/1998 (en %) |
I.- Dotations et subventions de
fonctionnement |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dotation globale de fonctionnement
|
91.719 |
92.226 |
96.219 |
98.144 |
99.812 |
103.576 |
104.882 |
106.333 |
109.789 |
3,25 |
Dotation spéciale pour le logement des instituteurs
|
3.398 |
3.309 |
3.203 |
3.125 |
3.024 |
2.982 |
2.862 |
2.723 |
2.602 |
- 4,44 |
Fonds national de péréquation de la taxe professionnelle
|
796 |
1.013 |
1.392 |
1.296 |
1.385 |
1.797 |
1.788 |
2.892 |
3.381 |
16,91 |
Fonds national de péréquation
|
- |
- |
- |
- |
569 |
616 |
612 |
639 |
677 |
5,95 |
Dotation élu local
|
- |
- |
250 |
250 |
250 |
259 |
262 |
266 |
273 |
2,63 |
Autres subventions
|
3.771 |
4.530 |
4.655 |
4.773 |
4.829 |
4.664 |
6.681 |
6.540 |
7.062 |
7,98 |
Total I |
99.684 |
101.078 |
105.719 |
107.589 |
109.869 |
113.894 |
117.087 |
119.393 |
123.784 |
3,68 |
II.- Dotations et subventions déquipement
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dotation globale déquipement : AP (a)
|
(5.403) |
(5.619) |
(5.695) |
(5.895) |
(6.089) |
(5.689) |
(4.980) |
(5.105) |
(5.299) |
3,80 |
CP (b)
|
5.072 |
5.433 |
5.382 |
5.582 |
5.848 |
5.474 |
4.932 |
5.058 |
5.230 |
3,40 |
Fonds de compensation de la TVA
|
19.331 |
20.257 |
22.450 |
23.192 |
21.775 |
21.828 |
20.250 |
20.000 |
20.500 |
2,50 |
Prélèvement au titre des amendes forfaitaires de la circulation
|
1.014 |
1.051 |
1.123 |
1.507 |
1.166 |
1.669 |
1.788 |
1.950 |
2.000 |
2,56 |
Subventions de divers ministères et comptes spéciaux du Trésor :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AP (a)
|
(5.844) |
(5.821) |
(6.827) |
(6.781) |
(5.027) |
(5.051) |
(5.434) |
(4.659) |
(4.105) |
- 11,89 |
CP (b)
|
4.591 |
5.571 |
5.734 |
5.119 |
4.736 |
4.753 |
6.871 |
4.423 |
3.933 |
- 11,08 |
Total II DO + AP (d)
DO + CP |
31.592
30.008 |
32.748
32.312 |
36.095
34.689 |
37.375
35.400 |
34.057
33.525 |
34.237
33.724 |
32.452
33.841 |
31.714
31.431 |
31.904
31.663 |
0,60
0,74 |
III.- Compensation financière des transferts de compétence de
lEtat aux collectivités locales
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dotations budgétaires :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- dotation générale de décentralisation (DGD) (Intérieur)
|
16.824 |
16.397 |
16.211 |
16.449 |
16.792 |
17.624 |
14.521 |
14.593 |
15.422 |
5,68 |
- DGD Corse
|
- |
- |
1.084 |
1.155 |
1.221 |
1.267 |
1.285 |
1.303 |
1.340 |
2,84 |
- DGD Formation professionnelle
|
2.791 |
2.810 |
2.931 |
3.818 |
4.726 |
4.950 |
5.018 |
5.088 |
7.899 |
65,25 |
- dotation régionale déquipement scolaire :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AP (a)
|
(2.572) |
(2.675) |
(2.807) |
(2.947) |
(3.044) |
(3.157) |
(3.229) |
(3.310) |
(3.443) |
4,02 |
CP (b)
|
2.461 |
2.585 |
2.707 |
2.835 |
2.955 |
3.069 |
3.161 |
3.247 |
3.347 |
3,08 |
- dotation départementale déquipement des collèges :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
AP (a)
|
(1.273) |
(1.324) |
(1.388) |
(1.458) |
(1.506) |
1.562 |
(1.598) |
(1.637) |
(1.710) |
4,46 |
CP (b)
|
1.217 |
1.279 |
1.339 |
1.403 |
1.462 |
1.518 |
1.564 |
1.606 |
1.659 |
3,30 |
Fiscalité transférée :
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
- loi du 7 janvier 1983
|
37.773 |
36.994 |
36.628 |
40.495 |
37.409 |
37.597 |
42.235 |
44.090 |
42.470 |
- 3,67 |
- loi du 30 mai 1991
|
- |
- |
38 |
38 |
34 |
29 |
30 |
32 |
33 |
3,13 |
DO + AP (c)
Total III DO + CP (d)
|
61.233
61.066 |
60.200
60.065 |
61.087
60.938 |
66.360
66.193 |
64.732
64.599 |
66.186
66.054 |
67.916
67.814 |
70.053
69.959 |
72.317
72.170 |
3,23
3,16 |
ÉVOLUTION DES CONCOURS DE LÉTAT AUX
COLLECTIVITÉS LOCALES EN EXÉCUTION (suite) |
|
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998
révisé |
PLF
1999 |
Evolution 1999/1998 (en %) |
IV.- Compensation de la réforme fiscale
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Compensation de la perte de produit due à la suppression de la part
salariale des bases dela taxe professionnelle
|
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
11.800 |
|
Compensation de la perte de produit due à la suppression de la part
régionale des droits de mutation à titre onéreux
|
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
5.300 |
|
Compensation de la perte de produit due à la diminution de la part
départementale des droits de mutation à titre onéreux
|
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
3.300 |
|
Total IV
|
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
- |
20.400 |
|
V.- Compensation dexonérations et de dégrèvements législatifs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Dotation de compensation de la taxe professionnelle
|
24.382 |
23.451 |
22.848 |
18.304 |
18.275 |
17.473 |
17.815 |
16.893 |
13.588 |
- 19,56 |
Contrepartie de lexonération de la taxe foncière sur les
propriétés bâties et non bâties
|
2.749 |
1.783 |
1.509 |
1.303 |
983 |
740 |
510 |
475 |
320 |
- 32,63 |
Compensation des exonérations relatives à la fiscalité locale
|
- |
5.900 |
8.024 |
8.416 |
10.215 |
12.946 |
15.178 |
11.933 |
11.990 |
0,48 |
Compensation de divers dégrèvements législatifs
|
21.810 |
22.314 |
25.362 |
34.103 |
38.432 |
40.908 |
44.827 |
47.109 |
47.666 |
1,18 |
Total V
|
48.941 |
53.448 |
57.743 |
62.126 |
67.905 |
72.067 |
78.330 |
76.410 |
73.564 |
- 3,72 |
TOTAL GÉNÉRAL DO + AP (c)
DO + CP (d)
|
241.450
239.699 |
247.474
246.903 |
260.644
259.089 |
273.450
271.308 |
276.563
275.898 |
286.384
285.739 |
295.785
297.072 |
297.570
297.193 |
321.969
321.581 |
8,20
8,21 |
(a) Autorisations de
programme. (b) Crédits de paiement.
(c) Dépenses ordinaires et autorisations de programmes : " moyens
dengagement ".
(d) Dépenses ordinaires et crédits de paiement. |
2.- Les concours de lEtat
aux régimes de sécurité sociale
L'ensemble des concours de l'Etat aux régimes de sécurité sociale
devrait atteindre 212,31 milliards de francs en 1999, progressant de 4,3% (en y
incluant les exonérations de charges sociales supportées par l'Etat).
- Les subventions de l'Etat versées à plusieurs régimes de
sécurité sociale varient directement en fonction des prévisions relatives aux
prestations et cotisations émanant des régimes concernés et donc des évolutions des
actifs cotisants et des effectifs pensionnés.
Elles sont par ailleurs affectées par les mécanismes de compensation
généralisée et de compensation spécifique (" surcompensation ")
entre les régimes de retraite. La diminution des charges qui en résulte pour lEtat
sélève à 5,28 milliards de francs, tandis que le supplément de charge
induit, au titre demployeur de fonctionnaires civils et militaires et
douvriers de lEtat, atteint 3,35 milliards de francs. Au total, la
surcompensation allège de 3,79 milliards de francs la charge du budget de
lEtat, soit un montant très comparable aux montants observés lors des derniers
exercices.
