Fabrication de la liasse
Rejeté
(mercredi 22 mai 2019)
Photo de monsieur le député Pierre Cordier
Photo de monsieur le député Gilles Lurton
Photo de monsieur le député Dino Cinieri
Photo de madame la députée Emmanuelle Anthoine
Photo de madame la députée Valérie Bazin-Malgras
Photo de monsieur le député Sébastien Leclerc
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Jean-Marie Sermier
Photo de monsieur le député Damien Abad
Photo de monsieur le député Thibault Bazin
Photo de monsieur le député Jacques Cattin
Photo de madame la députée Josiane Corneloup
Photo de monsieur le député Bernard Deflesselles
Photo de monsieur le député Charles de la Verpillière
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Door
Photo de monsieur le député Patrick Hetzel
Photo de monsieur le député Mansour Kamardine
Photo de monsieur le député Claude de Ganay
Photo de madame la députée Nadia Ramassamy
Photo de monsieur le député Vincent Rolland
Photo de monsieur le député Jean-François Parigi
Photo de monsieur le député Frédéric Reiss
Photo de madame la députée Nathalie Bassire
Photo de monsieur le député Michel Vialay
Photo de monsieur le député Arnaud Viala
Photo de monsieur le député Fabien Di Filippo
Photo de monsieur le député Jean-Claude Bouchet
Photo de monsieur le député Rémi Delatte

L’article L4311‑1-1 du code des transports est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Toute fermeture de voies navigables envisagée par Voie Navigable de France doit préalablement faire l’objet d’un rapport au Parlement suivi d’un vote. »

Exposé sommaire

Le rapport du Conseil d’orientation des infrastructures a proposé au Gouvernement, dans son point 3.5 de «  redonner du sens au réseau fluvial » et d’engager une politique de « dénavigation » dont l’objectif est de fermer à la navigation les 20 % du réseau fluvial les moins circulés.

Cette décision est paradoxale car le transport fluvial présente le meilleur rapport entre consommation énergétique et produits transportés, qu’il génère peu de nuisances et s’avère de haute sécurité. La France possède le réseau navigable le plus grand d’Europe, mais il est malheureusement sous exploité.

Cette proposition suscite par conséquent de légitimes inquiétudes, notamment des communes, des sites et de toutes les régions traversées par ce réseau, en particulier dans le département des Ardennes. En effet, supprimer près de 1.000 kilomètres de voies navigables grèverait ces collectivités de ressources touristiques importantes et entraînerait la désertification des villages qui trouvent dans l’économie touristique fluviale une part de leur activité.

Supprimer des voies navigables risquerait également d’affaiblir le maillage territorial avec, pour conséquence, la perte considérable d’attractivité à la fois pour le transport (baisse de volumes transportés, perte de marché) et l’activité de plaisance fluviale.

La fermeture de voies navigables mettrait fin à des filières d’avenir tel que la logistique urbaine fluviale et le tourisme fluvial  (qui représente  actuellement un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros annuels selon la direction générale des entreprises du ministère de l’économie et des finances et le commissariat général à l’égalité des territoires (CGET) et pourrait être bien plus important, comme chez certains de nos voisins).

Cet amendement vise par conséquent à empêcher une « dénavigation » sans débat préalable et vote du Parlement.