- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l'énergie et au climat, (n°1908 et lettre rectificative n°, 2032)., n° 2063-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Le Groupe Les Républicains partage l’objectif de cet article. L’amélioration de la performance énergétique des logements les plus énergivores est une nécessité dans le cadre de la politique environnementale.
Ceci étant, l’expérimentation proposée par cet article vise à mettre sous séquestre jusque 5 % du produit de la vente d’un bien immobilier classé F ou G, ce qui semble soulever des problèmes à la fois juridiques et économiques.
Premièrement, le dispositif semble manifestement attentatoire au droit de propriété, tant le dispositif rompt avec l’idée qu’un séquestre non librement consenti ne peut être prononcé que par décision de justice. Elle ne résout aucune question relative à la taxation des plus-values, de la destination des séquestres non affectés à l’acquéreur et bien d’autres sujets encore
Ensuite, cette expérimentation crée un dispositif certes temporaire mais qui s’apparente à une taxe affectée. En effet, des valeurs sont transférées, à la demande de l’État, d’une personne à une autre à des fins spécifiques.
Enfin, outre le problème de rétention de ventes que cet article pose par surenchérissement des biens sur le marché, la question des ménages en difficulté, qui pourrait être triplement impacté par la mesure, interpelle : prix d’achat plus élevé, dispositif insuffisant pour financer les travaux, et/ou vente grevée par un nouveau séquestre.
Imaginer qu’un tel dispositif ait pu être envisagé dans un premier temps sur l’ensemble du territoire pour application immédiate parait déjà surréaliste. Alors que nous avions soutenu les sous-amendements qui ont permis de considérablement restreindre le champ de cette mesure, elle nous semble toujours néfaste et impropre à atteindre les objectifs que nous partageons.
Par conséquent cet amendement tend à supprimer l’article.