INCIDENCE DE
LAMÉNAGEMENT DES MODALITÉS DE
LA SURCOMPENSATION SUR LE BUDGET DE LÉTAT (a)
(en millions de francs) |
|
LFI
1993 |
LFI
1994 |
LFI
1995 |
LFI 1996 |
LFI 1997 |
LFI 1998 |
PLF 1999 |
Taux |
38 % |
38 % |
38 % |
38 % |
38% |
38% |
38% |
I.- ACCROISSEMENT DE LA CHARGE DE
LÉTAT, RÉGIME DÉBITEUR : |
|
|
|
|
|
|
|
Charges communes : Chapitre 33-91.-
Pensions civiles et militaires |
+ 3.041 |
+ 2.111 |
+ 2.585 |
+ 2.675 |
+ 3.003 |
+ 3.166 |
+ 3.354 |
II.- DIMINUTION DE LA CHARGE DE
LÉTAT : Ajustement des subventions déquilibre des régimes créditeurs : |
|
|
|
|
|
|
|
Mer : Chapitre 47-23.- Subvention à
lENIM |
- 684 |
- 729 |
- 768 |
- 798 |
- 855 |
- 891 |
- 903 |
Charges communes : Chapitre 46-90.-
Subvention à la SEITA |
- 96 |
- 98 |
- 85 |
- 94 |
- 98 |
- 95 |
- 100 |
Emploi et Solidarité : Chapitre
47-23.- Art. 10 : subvention à la Caisse des Mines |
- 3.824 |
- 3.952 |
- 3.966 |
- 3.887 |
- 3.899 |
- 4.176 |
- 4.279 |
Transports : chapitre 47-41.- Charges
de retraites de la SNCF |
- 1.937 |
- 1.849 |
- 1.870 |
- 1.979 |
- 1.908 |
- 1.890 |
- 1.865 |
TOTAL |
- 3.500 |
- 4.517 |
- 4.104 |
- 4.083 |
- 3.757 |
- 3.886 |
- 3.793 |
(a) Écarts par rapport au maintien du taux de
réalisation de la surcompensation à 22%. Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
Les subventions versées par lEtat sélèveraient en
conséquence à 56,64 milliards de francs, en légère diminution de 1,6%. Elles
continuent toutefois à représenter une part non négligeable de lensemble des
concours aux régimes de sécurité sociale (26,7%).
Cette évolution résulte de la diminution prévue de la subvention
versée au BAPSA (-37,2%). Elle est permise par la stabilisation des dépenses et le
dynamisme de certaines lignes de recettes, avec laffectation dun milliard de
francs au titre de la C 3S et leffet du dynamisme de la TVA.
- Les prestations prises en charge par lEtat continueraient à
croître selon le rythme observé récemment, atteignant 89,11 milliards de francs
(+ 3,1%).
Elles restent principalement composées par les aides au logement, le
revenu minimum dinsertion et lallocation aux adultes handicapés. Dans
lensemble, les évolutions prévues pour 1999 prolongent celles des années
précédentes et nappellent pas de commentaires particuliers.
Lallocation de RMI sélèverait ainsi à
26,4 milliards de francs (+4,2%), lallocation aux adultes handicapés à
25,02 milliards de francs (+4,7%) et les aides au logement, constituées par la
subvention au FNAL et par lAPL, passeraient à 34,63 milliards de francs
(+4,4%).
Au total, ces trois masses représentent près de 97% du total des
subventions prévues.
On notera par ailleurs une importante modification de structure. Les
allocations pour dépenses de scolarité seraient transférées du budget des Charges
communes vers le chapitre 43-71 du budget de lenseignement scolaire, afin de
financer le nouveau dispositif des bourses des collèges, doté de 150 millions de
francs supplémentaires par rapport aux versements précédemment prévus au titre des
prestations prises en charge par lEtat.
ÉVOLUTION DES CONCOURS
DE LÉTAT AUX PRINCIPAUX RÉGIMES
DE SÉCURITÉ SOCIALE
(en millions de francs) |
|
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
PLF 1999/
LFI 1998 |
I. Subventions
|
|
|
|
|
|
|
|
. TVA nette affectée au BAPSA .
Régime des exploitants agricoles (BAPSA)
. Régime de retraite des mineurs (CANSSM)
. Régime de retraite des cheminots (SNCF)
. Régime des marins (ENIM)
. Divers régimes (CAMR, SEITA, CRRFOM) |
12.536
18.674
2.743
13.281
4.245
535
|
22.417
8.079
2.208
13.632
4.464
557
|
22.865
6.394
2.242
13.720
4.139
545
|
27.460
7.230
2.134
13.931
4.227
531
|
29.079
7.806
1.506
14.043
4.599
545
|
30.799
4.903
1.564
14.131
4.695
548
|
5,9%
- 37,2%
3,9%
0,6%
2,1%
0,6%
|
Sous-total I |
52.014 |
51.356 |
49.905 |
55.513 |
57.578 |
56.640 |
- 1,6% |
Part des subventions |
34,9% |
31,1% |
26,5% |
26,2% |
28,3% |
26,7% |
- 5,7% |
II. Exonérations de charges compensées par lEtat
. Contrats aidés |
9.732
|
11.372
|
15.225
|
15.912
|
12.867
|
14.009
|
8,9%
|
. Allégements de charges
|
11.639 |
20.663 |
37.905 |
49.605 |
46.056 |
51.548 |
11,9% |
. Allègements de charges DOM
|
0 |
589 |
797 |
1.006 |
705 |
1.000 |
41,8% |
Sous-total II
|
21.371 |
32.624 |
53.928 |
66.523 |
59.628 |
66.557 |
11,6% |
Part des exonérations compensées
|
14,3% |
19,8% |
28,6% |
31,4% |
29,3% |
31,3% |
|
III. Prestations prises en charge
par lEtat
|
|
|
|
|
|
|
|
. Allocation de RMI . Fonds
spécial dinvalidité
. Remboursement de lIVG
. Prestations maladies des GIG (a)
. Allocation aux adultes handicapés (AAH)
. Aides au logement (FNAL + APL)
. Allocation pour dépenses de scolarité /aide à la scolarité
. Majoration de lallocation de rentrée scolaire |
19.217
1.524
150
1.492
19.258
27.500
742
5.900
|
21.843
1.570
150
1.459
20.663
29.943
787
4.626
|
23.000
1.666
150
1.417
22.110
32.105
774
3.191
|
24.400
1.680
150
1.271
22.944
32.410
839
6.426
|
25.327
1.584
162
1.453
23.907
33.155
828
|
26.400
1.580
162
1.319
25.025
34.629
(b)
|
4,2%
- 0,2%
0,0%
- 9,2%
4,7%
4,4%
-100,0%
|
Sous-total III |
75.783 |
81.040 |
84.413 |
90.129 |
86.416 |
89.115 |
3,1% |
Part des interventions directes |
50,8% |
49,1% |
44,8% |
42,5% |
42,4% |
42,0% |
|
TOTAL |
149.168 |
165.020 |
188.246 |
212.165 |
203.622 |
212.312 |
4,3% |
(a) Grands invalides de guerre. (b)
Prestations remplacées en 1998 par les bourses des collèges.
Source : Ministère de léconomie, des finances et de
lindustrie. |
D.- Les lignes de
force de laction de lÉtat
1.- La lutte contre
lexclusion
Le projet de loi de finances pour 1999 traduit la priorité accordée
à la mise en uvre du programme et de la loi dorientation et de lutte contre
les exclusions, en lui consacrant spécifiquement 7,7 milliards de francs de
crédits, dont 5,4 milliards de francs de mesures nouvelles. Ces crédits ont
vocation à sintégrer à leffort global de lÉtat en faveur des exclus,
qui sélève en 1999, selon le ministère de l'économie, des finances et de
l'industrie, à près de 140 milliards de francs.
Le budget de lEmploi apporte la contribution la plus élevée,
avec 5,3 milliards de francs de crédits dégagés pour la mise en uvre du
programme, dont 3,4 milliards de francs de mesures nouvelles. Ces crédits sont
notamment destinés aux actions suivantes :
la mise en uvre du programme TRACE (Trajectoire
daccès à lemploi), qui prévoit de définir auprès des jeunes un parcours
individualisé pour accompagner un retour vers lemploi. Le réseau actuel
daccueil des jeunes devrait être renforcé par 30 missions locales et par la
création de 300 emplois co-financés par les collectivités territoriales.
