- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, de transformation de la fonction publique (n°1802)., n° 1924-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés supprime l’article 10 du projet de loi, qui élargit les possibilités de recourir au contrat dans la fonction publique territoriale.
Il ne s’agit pas ici de s’opposer dogmatiquement au recours aux agents contractuels dans la fonction publique. Dans certains cas, l’ouverture au contrat est utile, par exemple pour les emplois nécessitant des compétences très particulières.
Toutefois, comme le rappelle l’article 3 de la loi n° 83‑634 du 13 juillet 1983 portant droits et obligations des fonctionnaires, le recours au contrat doit être une dérogation.
Or l’ampleur de l’ouverture opérée par l’article 10 sort du cadre de la simple dérogation.
Concrètement, avec l’article 10, l’ouverture au contrat sera désormais possible :
- Les emplois catégorie B lorsque les besoins des services ou la nature des fonctions le justifient et sous réserve qu’aucun fonctionnaire n’ait pu être recruté ;
- Tous les emplois des communes de moins de 1 000 habitants et des EPCI composés de communes dont la population moyenne est inférieure à ce seuil ;
- Les emplois dont la quotité de temps de travail est inférieure à 50 % de la durée légale pour toutes les collectivités et EPCI.
On peut s’étonner que l’étude d’impact ne donne aucun chiffre sur le nombre d’emplois qui seraient concernés. On peut également s’étonner que rien n’est dit sur l’impact de cet article sur le parcours professionnel des fonctionnaires territoriaux.
Parce qu’un projet de loi relatif à la fonction publique doit avant tout avoir comme priorité de donner du sens à l’exercice des missions des fonctionnaires, les députés socialistes et apparentés demandent la suppression de l’article 9.