Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Stéphane Peu
Photo de madame la députée Huguette Bello
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Photo de monsieur le député André Chassaigne
Photo de monsieur le député Pierre Dharréville
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Photo de monsieur le député Sébastien Jumel
Photo de madame la députée Manuéla Kéclard-Mondésir
Photo de monsieur le député Jean-Paul Lecoq
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de monsieur le député Fabien Roussel
Photo de monsieur le député Gabriel Serville
Photo de monsieur le député Hubert Wulfranc

Substituer aux alinéas 1 à 4 l’alinéa suivant :

« L’article 226‑4 du code pénal est complété par un alinéa ainsi rédigé : ».

Exposé sommaire

Ces alinéas proposent d’élargir les dispositions de l’article L. 226‑4 du code pénal à l’occupation sans droit ni titre d’un bien immobilier appartenant à un tiers, et étend la procédure d’expulsion dérogatoire prévue à cet article non plus aux seuls « domiciles », mais aussi aux cas « d’occupation sans droit ni titre d’un bien immobilier », c’est-à-dire à tous types de biens immobiliers, y compris à ceux vides ou inutilisés.

Il convient d’abord de rappeler que le droit encadre déjà largement les cas d’occupation sans titre d’un bien immobilier, contrairement à ce que suppose cette proposition de loi. Le principe est celui de l’obtention d’une décision de justice (art. L. 411‑1 du code de procédure civile d’exécution), mais une procédure en référé existe, permettant au propriétaire d’un lieu occupé de saisir le juge de toute urgence, celui-ci disposant déjà des pouvoirs nécessaires en vue d’ordonner l’expulsion rapide des occupants.

Toute extension de la notion de « domicile », y compris celle proposée en commission (amendement n°CE1 visant à remplacer la mention du domicile par celle de « lieu destiné à l’habitation ») va à l’encontre de l’intention du législateur de 2007, qui avait spécifiquement choisi la référence au domicile afin d’exclure les logements occupés seulement occasionnellement.

Cette disposition ne nous parait donc pas nécessaire, voire contre-productive. Il est essentiel de rappeler que, contrairement aux faits divers marginaux mis en avant dans l’exposé des motifs de cette proposition de loi, la majorité des squats sont établis dans des locaux vides et non utilisés depuis longtemps. Le caractère opportuniste de ces débats permet de passer outre un véritable débat de fond sur l’état du mal-logement en France.