120 millions de francs assureraient le financement du programme TRACE, dont
30 millions de francs à destination du réseau daccueil, 60 millions de
francs consacrés à des conventions avec des partenaires externes et 30,55 millions
de francs destinés à assurer la couverture sociale des stagiaires du programme
TRACE ;
le développement de la formation en alternance :
343 millions de francs sont affectés au financement de 130 000 emplois de
qualification (qui représentent un coût total de 2,95 milliards de francs au titre
des exonérations de cotisations sociales et des primes à lembauche), soit
30 000 emplois supplémentaires par rapport à la loi de finances pour 1998 ;
par ailleurs, 348,7 millions de francs seraient
affectés à la création dun dispositif expérimental de contrat de qualification
à destination des adultes, fondé sur la base de 10 000 entrées en 1999 ;
475 millions de francs sont prévus pour financer
diverses actions : lextension du dispositif davance remboursable aux
bénéficiaires des minima sociaux, afin dencourager au développement
dentreprises nouvelles (200 millions de francs), 10 000 entrées
supplémentaires en 1999 dans les contrats emplois consolidés (216 millions de
francs), labondement du fonds de soutien à linsertion par léconomique
(45 millions de francs), etc.
Le budget de la Santé et de la solidarité consacre à la mise en
uvre du programme 742 millions de francs, dont 650 millions de francs de
mesures nouvelles. Les actions ainsi financées comprennent notamment :
les interventions à caractère social :
labondement du Fonds daide aux jeunes (120 millions de francs), le
renforcement de lappui social individualisé (100 millions de francs), la
création de 500 places en centres dhébergement et de réadaptation sociale
(42 millions de francs), etc.
les interventions à caractère sanitaire, comme le
renforcement des structures locales déducation à la santé, lamélioration
des dispositifs de veille sanitaire, de prévention et dhébergement sociaux, pour
un montant total de 157 millions de francs.
Sur le budget du Logement, des mesures nouvelles sont inscrites à
hauteur de 240 millions de francs, afin de renforcer les moyens consacrés à la mise
en uvre du droit au logement (développement des moyens des fonds de
solidarité-logement, extension de lallocation de logement temporaire aux centres
communaux daction sociale et établissement dune continuité entre
lallocation de logement temporaire et laide personnelle au logement. Par
ailleurs, 770 millions de francs dautorisations de programme sont mobilisés
pour accroître et améliorer loffre de logements (PLA-intégration, réquisitions,
prévention du saturnisme).
Dautres budgets participent également à leffort financier
de lÉtat dans le cadre de la lutte contre lexclusion. Le budget de
lEnseignement scolaire, par exemple, y consacre 417 millions de francs, dont
167 millions de francs de mesures nouvelles, destinés principalement à
lextension au delà de 16 ans des bourses de collèges, ainsi quau fonds
social pour les cantines. Les budgets de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, de la
Justice et du Tourisme, ainsi que le fonds national pour le développement du sport,
consacrent également des moyens à la réalisation du programme gouvernemental de lutte
contre lexclusion.
2.- La mobilisation au
service de lemploi
· Le programme " nouveaux
services - nouveaux emplois ", dit encore " emplois
jeunes ", mis en uvre à partir de lautomne 1997, poursuit son
développement. A la fin du mois de juin 1998, près de 100 000 postes ont été
créés dans le cadre de ce programme : 50 130 dans les associations, les
collectivités locales et les établissement publics, 40 000 à lÉducation
nationale et 8 250 dans la police nationale. Sur ces 100 000 postes créés,
plus de 70 000 jeunes ont été embauchés effectivment à la fin du mois de
juin 1998.
Sur le budget de lEmploi, les crédits inscrits sur le
chapitre 44-01 " Programme "nouveaux services - nouveaux
emplois" " sélèvent au total à 13.920 millions de francs,
correspondant respectivement à 13.795 millions de francs daide au financement
de la rémunération et 125 millions de francs de mesures daccompagnement. Ces
crédits ont vocation à être répartis, en gestion 1999, entre les différentes sections
ministérielles, au titre de leur quote-part respective dans le stock des emplois-jeunes.
Cette dotation est calculée pour assurer le financement de 250 000 postes
demplois-jeunes au 31 décembre 1999, correspondant à 100 000 nouveaux
postes créés pendant lannée 1999.
Néanmoins, le rapport déposé par la Commission des finances en vue
du débat dorientation budgétaire du 9 juin 1998 avait montré quil
existait, pour des raisons techniques, un décalage entre le nombre de postes créés et
le nombre de jeunes effectivement rémunérés à la même date. Le calcul de la dotation
inscrite sur le chapitre 44-01 du budget de lEmploi pour 1999 intègre les
conséquences de ce décalage difficilement réductible.
Par ailleurs, le budget de lOutre-mer comporte
lintégralité des crédits destinés au financement des emplois-jeunes dans les
départements doutre-mer, avec une dotation de 445 millions de francs sur le
chapitre 44-03, qui intègre une mesure de transfert en provenance du
chapitre 44-01 du budget de lEmploi, à hauteur de 380 millions de francs.
· La réduction du temps de travail est
lun des axes majeurs de la politique de lemploi. La loi de finances pour 1998
incluait une provision de 3 milliards de francs inscrite sur le chapitre 44-75 du
budget des Charges communes. Le projet de loi de finances pour 1999 propose
dinscrire sur le chapitre 44-77 " Compensation de lexonération
des cotisations sociales " du budget de lEmploi une dotation de
3,5 milliards de francs. Le chapitre 44-79 " Promotion de
lemploi et adaptations économiques " se verrait abondé de
200 millions de francs au titre des aides au conseil sur la réduction du temps de
travail.
Par ailleurs, le Gouvernement a indiqué que les autres partenaires de
la politique de lemploi seraient amenés à supporter une partie du coût direct du
dispositif, évalué à 7 milliards de francs environ dans un scénario médian, où
1,5 million de salariés sont concernés
Enfin, les crédits inscrits au titre du financement du dispositif
dincitation à la réduction collective du temps de travail issu de la loi du
11 juin 1996 passent de 2.138,9 millions de francs dans la loi de finances pour
1998 à 3.053 millions de francs dans le projet de loi de finances pour 1999. En
effet, lexercice budgétaire 1999 devrait enregistrer une augmentation du stock des
bénéficiaires, liée à la signature de nouvelles conventions pendant le premier
semestre 1998, jusquà la publication de la loi du 13 juin 1998. En raison de
labsence de nouvelles entrées et de la stabilisation du stock, le coût du
dispositif devrait sétablir à environ 3 milliards de francs à partir de
lan 2000 puis, compte tenu de la durée de lexonération de charges
sociales accordée dans ce dispositif (7 ans), devrait séteindre en 2005.
· Le dispositif global
dexonération de cotisations sociales a vocation à être simplifié et harmonisé
autour de la " ristourne dégressive unique ". Le Gouvernement a
décidé que la fusion de la réduction dégressive sur les bas salaires et de
lexonération de cotisations dallocations familiales serait pérennisée à
compter du 1er janvier 1998, sous la forme dune réduction
générale dégressive sur les bas salaires. 43 milliards de francs sont prévus à
ce titre sur lun des articles du chapitre 44-77 du budget de lEmploi.
