- Texte visé : Projet de loi relatif à la bioéthique, n° 2187
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi relatif à la bioéthique
Une information sur la fertilité féminine et masculine est adressée aux bénéficiaires de l’Assurance maladie entre leurs dix-huit et leurs trente ans selon des modalités fixées par décret.
L’âge moyen de la première grossesse est passé de 24 ans en 1975 à 28,5 ans en 2015. Le premier enfant est aujourd’hui conçu en moyenne à une période de la vie où la fertilité et la fécondabilité des femmes est déjà en baisse. Ce recul s’explique par de multiples facteurs. Les pressions scolaires et professionnelles, les obstacles économiques, les aspirations telles que l’épanouissement personnel par d’autres voix que la parentalité, les ruptures plus fréquentes font partie de ces facteurs.
Or si nous bénéficions d’un allongement de notre durée de vie, celle-ci ne se traduit pas par un allongement de la durée de la fertilité.
L’ouverture de l’autoconservation par ce projet de loi est une chance pour beaucoup de femmes. Mais elle ne doit pas devenir un nouveau facteur de recul de l’âge de la première naissance. Elle doit rester un moyen de pallier ses conséquences et d’accompagner les femmes dans leur parcours de vie.
Afin que chaque personne dispose des informations nécessaires sur la fertilité et la fécondabilité et que chaque jeune majeur débute sa vie d’adulte correctement informé sur les choix qu’il pourra faire, cet amendement propose de systématiser l’information sur la période de fertilité auprès des bénéficiaires de l’assurance maladie atteignant 30 ans.
Cette mesure vise non seulement à optimiser le recours à l’autoconservation mais également à éviter que des femmes et les hommes prennent connaissance tardivement la baisse de leur fertilité et de leur fécondabilité.