- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi relatif à la bioéthique (n°2187)., n° 2243-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après le mot :
« adaptée »,
rédiger ainsi la fin de l’intitulé du titre VI :
« aux principes fondamentaux et aux spécificités de la bioéthique française ».
En 1983, à l’occasion de la création du Comité consultatif national d’éthique (CCNE), François Mitterrand confia à la nouvelle instance le soin de répondre à « une triple attente » :
- « celle des citoyens qui cherchent des repères dans les avancées parfois vertigineuses des sciences dont nous parlons » ;
- « celle des chercheurs et des praticiens qui se sentent souvent trop seuls face aux conséquences gigantesques de leurs réflexions et de leurs travaux » ;
- « celle des pouvoirs publics qui ont besoin d’avis, de conseils, de recommandations. »
Le but de la bioéthique n’est pas d’épouser le « rythme des avancées scientifiques ». Il est de fixer des repères, des limites, de questionner les évolutions techniques à l’aune de principes intangibles, tels que celui de dignité humaine. Le temps de la bioéthqiue n’est pas celui de la Science. La réflexion éthique a besoin de temps. Elle serait dévoyée de son objet si elle pliait sous le poids des modes et des pressions environnantes.