LES DÉPENSES EFFECTIVES POUR LEMPLOI
(Budgets du Travail et des Charges communes)
(en millions de franccs) |
|
1995 |
1996 |
1997 |
I.- Gestion de la
politique du travail, de lemploi
et de la formation professionnelle |
Moyens des services et organismes participant
au service public de lemploi dont :
- Administration générale
- ANPE
- AFPA |
11.734
2.417
5.057
4.260 |
12.199
2.597
5.242
4.360 |
12.475
2.786
5.207
4.482 |
Subventions à divers organismes associés à
la politique du travail, de lemploi et de la formation professionnelle dont :
- Relations du travail
- Formation professionnelle
- Etudes et coopération internationale
- Frais de gestion |
627
204
94
113
216 |
775
279
84
206
206 |
1.635
424
81
178
952 |
TOTAL I |
12.361 |
12.974 |
14.110 |
II.- Participation de
l'Etat à la formation et à ladaptation
des ressources en main-doeuvre des entreprises |
Actions de prévention des licenciements dont
:
- Soutien à la formation professionnelle
- Aides au maintien du contrat de travail |
5.292
4.433
859 |
5.233
4.321
912 |
4.962
4.336
626 |
Actions de prévention et
daccompagnement des restructurations |
1.884 |
1.320 |
2.850 |
TOTAL II |
7.176 |
6.553 |
7.812 |
III.- Participation de
l'Etat au financement du
retrait dactivité et des revenus de remplacement |
Retrait dactivité |
18.674 |
16.491 |
15.235 |
Indemnisation du chômage |
12.105 |
8.569 |
8.123 |
Régimes de retraite |
1.601 |
1.687 |
718 |
TOTAL III |
32.380 |
26.747 |
24.076 |
IV.- Action de l'Etat en
faveur des publics prioritaires |
Insertion professionnelle des jeunes dont :
- Insertion des jeunes non qualifiés
- Formation en alternance
- Autres dispositifs |
15.117
4.786
9.562
769 |
14.357
4.955
8.955
465 |
16.603
4.993
11.227
383 |
Action en faveur des demandeurs demploi dont
:
- Aide à linsertion dans le secteur non marchand
- Programme dinsertion des CLD dans le secteur marchand marchand
- Autres dispositifs |
38.069
17.284
11.382
9.403 |
41.701
17.001
16.308
8.392 |
37.376
13.948
18.909
4.519 |
Actions catégorielles |
5.025 |
5.471 |
6.256 |
Total IV |
58.211 |
61.528 |
60.235 |
V.- Mesures générales
dallégement du coût du travail |
Total V |
21.252 |
38.703 |
48.427 |
Concours du FSE aux régions |
1.677 |
2.800 |
3.799 |
TOTAL EMPLOI |
133.057 |
149.306 |
158.459 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
LES CRÉDITS POUR
LEMPLOI
(Budgets du Travail et des Charges communes)
(en millions de francs) |
|
LFI 1995 |
LFI 1996 |
LFI 1997 |
LFI 1998 |
PLF
1999 |
I.- Gestion de la
politique du travail, de lemploi et de la formation professionnelle |
Moyens des services et organismes participant
au service public de lemploi dont :
- Administration générale
- ANPE
- AFPA |
12.402,61
3.050,53
5.184,12
4.167,96 |
12.769,64
3.102,24
5.371,19
4.296,21 |
12.560,85
3.054,62
5.241,27
4.264,96 |
12.650,69
3.126,11
5.222,73
4.301,85 |
13.527,25
3.294,51
5.780,00
4.452,74 |
Subventions à divers organismes associés à
la politique du travail, de lemploi et de la formation professionnelle dont :
- Relations du travail
- Formation professionnelle
- Etudes et coopération internationale
- Frais de gestion |
696,14
216,19
93,81
137,92
248,22 |
601,96
221,42
91,20
129,68
159,66 |
1.073,81
393,68
92,20
118,26
469,67 |
888,20
235,80
74,30
112,94
465,16 |
880,63
243,35
74,30
113,99
448,99 |
TOTAL I |
13.098,75 |
13.371,60 |
13.634,66 |
13.538,89 |
14.407,88 |
II.- Participation de
l'Etat à la formation et à ladaptation des ressources en main-doeuvre des
entreprises |
Actions de prévention des licenciements dont
:
- Soutien à la formation professionnelle
- Aides au maintien du contrat de travail |
5.685,33
4.762,33
923,00 |
5.020,44
4.563,44
457,00 |
5.085,77
4.316,57
769,20 |
5.064,90
4.357,60
707,30 |
5.296,03
4.589,73
706,30 |
Actions de prévention et
daccompagnement des restructurations |
1.836,20 |
1.412,54 |
2.381,83 |
3.869,38 |
4.518,20 |
TOTAL II |
7.521,53 |
6.432,98 |
7.467,60 |
8.934,28 |
9.814,23 |
III.- Participation de
l'Etat au financement du retrait dactivité et des revenus de remplacement |
Retrait dactivité |
14.186,49 |
15.438,57 |
15.040,72 |
12.542,14 |
7.707,86 |
Indemnisation du chômage |
11.317,00 |
7.529,00 |
7.577,00 |
8.115,00 |
8.389,00 |
Régimes de retraite |
1.667,45 |
1.673,42 |
40,00 |
740,40 |
742,78 |
TOTAL III |
27.170,94 |
24.640,99 |
22.657,72 |
21.397,54 |
16.839,64 |
IV.- Action de l'Etat en
faveur des publics prioritaires |
Insertion professionnelle des jeunes dont :
- Insertion des jeunes non qualifiés
- Formation en alternance
- Autres dispositifs |
13.615,47
5.238,59
6.431,88
1.945,00 |
14.860,69
5.350,34
7.860,35
1.650,00 |
17.663,98
5.053,25
12.464,73
146,00 |
17.226,44
5.077,09
12.149,35
- |
17.687,12
5.028,07
12.659,05
- |
Action en faveur des demandeurs demploi dont
:
- Aide à linsertion dans le secteur non marchand
- Programme dinsertion des CLD dans le secteur marchand
- Autres dispositifs |
29.564,33
12.472,00
9.458,91
7.633,42 |
36.704,52
12.073,81
18.334,80
6.295,91 |
40.528,90
15.236,04
21.835,85
3.457,01 |
45.197,44
23.216,02
17.802,63
4.178,79 |
48.173,98
29.215,15
13.959,72
4.999,11 |
Actions catégorielles |
5.087,85 |
6.003,19 |
5.617,45 |
5.718,18 |
5.725,78 |
Total IV |
48.267,65 |
57.568,40 |
63.810,33 |
68.142,06 |
71.586,88 |
V.- Mesures générales
dallégement du coût du travail |
Total V |
18.110,00 |
37.158,47 |
42.810,87 |
43.804,90 |
49.200,00 |
Provision Loi quinquennale |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
TOTAL EMPLOI |
114.168,87 |
139.172,45 |
150.381,18 |
155.817,67 |
161.848,63 |
Source : Ministère de
léconomie, des finances et de lindustrie. |
3.- Les autres actions
prioritaires
· La politique de la ville
sorganise autour de trois pôles : les contrats de ville, les grands projets
urbains et le fonds social urbain. La dotation proposée pour les contrats de ville dans
le projet de loi de finances pour 1999 sélève à 530 millions de francs sur
le chapitre 46-60 " Interventions en faveur de la ville et du développement
social urbain " sur le budget de la Ville dune part, à 63,3 millions
de francs en crédits de paiement et 111 millions de francs en autorisations de
programme sur le chapitre 67-10 " Politique de la ville et du développement
social urbain " dautre part, en augmentation par rapport à la loi de
finances pour 1998.
Ces moyens additionnels correspondent dune part, à la
prorogation des contrats de ville sur une année supplémentaire en ce qui concerne les
crédits dintervention, conformément à la décision prise par le comité
interministériel des villes, le 30 juin 1998, et, dautre part, à la mise en
place de moyens exceptionnels destinés à conforter la mise en uvre des priorités
du Gouvernement en faveur de lemploi, de la sécurité et de léducation, dans
le cadre des contrats de ville.
Ces moyens devraient servir à abonder les enveloppes déconcentrées
aux préfets, afin quils puissent apporter un soutien aux actions prioritaires et
exemplaires, qui pourraient ainsi constituer des références à loccasion de la
préparation des futurs contrats de ville.
Selon le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie,
" un soutien particulier sera apporté aux conseils généraux et régionaux
souhaitant intensifier leur actions dès 1999, dans la perspective de la prochaine
génération des contrats, ainsi quaux quinze sites de préfiguration retenus pour
expérimenter les nouveaux outils des contrats de ville ".
En matière de grands projets urbains, les dotations des chapitres
67-10, articles 20 et 30, qui sélèvent respectivement à 110 millions de
francs et 95,2 millions de francs en autorisations de programme, et respectivement à
63,3 millions de francs et 40 millions de francs en crédits de paiement, ont
vocation à retracer les dotations afférentes aux crédits dinvestissement
contractualisés. Une dotation exceptionnelle de 45 millions de francs est inscrite,
dans le projet de loi de finances pour 1999, sur le chapitre 46-40 du budget de la Ville,
afin de participer au financement pour les communes qui rencontrent des difficultés de
financement spécifiques pour les dépenses de fonctionnement liées aux équipements mis
en place dans le cadre dun grand projet urbain.
