- Texte visé : Projet de loi de transformation de la fonction publique, n° 1802
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Supprimer cet article.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés supprime l'article 3.
Cet article fait partie des dispositions du projet de loi qui reconfigurent les instances de dialogue social dans la fonction publique. Cette reconfiguration consiste en :
- la fusion des comités techniques et des comités d'hygiène, de sécurité et de conditions de travail (CHSCT) pour former les comités sociaux d'administration, territoriaux ou d'établissement selon les versants, qui représenteront un recul pour la prévention en matière de santé et de conditions de travail : c'est l'objet de l'article 3 ;
- la réduction importante des attributions des commissions administratives paritaires (CAP), qui ne porteront plus que sur certaines décisions individuelles.
Le Gouvernement prétend promouvoir le dialogue social avec ce projet de loi. En réalité, il l'affaiblit de la même manière qu'il l'a affaibli dans le secteur privé. D'ailleurs, toutes les organisations syndicales s'opposent à cet article.
La sécurité, l'hygiène et les conditions de travail sont des problématiques importantes qui justifient l'existence des CHSCT. Avec leur disparition, c'est la prévention des risques dans ces domaines qui va fortement reculer.
En outre, alors que le Gouvernement prépare la fonction publique à des restructurations importantes, il est paradoxal de réduire en même temps le rôle des instances œuvrant dans les domaines de l'hygiène, de la sécurité et des conditions de travail.
Par ailleurs, la consultation des comités sociaux sur la définition des lignes directrices de gestion en matière de mutations, de mobilités, de promotion et d'avancement n'est que le résultat de l'affaiblissement du rôle des CAP. Or il faut rappeler que les CAP sont historiquement la contrepartie du fait que les fonctionnaires sont dans une position statutaire donnant à la puissance publique des pouvoirs exorbitants contrebalancés par l’obligation de présenter les décisions individuelles relatives à la carrière des fonctionnaires devant des organismes paritaires.
Les députés socialistes et apparentés demandent donc la suppression de l'article 3.