- Texte visé : Projet de loi de finances n°2272 pour 2020
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – L’article 278‑0 bis du code général des impôts est complété par un M ainsi rédigé :
« M. Les essaims d’abeilles. »
II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A.
La nature rend des services à l’humanité, indispensables à la vie (eau, nourriture, bois, purification de l’air, formation des sols, pollinisation, etc.). Des services dont, peu d’entre nous, ne mesurent l’ampleur et le caractère irremplaçable. Ce sont les services dits écosystémiques, rendus par les écosystèmes et donc la biodiversité.
Nous vivons aujourd’hui une érosion de la biodiversité et la sixième extinction de masse. Les animaux sont évidemment touchés. Les insectes également, même si cette extinction est moins visible. En France, près de 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année. En 10 ans, 15 000 apiculteurs ont cessé leur activité.
Pourtant, selon le rapport intermédiaire de l’Évaluation française des écosystèmes et des services écosystémiques (EFESE), « la part de la production végétale destinée à l’alimentation humaine que l’on peut attribuer aux insectes pollinisateurs représente en France en 2010 une valeur comprise entre 2,3 et 5,3 milliards d’euros par an. »
Cet amendement vise donc à fixer le taux de la TVA à 5,5 % pour l’achat d’essaims d’abeilles.
Une TVA réduite sur les essaims d’abeilles permettra d’envoyer un signal prix aux consommateurs pour se lancer dans l’apiculture - en respectant les règlementations liées aux types d’abeilles, aux déclarations, etc. -, leur offrant l’opportunité de participer à la protection des abeilles et à la restauration de la biodiversité.