· Le budget de lEnvironnement
est placé au rang des tout premiers budgets prioritaires, dans le projet de loi de
finances pour 1999. Avec une augmentation globale de ses dotations de 15% (hors effet de
structure dû à la budgétisation des quatre taxes sur les activités polluantes
précédemment affectées à lADEME), il est le budget le plus dynamique, après
celui de la Ville. Le Fonds de gestion des milieux naturels, doté de 164 millions de
francs au total en crédits de paiement, voit ses crédits répartis sur le titre III
(31,1 millions de francs), le titre IV (96,1 millions de francs), le
titre V (17,2 millions de francs) et le titre VI (19,6 millions de
francs).
4.- Les interventions
Les trois tableaux présentés ci-après retracent, de façon
synthétique, les dépense relatives aux interventions économiques, aux interventions
sociales et aux autres interventions de lÉtat. Leur interprétation est rendue
difficile par les nombreuses modifications de la nomenclature, dans le présent projet,
qui entraînent un changement de classification pour des dotations importantes.
Ainsi, les exonérations de charges accordées aux contrats de
formation en alternance (apprentissage, qualification) migrent de la quatrième partie
(interventions économiques) vers la troisième partie (interventions diverses), pour un
montant de crédits de 7.296 millions de francs. De même, la subvention allouée au
Commissariat à lénergie atomique est transférée, dans le projet de loi de
finances pour 1999, de la sixième partie du titre III (interventions sociales) vers
la cinquième partie de ce même titre (interventions économiques). Le montant du
transfert sélevant à 2.960 millions de francs, il apparaît alors que la
subvention versée à Charbonnages de France est en diminution de 50 millions de
francs.
Dans une démarche similaire, la dotation de chômage partiel est
transférée sur le chapitre 44-79 du budget de lEmploi (interventions
économiques), alors quelle était imputée sur un article du chapitre 46-71
" Fonds national de chômage ", donc en sixième partie du
titre III (interventions sociales), dans la loi de finances pour 1998.
Les reclassements ainsi entrepris ne facilitent pas la comparaison
entre la loi de finances pour 1998 et le projet de loi de finances pour 1999, pour ces
tableaux récapitulatifs. Pour autant, le classement proposé dans le présent projet
paraît être plus en accord avec la destination effective des crédits inscrits sur les
chapitres concernés. Les tableaux qui sont présentés ci-après nen devraient
être que plus pertinents à lavenir.
INTERVENTIONS ÉCONOMIQUES DE LÉTAT : CRÉDITS INITIAUX (a)
(en millions de francs) |
|
LFI
1996 |
LFI
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Evolution 1999/
1998
(en %) |
Emploi : |
|
|
|
|
|
Reclassement des travailleurs handicapés |
5.000 |
4.945 |
5.229 |
5.458 |
4,4 |
Convention sociale de la sidérurgie |
1.835 |
1.543 |
1.157 |
861 |
- 25,6 |
Programmes en faveur des chômeurs de longue
durée (b) |
2.176 |
1.537 |
1.773 |
3.114 |
75,7 |
Contrats aidés dans le secteur non marchand |
12.074 |
15.235 |
23.216 |
29.215 |
25,8 |
Préretraites et reconversion des emplois (c)
|
15.196 |
15.255 |
13.267 |
8.425 |
- 36,5 |
Contrat initiative emploi (prime et
exonération) |
11.625 |
17.919 |
13.118 |
9.500 |
- 27,6 |
Aide aux demandeurs demploi créant ou
reprenant une entreprise |
900 |
40 |
240 |
440
|
+ 83,3 |
Exonération de charges sociales (d)
|
8.570 |
10.063 |
11.852 |
6.669 |
- 43,7 |
Autres mesures pour lemploi et la
formation
professionnelle (e) |
686 |
1.454 |
833 |
1.863
|
123,6 |
Mesures exceptionnelles pour lemploi et
la formation professionnelle :
- allégements généraux du coût du travail
- soutien financier à lUNEDIC
- aide au premier emploi des jeunes
- soutien à lapprentissage
- réduction du temps de travail |
37.158
0
1.650
900
- |
40.350
250
146
5.270
- |
38.773
235
0
0
3.000 |
43.000
205
0
0
3.500
|
+ 10,9
- 12,8
-
-
+ 12,7 |
Logement : |
|
|
|
|
|
Primes à la construction |
7.430 |
7.335 |
8.863 |
8.745 |
- 1,3 |
Autres : |
|
|
|
|
|
Concours de lEtat à la SNCF |
21.356 |
21.421 |
21.483 |
21.514 |
+ 0,1 |
Subvention à Charbonnages de France et au
Commissariat à lénergie atomique (f) |
4.540 |
2.940 |
2.920 |
5.830
|
99,7 |
Charges de bonifications dintérêts de
lAgence française de développement pour les pays en développement |
4.812 |
4.599 |
4.164 |
3.913
|
- 6,0 |
Charges de bonification et autres
interventions pour lagriculture |
14.484 |
13.467 |
13.102 |
13.523
|
+ 3,2 |
Autres bonifications dintérêts |
2.306 |
2.450 |
1.391 |
1.188 |
- 14,6 |
Prime dépargne populaire |
2.000 |
0 |
0 |
0 |
|
Recherche |
|
48 |
290 |
5.256 |
n.s. |
Autres interventions économiques (g)
|
4.682 |
4.829 |
4.778 |
5.861 |
+ 22,7 |
Total |
159.380 |
171.096 |
169.684 |
178.080 |
+ 4,9 |
(a) Titre IV : 4ème et 5ème parties.
|
(b) A partir du PLF 1999, les crédits de rémunération des chômeurs
de longue durée, stagiaires de la formation professionnelle, sont transférés de la
3ème vers la 4ème partie du titre IV, ce qui explique la forte progression de la
dotation. A structure constante, la dotation serait de 1,633 millions de francs.
|
(c) A la suite de changement de nomenclature en PLF 1999, les crédits
de rémunérations du " FNE-CADRES " qui étaient jusqualors
classés en 3ème partie, migrent à partir de 1999 dans la 4ème partie du titre IV. A
structure constante, la dotation 1999 serait de 8,410 millions de francs.
|
(d) A la suite de changements de nomenclature en PLF 1999, les
exonérations de charges accordées aux contrats de formation en alternance
(apprentissage, qualification) migrent de la 4ème partie vers la 3ème partie
du titre IV où elles sont regroupées avec les aides forfaitaires. A structure constante,
la dotation 1999 serait de 13.965 millions de francs.
|
(e) A la suite de changements de nomenclature, la dotation de chômage
partiel autrefois placée en 6ème partie du titre IV (chapitre 46-71) ainsi que
la subvention au réseau daccueil des jeunes (autrefois chapitre 43-03) ont été
intégrées, à partir du PLF 1999 en 4ème partie. A structure constante, la
dotation 1999 serait de 966 millions de francs.
|
(f) A la suite de changements de nomenclature, la subvention au
commissariat à lénergie atomique autrefois placée en 6ème partie du
titre III, a été transférée vers la 5ème partie du titre IV. Le montant du
transfert sélève à 2.960 millions de francs.
|
(g) La variation du poste autres interventions est liée aux opérations
de rebudgétisation (SOFARIS : 550 millions de francs et ADEME :
145 millions de francs).
