- Texte visé : Proposition de loi visant à renforcer l’intégrité des mandats électifs et de la représentation nationale, n° 788
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code pénal
Le 2° du II de l'article 131‑26‑2 du code pénal est abrogé.
Limiter la liberté d’expression est une opération risquée même si nous sommes évidemment tous d’accord pour condamner le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie… Mais au nom de ces limites et de l’hygiénisme de la pensée, il est de plus en plus difficile d’exprimer ses idées. Vouloir contenir l’immigration de masse serait réductible à du racisme ? Avoir le souci de l’identité nationale reviendrait à faire preuve de xénophobie ? Affirmer que le mariage devrait être réservé à un homme et une femme serait assimilable à de l’homophobie ? S’interroger sur la théorie du genre serait taxable de sexisme ?
Si les élus doivent naturellement être exemplaires, ils doivent pour autant garder leur liberté de ton, même lorsque cela dérange. Car c’est cela aussi le rôle du politique. Et c’est la garantie du débat. C’est le prix de la liberté d’expression et celui de notre démocratie.