Fabrication de la liasse
Rejeté
(mardi 22 octobre 2019)
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Valérie Thomas
Photo de monsieur le député Jean-Louis Touraine
Photo de monsieur le député Thomas Rudigoz
Photo de madame la députée Laurianne Rossi
Photo de monsieur le député Jean François Mbaye
Photo de monsieur le député Jacques Krabal
Photo de monsieur le député Éric Girardin
Photo de monsieur le député Jean-François Cesarini
Photo de madame la députée Annie Chapelier
Photo de madame la députée Delphine Bagarry
Photo de monsieur le député Frédéric Barbier
Photo de monsieur le député Patrice Anato
Photo de madame la députée Claire O'Petit
Photo de madame la députée Carole Bureau-Bonnard
Photo de monsieur le député Hugues Renson
Photo de monsieur le député Patrice Perrot
Photo de madame la députée Mireille Clapot
Photo de madame la députée Monica Michel-Brassart
Photo de madame la députée Corinne Vignon
Photo de madame la députée Élisabeth Toutut-Picard
Photo de madame la députée Nicole Le Peih
Photo de madame la députée Marion Lenne
Photo de madame la députée Sandrine Mörch
Photo de madame la députée Stella Dupont
Photo de monsieur le député Didier Martin
Photo de madame la députée Valérie Gomez-Bassac

I. – Après l’alinéa 35, insérer l’alinéa suivant : 

« 31° bis À la soixante-neuvième ligne, colonne C, le montant : « 528 000 » est remplacé par le montant :« 1 080 000 » ; ». 

II. – Compléter cet article par l’alinéa suivant :

« XIV. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts. »

Exposé sommaire

Cet amendement vise à allouer 1,08 milliard de recettes de la taxe sur les transactions financières (TTF) à l’aide publique au développement, afin de permettre à la France de répondre à ses engagements financiers en la matière.

Le Président de la République s’est engagé à allouer 0,55 % de la richesse nationale à la solidarité internationale et au climat d’ici la fin de son mandat, c’est-à-dire d’augmenter l’aide publique au développement d’environ 6 milliards d’euros d’ici 2022. La trajectoire actuellement envisagée ne permet pas de respecter cet engagement puisque l’APD n’augmentera que d’à peine 2 milliards de crédits de paiements d’ici 2022, sur le cœur de notre aide (mission APD et financements innovants), si l’on prend en compte les deux précédents exercices budgétaires, le PLF pour 2020 et les prévisions du budget triennal pour 2021 et 2022.

La TTF représente un levier pour combler le gap et tenir nos engagements. Jusqu’en 2018, 50 % de la TTF étaient affectés à l’APD et depuis 2019 cette part a chuté à 30 %, soit 528 millions d’euros. Afin de permettre à la France de dégager des ressources supplémentaires pour la solidarité internationale et le développement et de tenir ses engagements, cet amendement vise à allouer 1,08 milliard de la TTF à l’APD, soit 50 % d’une TTF à un taux relevé à 0,4 %.

Historiquement, les financements innovants tels que la TTF ont été pensés et créés pour financer le développement et la santé mondiale comme le Fonds mondial pour le sida, la tuberculose et le paludisme, pour lequel la France renouvelle sa contribution durant la conférence de reconstitution des ressources du Fonds qu’elle accueille le 10 octobre à Lyon, mais aussi Gavi l’Alliance du vaccin, Unitaid ou l’OMS. Depuis quelques années, elle a aussi permis de financer le Partenariat mondial pour l’éducation ou le Fonds vert pour le climat.