|
INTERVENTIONS SOCIALES DE
LÉTAT : CRÉDITS INITIAUX (a)
(en millions de francs) |
|
LFI
1996 |
LFI
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Evolution 1999/
1998
(en %) |
Concours à divers régimes de sécurité
sociale : |
29.375 |
30.519 |
30.413 |
27.823 |
- 8,5 % |
- Fonds spécial dinvalidité |
1.433 |
1.576 |
1.584 |
1.580 |
- 0,3 % |
- Prestations sociales agricoles (b)
|
6.447 |
7.279 |
7.806 |
4.903 |
- 37,2 % |
- Régime des gens de mer |
4.528 |
4.599 |
4.599 |
4.695 |
2,1 % |
- Charges de retraite de la SNCF et divers |
14.525 |
14.761 |
14.918 |
15.081 |
1,1 % |
- Régime des mines et des chemins de fer
secondaires |
2.442 |
2.304 |
1.506 |
1.564 |
3,9 % |
Aide sociale obligatoire et programmes divers
daction sociale de lEtat pour linsertion et la prévention des
exclusions |
11.509 |
11.284 |
11.660 |
12.307 |
5,5 % |
Revenu minimum dinsertion |
23.000 |
24.230 |
25.327 |
26.400 |
4,2 % |
Allocation parent isolé |
- |
- |
- |
4.233 |
n.s. |
Anciens combattants : pensions
dinvalidité et aides diverses |
27.104 |
25.672 |
24.795 |
24.245 |
- 2,2 % |
Allocation aux adultes handicapés |
20.764 |
22.260 |
23.389 |
24.569 |
5,0 % |
Rapatriés doutre-mer : moratoire des
dettes, indemnisation des biens et actions diverses |
5.364 |
4.579 |
872 |
495 |
- 43,2 % |
Fonds national de chômage (c) |
9.632 |
8.366 |
9.542 |
9.132 |
- 4,3 % |
Réduction de tarifs SNCF |
1.943 |
1.943 |
1.943 |
1.943 |
0,0 % |
Contributions de lEtat aux transports
collectifs parisiens |
5.172 |
5.300 |
5.570 |
5.620 |
0,9 % |
Exonérations de redevance télévision |
1.431 |
683 |
295 |
122 |
- 58,6 % |
Majoration des rentes viagères |
2.325 |
2.328 |
2.348 |
2.349 |
0,0 % |
Allocation logement et aide personnalisée au
logement |
27.405 |
29.740 |
33.112 |
35.314 |
6,7 % |
Oeuvres sociales en faveur des étudiants |
1.030 |
1.045 |
1.045 |
1.086 |
3,9 % |
Lutte contre les toxicomanies,
lalcoolisme et le tabagisme |
1.053 |
1.159 |
1.259 |
1.142 |
- 9,3 % |
Autres interventions sociales |
7.097 |
7.023 |
7.328 |
6.665 |
- 9,0 % |
Total |
173.342 |
176.131 |
178.898 |
183.445 |
2,5 % |
(a) Titre IV, 6ème et 7ème
parties. Il est rappelé que les aides à lemploi figurent parmi les interventions
économiques. |
(b) Subvention déquilibre versée au
BAPSA, inscrite sur le budget de lAgriculture. |
(c) La dotation de chômage partiel (480 millions de francs)
est tranférée sur un chapitre en 44 (interventions économiques) dans le PLF 1999.
|
INTERVENTIONS DIVERSES DE
LÉTAT : CRÉDITS INITIAUX (a)
(en millions de francs) |
|
LFI
1996 |
LFI
1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Evolution 1999/1998
(en %) |
Collectivités locales : |
|
|
|
|
|
Compensation des exonérations dimpôt
foncier bâti |
861 |
651 |
486 |
331 |
31,89 |
Dotation de compensation aux régions des pertes de recettes fiscales
immobilières
|
|
|
|
5.300
|
|
Dotation générale de décentralisation |
15.158 |
13.505 |
13.716 |
17.820 |
+ 29,93 |
Dotation générale de décentralisation pour
la Corse |
1.267 |
1.247 |
1.264 |
1.300 |
+ 2,84 |
Coopération et action internationale : |
|
|
|
|
|
Coopération et aide au développement (b)
|
7.062 |
6.461 |
6.166 |
5.862 |
4,93 |
Contributions internationales (obligatoires et
bénévoles) |
3.926 |
3.610 |
3.409 |
3.435 |
+ 0,75 |
Concours en faveur des pays les moins avancés
|
500 |
425 |
350 |
90 |
74,29 |
Contribution de lEtat au transport de
presse |
1.900 |
1.900 |
1.850 |
1.850 |
- |
Autres interventions politiques,
administratives et internationales |
2.580 |
3.427
|
3.522
|
3.546
|
+ 0,7 |
Enseignement et bourses : |
|
|
|
|
|
Subventions à lenseignement privé |
35.912 |
36.052 |
37.156 |
38.335 |
+ 3,2 |
Subventions à lenseignement agricole
privé |
2.259 |
2.379 |
2.569 |
2.781 |
+ 8,2 |
Allocations de recherche |
1.373 |
1.349 |
1.379 |
1.429 |
+ 3,6 |
Bourses et autres aides scolaires |
10.925 |
11.168 |
11.490 |
13.101 |
+ 14,0 |
Jeunesse et sports |
1.132 |
1.114 |
976 |
1.014 |
+ 3,8 |
Formation professionnelle : |
|
|
|
|
|
Rémunérations des stagiaires de la formation
professionnelle et formation en alternance (c) |
10.008 |
6.819
|
7.593
|
17.322
|
+ 128,1 |
Fonds de la formation professionnelle |
3.403 |
3.024 |
3.089 |
1.334 |
- 56,8 |
Formation professionnelle des adultes |
4.069 |
4.075 |
4.071 |
4.195 |
+ 3,0 |
Dotation de décentralisation relative à la
formation professionnelle et à lapprentissage |
5.130 |
5.019
|
5.088
|
7.899
|
+ 55,3 |
Développement culturel |
2.623 |
3.345 |
3.448 |
3.586 |
+ 4,01 |
Autres interventions éducatives et
culturelles |
5.080 |
3.845 |
7.913 |
3.154 |
- 60,14 |
Total |
115.168 |
109.415 |
115.535 |
133.684 |
+ 15,71 |
(a) Titre IV, 1ère, 2ème et 3ème
parties.
|
(b) Hors bonifications de lAgence française de développement :
voir interventions économiques.
|
(c) Compte-rendu des modifications de nomenclature intervenues dans le
PLF 1999, les dotations indiquées sont complétées par les crédits consacrés aux
formations en alternance.
|
chapitre IV
UNE DIMINUTION SIGNIFICATIVE DU SOLDE BUDGÉTAIRE
Le déficit des opérations à caractère définitif sélèverait
à 236,2 milliards de francs. Compte tenu de la charge des opérations temporaires,
égal à 329 millions de francs, le déficit général de lEtat
sétablirait, en 1999, à 236,6 milliards de francs.
Le déficit de lEtat sinscrirait ainsi en recul de
21,3 milliards de francs par rapport à la loi de finances pour 1998. Il
représenterait 2,68% du PIB, contribuant à ramener le déficit de lensemble des
administrations publiques à 2,3% du PIB environ, soit un niveau sensiblement inférieur
à la limite imposée par le traité de Maastricht et par le pacte de stabilité et de
croissance.
ÉQUILIBRE DU PROJET DE
LOI DE FINANCES POUR 1999 (a)
(en millions de francs) |
|
|
|
Ecart PLF 99
/ LFI 98 |
|
LFI 1998 |
PLF 1999 |
En
montant |
En
% (d) |
A.- OPÉRATIONS DÉFINITIVES |
|
|
|
|
I.- Budget général :
|
|
|
|
|
- Dette publique et garanties (titre I)
|
252.121 |
256.733 |
+ 4.612 |
+ 1,8% |
- Moyens des services (titres II et III)
|
573.766 |
611.714 |
+ 37.948 |
+ 6,6% |
- Interventions (titre IV)
|
464.117 |
495.209 |
+ 31.092 |
+ 6,7% |
- Dépenses civiles en capital (titres V et VI)
|
72.211 |
78.030 |
+ 5.819 |
+ 8,1% |
- Dépenses militaires (b)
|
238.268 |
243.524 |
+ 5.256 |
+ 2,2% |
Charges nettes du budget général
|
1.600.482 |
1.685.209 |
+ 84.727 |
+ 5,3% |
Ressources nettes du budget général
|
1.347.200 |
1.445.543 |
+ 98.343 |
+ 7,3% |
Solde du budget général |
253.282 |
239.666 |
+ 13.616 |
(+) 5,4% |
II.- Comptes daffectation spéciale :
|
|
|
|
|
Charges à caractère définitif
|
61.024 |
46.563 |
14.461 |
23,7% |
Ressources à caractère définitif
|
60.985 |
50.006 |
10.979 |
18,0% |
Solde des opérations définitives des
comptes spéciaux du Trésor (c) |
39 |
3.443 |
+ 3.482 |
n.s. |
III.- Total des opérations définitives (I + II) :
|
|
|
|
|
Charges
|
1.661.506 |
1.731.772 |
+ 70.266 |
+ 4,2% |
Ressources
|
1.408.185 |
1.495.549 |
+ 87.364 |
+ 6,2% |
Solde des opérations définitives |
253.321 |
236.223 |
+ 17.098 |
(+) 6,7% |
B.- OPÉRATIONS TEMPORAIRES |
|
|
|
|
Charges
|
398.414 |
403.103 |
+ 4.689 |
+ 1,2% |
Ressources
|
393.853 |
402.773 |
+ 8.920 |
+ 2,3% |
Solde des opérations temporaires |
4.561 |
329 |
+ 4.232 |
(+) 92,8% |
SOLDE GÉNÉRAL (A + B) |
257.882 |
236.552 |
+ 21.330 |
(+) 8,3% |
(a) Recettes et dépenses nettes de dégrèvements et
remboursements, sans déduction des recettes dordre liées à la dette (13.813
millions de francs en LFI 1998 et 16.004 millions de francs en PLF 1999).
