Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Stéphane Demilly
Photo de madame la députée Sophie Auconie
Photo de monsieur le député Olivier Becht
Photo de monsieur le député Thierry Benoit
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Bournazel
Photo de monsieur le député Guy Bricout
Photo de monsieur le député Pascal Brindeau
Photo de monsieur le député Paul Christophe
Photo de madame la députée Laure de La Raudière
Photo de madame la députée Béatrice Descamps
Photo de monsieur le député Philippe Dunoyer
Photo de madame la députée Agnès Firmin Le Bodo
Photo de monsieur le député Philippe Gomès
Photo de monsieur le député Meyer Habib
Photo de monsieur le député Antoine Herth
Photo de monsieur le député Jean-Christophe Lagarde
Photo de monsieur le député Vincent Ledoux
Photo de madame la députée Patricia Lemoine
Photo de madame la députée Lise Magnier
Photo de monsieur le député Pierre Morel-À-L'Huissier
Photo de monsieur le député Christophe Naegelen
Photo de madame la députée Maina Sage
Photo de madame la députée Nicole Sanquer
Photo de monsieur le député Joachim Son-Forget
Photo de monsieur le député Francis Vercamer
Photo de monsieur le député André Villiers
Photo de monsieur le député Jean-Luc Warsmann
Photo de monsieur le député Michel Zumkeller

I. L’article 266 quindecies du code des douanes est ainsi modifié :

1° Le tableau du IV. est ainsi rédigé :

AnnéeA compter de 2020A compter de 2021
Tarif (€/hL)101 
Pourcentage cible des gazoles8% 
Pourcentage cible des essences8,6%9,2%

2° Le tableau du V.-C. est ainsi rédigé :

AnnéeA compter de 2020A compter de 2021
Catégorie de matières premièresSeuil au-delà duquel la part de l'énergie issue de l'ensemble des matières premières de la catégorie n'est pas prise en compteSeuil au-delà duquel la part de l'énergie issue de l'ensemble des matières premières de la catégorie n'est pas prise en compte
1. Céréales et autres plantes riches en amidon, sucrières ou oléagineuses et autres produits issus des cultures principales des terres agricoles principalement utilisées à des fins de production d'énergie, y compris les coproduits et résidus issus de la transformation de ces céréales, plantes et produits, autres que les matières mentionnées à l'annexe IX de la directive 2009/28/ CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 précitée7% 
2. Egouts pauvres issus des plantes sucrières et obtenus après deux extractions sucrières, à hauteur de 45 % de leur contenu énergétique, et amidons résiduels issus des plantes riches en amidon, en fin de processus de transformation de l'amidon0,8%1,4%
3. Tallol et brai de tallol0,6% 
4. Matières mentionnées à la partie B de l'annexe IX de la directive 2009/28/ CE du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2009 précitée0,9% 

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

L’objectif de cet amendement est de répondre à l’urgence climatique en incitant à faire progresser rapidement, au détriment de l’essence fossile, l’incorporation de bioéthanol qui est largement produit en France à partir de matières agricoles françaises et de leurs résidus de transformation. La progression de la demande de bioéthanol en France permet aux producteurs français de répondre à la demande locale plutôt que d'exporter. Par ailleurs, alors que le marché mondial du sucre est très excédentaire, il est également possible de produire moins de sucre et plus d'éthanol.

La progression de l’incorporation de bioéthanol aide la France à se rapprocher de son objectif européen de 10% d’énergie renouvelable dans les transports en 2020 et de 14% en 2030. En effet, le bioéthanol réduit de 71% les émissions de CO2 par rapport à l’essence.

Dans l’hypothèse où l’exclusion des produits à base d’huile de palme de la taxe incitative à l’incorporation de biocarburants (TIRIB) serait supprimée, cet amendement prévoit, pour 2020 et 2021, une progression parallèle d’une part de l’objectif d’incorporation dans les essences et, d’autre part, du seuil concernant les résidus sucriers et amidonniers au-delà de 7%. Cette progression est établie au même rythme que la croissance attendue de la consommation de carburants de type essence contenant des biocarburants et la place conservée par l’huile de palme. En particulier, dans les carburants de type essence, la part de l’essence sans plomb 95-E10 (10% d’éthanol en volume) progresse de plus de 4% par an et la part de Superéthanol-E85 (65% à 85% d’éthanol) de plus de 1% par an, au détriment des essences SP95 et SP98 (7,5% d’éthanol). Au total, l’éthanol incorporé remplace chaque année une part supplémentaire de 0,6% de l’énergie des essences.