Fabrication de la liasse

Amendement n°I-CF1496

Déposé le lundi 7 octobre 2019
Discuté
Rejeté
(jeudi 10 octobre 2019)
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I. – Substituer aux alinéas 175 à 180 les trois alinéas suivants :

« a) Les deux premiers alinéas du a sont remplacés par les alinéas suivants :

« « a) Pour les véhicules mentionnés au a du II :

« « 

Émissions de dioxyde de carbone
(en grammes par kilomètre)

Tarif 2020
(en euros)

Inférieur à 145

0

145

35

146

40

147

45

148

50

149

55

150

60

151

65

152

70

153

75

154

80

155

85

156

90

157

113

158

140

159

173

160

210

161

253

162

300

163

353

164

410

165

473

166

540

167

613

168

690

169

773

170

860

171

953

172

1 050

173

1 101

174

1 153

175

1 260

176

1 373

177

1 490

178

1 613

179

1 740

180

1 873

181

2 010

182

2 153

183

2 300

184

2 453

185

2 610

186

2 773

187

2 940

188

3 113

189

3 290

190

3 473

191

3 660

192

3 756

193

3 853

194

4 050

195

4 253

196

4 460

197

4 673

198

4 890

199

5 113

200

5 340

201

5 573

202

5 810

203

6 053

204

6 300

205

6 553

206

6 810

207

7 073

208

7 340

209

7 613

210

7 890

211

8 173

212

8 460

213

8 753

214

9 050

215

9 353

216

9 660

217

9 973

218

10 290

Supérieur à 219

10 500

 

 » »

II. – En conséquence :

1° À l’alinéa 182, substituer à la référence : « c) » la référence : « b) »

2° À l’alinéa 210, substituer aux références : « a et c » la référence : « b ».

Exposé sommaire

L’article 18 procède à des hausses importantes, inefficaces et injustes du barème du malus automobile.

Alors que, selon la dénomination figurant au Code général des impôts, cette taxe est « applicable aux voitures particulières les plus polluantes », le malus frapperait désormais lourdement la totalité des véhicules de tourisme à essence, y compris les plus sobres en carburant !

Cet amendement vise donc à maintenir en 2020 le barème actuel du malus, sans prélèvement supplémentaire, tout en neutralisant les effets liés au changement des paramètres de l’homologation en cours d’année 2020 (passage de la norme NEDC corrélée à la norme WLTP).

Les hausses projetées par le Gouvernement sont injustes car le prélèvement supplémentaire de 140 millions d’euros est concentré sur les acheteurs de véhicules neufs en entrée de gamme, avec des mali multipliés par 5 à 7.

Quelques exemples sont édifiants :

-  Peugeot 308, Citroën Berlingo ou Renault Megane : 35 euros à 210 euros (117g de CO² par km) ;

-  Citroën C4, Peugeot 3008, Renault Captur ou Twingo Essence : 90 euros à 650 euros (128 g de CO² par km) ;

-  Citroën DS7 ou Renault Kadjar : 210 euros à 983 euros (132g de CO² par km).

Les hausses envisagées sont inefficaces : elles ne permettront pas de répondre à nos objectifs de diminution des émissions de CO² des véhicules neufs puisque l’État ne donne pas aux acheteurs de nouveaux moyens pour accéder aux offres de véhicules électriques.

En effet, plus de 40 % des 680 millions d’euros de recettes du malus financeront la prime à la conversion, qui alimente principalement le marché de l’occasion. En outre le Gouvernement envisage de réduire les aides à l’acquisition de véhicules électriques, fragilisant l’objectif de 100 000 véhicules électriques vendus en 2020, soit un doublement des ventes par rapport à l’année en cours.

Ainsi l’augmentation de la pression fiscale constitue en réalité au mieux une mesure de rendement budgétaire, au pire elle stigmatise directement tous les acheteurs de véhicules à essence. Elle va qui plus est peser principalement sur les acheteurs de véhicules en entrée de gamme qui n’auront pas les moyens d’acheter des véhicules électriques ou hybrides rechargeables !

Le Gouvernement retombe dans les travers d’une fiscalité écologique mal conçue, fondée sur un « signal prix » qui pèse sur des consommateurs captifs sans financer de solutions alternatives !

 En conséquence, pour éviter toute aggravation du malus en 2020, cet amendement maintient, au-delà du 1er janvier 2020, le barème actuellement applicable et présente un nouveau barème visant la neutralité fiscale qui sera applicable en cours d’année 2020 au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle norme d’homologation des véhicules.