(b) Y compris les pensions militaires, soit 53.542 millions de francs en LFI 1998
et 53.565 millions de francs en PLF 1999.
(c) Comme dans larticle déquilibre, les soldes relatifs aux comptes
spéciaux du Trésor sont ici affectés du signe " "
lorsquils sont déficitaires. Lexposé général des motifs et les documents
de présentation du projet de loi de finances adoptent la convention contraire car ils
sont exprimés en termes de charge nette.
(d) Lorsquune augmentation est enregistrée en PLF 1999 à partir dun
montant négatif en LFI 1998, la variation est affectée du signe
" (+) ", alors que les règles mathématiques voudraient que le signe
" " subsiste.
|
On mesurera les progrès accomplis en replaçant léquilibre du
projet de loi de finances pour 1999, retracé de façon plus détaillée dans le tableau
ci-après, dans une perspective de moyen terme (Cf. le tableau ci-dessous présentant
lévolution du déficit du budget général corrigé des privatisations, celles-ci
ayant eu une influence certaine en minorant le déficit jusquen 1995 du fait de leur
affectation à des dépenses courantes), et de long terme (Cf. le tableau représentant le
solde général : loi de finances initiale et exécution).
DÉFICIT GÉNÉRAL
CORRIGÉ DES PRIVATISATIONS
(en milliards de francs) |
|
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
LFI 1998 |
PLF 1999 |
A.- Déficit général (hors FMI, hors FSC) |
226,31 |
315,65 |
299,08 |
322,96 |
295,42 |
267,71 |
257,88 |
236,55 |
B.- Recettes de privatisation affectées au
budget général |
10 (a) |
18 |
50 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
C.- Autres recettes de privatisation
affectées à des
dépenses courantes |
0 |
12,4 (b) |
0 |
0 |
0 |
0,50 (c) |
0 |
0 |
D.- Déficit corrigé (A + B + C) |
236,31 |
346,05 |
349,08 |
322,69 |
295,42 |
267,21 |
257,88 |
236,55 |
E.- PIB |
6.999,5 |
7.077,1 |
7.389,7 |
7.662,4 |
7.871,7 |
8.137,1 |
8.447,7 (d) |
8.821,4 (e) |
F.- Déficit corrigé / PIB (D / E) |
3,38% |
4,89% |
4,72% |
4,21% |
3,75% |
3,28% |
3,05% |
2,68% |
(a) Recettes gageant le décret davance du 28 septembre 1992
(titres Total : 8,4 milliards de francs ; versement de lERAP après cession
partielle dElf : 1,6 milliard de francs ).
(b) Evaluation figurant dans le rapport public de la Cour des comptes de 1995, pages 13
et 14 : emploi : 8,7 milliards de francs ; subventions aux entreprises
publiques : 3,7 milliards de francs.
(c) Charges financées sur le compte de privatisation n° 902-24 : subvention
au CEA : 0,35 milliard de francs, crédits du Fonds dindustrialisation des
bassins miniers : 0,15 milliard de francs.
(d) Valeur du PIB pour 1998 estimée dans la LFI 1998.
(e) Valeur du PIB pour 1999 estimée dans le PLF 1999.
|
LE SOLDE GENERAL :
LOI DE FINANCES INITIALE ET EXECUTION
(en millions de francs) |
|
Total des charges de la loi de finances initiale
(a) |
Solde général
en loi de finances initiale |
Solde général en exécution
(b)
|
Différence entre LFI et exécution
(b) |
Différence
rapportée aux charges de la LFI
(en%) |
Montant du solde en pourcentage
du PIB total
(c) |
|
|
|
|
|
|
En LFI |
En
exécution |
1974
1975
1976
1977
1978
1979
1980
1981
1982
1983
1984
1985
1986
1987
1988
1989
1990
1991
1992
1993
1994
1995
1996 |
226.003
266.608
302.939
345.026
409.925
472.387
540.394
628.392
807.440
894.560
953.621
1.007.566
1.046.912
1.079.168
1.115.552
1.167.783
1.233.226
1.304.225
1.350.012
1.410.601
1.494.610
1.524.564
1.607.973 |
+ 346
+ 27
+ 7
+ 5
- 8.914
- 15.060
- 31.156
- 29.384
- 95.954
- 117.762
- 125.800
- 140.192
- 145.342
- 129.289
- 114.983
- 100.541
- 90.169
- 80.691
- 89.936
- 165.417
- 301.362
- 275.107
- 287.807 |
+ 5.503 - 38.204
- 20.239
- 18.339
- 34.310
- 37.572
- 30.302
- 80.885
- 98.954
- 129.614
- 146.184
- 153.285
- 141.089
- 120.058
- 114.696
- 100.388
- 93.151
- 131.747
- 226.310
- 315.649
- 299.083
- 322.956
- 295.421 |
+ 5.157 - 38.231
- 20.246
- 18.344
- 25.396
- 22.512
+ 854
- 51.501
- 3.498
- 11.852
- 20.384
- 13.093
+ 4.253
+ 9.231
+ 287
+ 153
- 2.982
- 51.056
- 136.374
- 150.232
+ 2.279
- 75.326
- 7.614 |
+ 2,03 - 12,7
- 5,88
- 4,68
- 5,47
- 4,21
+ 0,14
- 7,2
- 0,14
- 1,18
- 1,87
- 1,12
+ 0,35
+ 0,72
+ 0,02
+ 0,01
- 0,24
- 3,91
- 10,1
- 10,65
+ 0,15
- 4,94
- 0,47 |
" "
"
"
0,42
0,63
1,16
0,95
2,63
3
2,94
3,02
2,86
2,43
2,02
1,64
1,39
1,18
1,26
2,20
4,11
3,55
3,56 |
0,43 2,63
1,21
0,96
1,57
1,51
1,08
2,56
2,73
3,24
3,35
3,26
2,78
2,25
2
1,63
1,43
1,95
3,23
4,45
4,05
4,21
3,76 |
1997 |
1.638.056 |
- 284.820 |
- 267.711 |
+ 17.109 |
+ 1,04 |
3,49 |
3,29 |
1998 |
1.666.067 |
- 257.882 |
- |
- |
- |
3,05 (d) |
- |
PLF 1999 |
1.732.101 |
- 236.552 |
- |
- |
- |
2,68 |
- |
(a) Dépenses définitives nettes hors FMI, et charge nette des
opérations temporaires. En 1987, 1988, 1995 et 1996 sont déduits les versements des
comptes de privatisation à la caisse damortissement de la dette publique
(" CADEP "), qui ont la nature dopérations de trésorerie, soit
respectivement 16.278 millions de francs, 29.750 millions de francs,
6.600 millions de francs et 5.500 millions de francs.
|
(b) Hors FMI et hors fonds de stabilisation des changes.
|
(c) PIB associé à la loi de finances initiale ; PIB des
comptes de la Nation pour lexécution (nouvelle série).
|
(d) 3,04% par rapport au montant révisé du PIB pour 1998.
|
Au-delà de ces comparaisons, on observera que, pour la première fois
depuis 1991, le solde primaire - cest-à-dire hors charge de la dette-
est à léquilibre.
solde primaire du budget
de lEtat
(en milliards de francs) |
|
1990 |
1991 |
1992 |
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
LFI
1998 |
PLF 1999 |
A.- Montant du solde en exécution (a) |
- 93,2 |
- 131,7 |
- 226,3 |
- 315,6 |
- 299,1 |
- 323,0 |
- 295,4 |
- 267,7 |
- 257,9 |
- 236,6 |
B.- Charge nette de la dette |
124,1 |
137,5 |
157,1 |
159, 5 |
185,6 |
205,8 |
219,5 |
223,5 |
234,8 |
237,2 |
C.- Solde primaire (A+B) |
+ 30,9 |
+5,8 |
- 69,2 |
- 156,1 |
- 113,5 |
- 117,2 |
- 75,9 |
- 44,2 |
- 23,1 |
+ 0,6 |
D.- Solde primaire hors privatisations |
+ 30,5 |
+ 3,9 |
- 79,2 |
- 174,1 |
- 163,5 |
- 122,3 |
- 75,9 |
- 44,2 |
- 23,1 |
+ 0,6 |
(a) Solde général des opérations
définitives et temporaires, hors opérations avec le FMI et le fonds de stabilisation des
changes. |
Si lon raisonne en termes plus larges de déficit public, on
observe le chemin parcouru depuis les années, pas si lointaines, où le doute était
largement entretenu sur la capacité de la France à se joindre au premier cercle de
leuro.
Le besoin de financement des administrations publiques évolue, en
effet, comme suit.
CAPACITÉ (+) ET BESOIN
() DE FINANCEMENT DES ADMINISTRATIONS PUBLIQUES
AU SENS DU TRAITÉ DE MAASTRICHT
(en % du PIB) |
|
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
Etat |
3,65 |
3,3 |
3,05 |
2,7 |
Administrations de
sécurité sociale |
0,7 |
0,60 |
0,15 |
0,15 |
Organismes divers
dadministration centrale (ODAC) |
0,15 |
0,65 (a) |
0,15 |
0,10 |
Administrations publiques
locales (APUL) |
0,05 |
0,20 |
0,15 |
0,15 |
Total des administrations publiques |
4,15 |
3,0 |
2,9 |
2,3 |
(a) dont + 0,45 au titre de la soulte
France Telecom. Source : Ministère de léconomie, des finances
et de lindustrie . |
Ainsi, le déficit public se rapproche-t-il du seuil permettant de
stabiliser, avant de le réduire - car tel est lobjectif - le poids de
lendettement dans le PIB.
En 1999, en effet, le déficit stabilisant la dette serait de
lordre de 2,1 points de PIB. Lécart entre le déficit effectif prévu de
2,3 points de PIB et ce déficit stabilisant le ratio dendettement ne serait
donc plus que de 0,2 point de PIB en 1999 (au lieu de 0,5 en 1998, 1,2 en 1997 et 2,7
en 1996).
Il nest donc plus hors de portée de casser la dynamique de la
dette, dont la charge a déjà été contenue, ainsi que le montrent les deux tableaux
suivants.
Dynamique de la dette de
lEtat
(montants en milliards de francs) |
|
A.
P.I.B.
total en valeur |
B.
Taux de croissance (en %) |
C.
Encours de la dette publique au 31 décembre |
D.
Taux de croissance (en %) |
E.
Charge nette de la dette publique
(a) |
F.
Taux de croissance (en %) |
G.
Coût moyen de la dette publique (Et/Ct-1)
(en %) |
H.
Ecart entre le coût moyen de la dette et la croissance du P.I.B.
(G-B)
(en %) |
I.
Ratio dette/
PIB.
(C/A)
(en %) |
1980 |
2.808,3 |
13,2 |
418 |
12,2 |
24,9 |
19,7 |
6,7 |
- 6,5 |
14,9 |
1981 |
3.164,8 |
12,7 |
500 |
19,6 |
43,3 |
73,9 |
10,4 |
- 2,3 |
15,8 |
1982 |
3.626,0 |
14,6 |
617 |
23,4 |
45,2 |
4,4 |
9,0 |
- 5,5 |
17,0 |
1983 |
4.006,5 |
10,5 |
780 |
26,4 |
60 |
32,7 |
9,7 |
- 0,8 |
19,5 |
1984 |
4.361,9 |
8,9 |
915 |
17,3 |
73,6 |
22,7 |
9,4 |
0,6 |
21,0 |
1985 |
4.700,1 |
7,8 |
1.068 |
16,7 |
79,3 |
7,7 |
8,7 |
0,9 |
22,7 |
1986 |
5.069,3 |
7,6 |
1.195 |
11,9 |
85 |
7,2 |
8,0 |
0,1 |
23,6 |
1987 |
5.336,7 |
5,3 |
1.282 |
7,3 |
85,1 |
0,1 |
7,1 |
1,8 |
24,0 |
1988 |
5.735,1 |
7,5 |
1.475 |
15,1 |
92,8 |
9,0 |
7,2 |
- 0,2 |
25,7 |
1989 |
6.159,7 |
7,4 |
1.622 |
10,0 |
108,8 |
17,2 |
7,4 |
0 |
26,3 |
1990 |
6.509,5 |
5,7 |
1.783 |
9,9 |
124,1 (b) |
14,1 |
7,7 |
2,0 |
27,4 |
1991 |
6.776,2 |
4,1 |
1.868 |
4,8 |
137,5 |
10,8 |
7,7 |
3,6 |
27,6 |
1992 |
6.999,5 |
3,3 |
2.107 |
12,8 |
157,1 |
14,3 |
8,4 |
5,1 |
30,1 |
1993 |
7.077,1 |
1,1 |
2.462 |
16,8 |
159,5 |
1,5 |
7,6 |
6,5 |
34,8 |
1994 |
7.389,7 |
4,4 |
2.904 |
18,0 |
185,6 |
16,4 |
7,5 |
3,1 |
39,3 |
1995 |
7.662,4 |
3,7 |
3.251 |
11,9 |
205,8 |
10,9 |
7,1 |
3,4 |
42,4 |
1996 |
7.871,7 |
2,7 |
3.541 |
8,9 |
219,5 |
6,7 |
6,8 |
4,1 |
45,0 |
1997 |
8.137,1(c) |
3,4 |
3.788 |
7,0 |
223,5 |
1,8 |
6,3 |
2,9 |
46,6 |
1998 (d) |
8.495,9 |
4,4 |
4.050 |
6,9 |
234,8 |
5,1 |
6,2 |
1,8 |
47,7 |
1999 (e) |
8.821,4 |
3,8 |
4.290 |
5,9 |
237,2 |
1,0 |
5,9 |
2,0 |
48,6 |
(a) Données budgétaires hors FSC, hors dépenses de garanties : 1ère,
2ème et 3ème parties du titre I du budget des Charges communes. Montants nets.
(b) Données budgétaires, compte non tenu de la revalorisation de lemprunt 7%
1973.
(c) Résultat provisoire.
(d) PIB et encours de la dette de lEtat : estimation associée au projet de
loi de finances pour 1999. Charge nette de la dette : estimation de la loi de
finances initiale pour 1998.
(e) Estimations associées au projet de loi de finances pour 1999.
|
EVOLUTION RÉCENTE DE LA
CHARGE NETTE DE LA DETTE(a)
(en milliards de francs) |
|
Exécution 1995 |
Exécution 1996 |
Exécution 1997 |
LFI
1998 |
PLF
1999 |
Charge brute des
emprunts dEtat et OAT |
137,57 |
152,47 |
161,85 |
166,89 |
171,50 |
Recettes de coupons
courus |
- 12,74 |
- 8,96 |
- 9,26 |
- 8,09 |
- 7,75 |
Charge nette des emprunts
dEtat et OAT |
124,83 |
143,51 |
152,60 |
158,79 |
163,75 |
Charge brute des BTAN
(moyen terme) |
58,17 |
59,56 |
56,42 |
56,68 |
57,66 |
Recettes de coupons
courus |
- 8,76 |
5,62 |
- 3,98 |
- 4,31 |
- 6,26 |
Charge nette des BTAN
(moyen terme) |
49,41 |
53,94 |
52,43 |
54,37 |
51,40 |
Charge des BTF (court
terme) |
22,08 |
12,77 |
9,86 |
12,75 |
14,40 |
Charge nette de la dette
négociable |
196,32 |
210,22 |
214,89 |
225,91 |
229,55 |
Charge brute totale |
234,45 |
239,09 |
239,91 |
248,65 |
253,25 |
Total des recettes
dordre |
- 28,61 |
- 19,60 |
- 17,38 |
13,81 |
16,00 |
Charge nette totale |
205,83 |
219,49 |
222,53 |
234,84 |
237,25 |
Evolution (en %) |
+ 10,9% |
+ 6,7% |
+ 1,39% |
+ 5,53% |
+
1,03% |
Accroissement annuel |
+ 20,19 |
+ 13,66 |
+ 3,04 |
+ 12,31 |
+ 2,41 |
(a) Hors Fonds de
stabilisation des changes. |
*
* *
Raisonnée, la politique budgétaire mise en oeuvre par le projet de
loi de finances pour 1999, permettra à notre pays de franchir une nouvelle étape dans la
voie du redressement.
Pour retrouver des marges et inverser la tendance du ratio de la dette,
il conviendra de poursuivre leffort, sans oublier cependant dentretenir une
croissance sans laquelle aucun progrès durable nest possible au sein dune
économie mondiale ralentie et instable.
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