Fabrication de la liasse
Rejeté
(jeudi 7 novembre 2019)
Photo de madame la députée Sandrine Josso
Photo de monsieur le député Jean-Félix Acquaviva
Photo de monsieur le député Michel Castellani
Photo de monsieur le député Paul-André Colombani
Photo de monsieur le député Charles de Courson
Photo de madame la députée Frédérique Dumas
Photo de monsieur le député M'jid El Guerrab
Photo de monsieur le député Olivier Falorni
Photo de monsieur le député François-Michel Lambert
Photo de monsieur le député Paul Molac
Photo de monsieur le député Bertrand Pancher
Photo de madame la députée Sylvia Pinel
Photo de monsieur le député François Pupponi
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de madame la députée Cécile Rilhac

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins1 000 0000
Protection maladie01 000 000
TOTAUX1 000 0001 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement vise à augmenter les crédits du programme prévention, sécurité sanitaire et offre de soins, et plus particulièrement ceux de l’action numéro 11 « Pilotage de la politique de santé publique ».

L’objectif est de favoriser la coordination des recherches sur les effets cocktails, les effets plurifactoriels et la chronicité dans les cancers pédiatriques.

 17 cas de cancers pédiatriques à Sainte-Pazanne et dans les communes alentours depuis 2015. Soit un cancer tous les 3 mois et demi depuis 5 ans dans ces bourgs de Loire-Atlantique. Ce sont les chiffres sans éloquence annoncés par un collectif de parents d’élèves, « Stop aux cancers de nos enfants », début 2019. Depuis quelques mois, nous avons été alertés par des parents, des associations mais aussi des médecins d’une recrudescence de cas de cancers pédiatriques. Les autorités de santé ont elles-mêmes établi l’existence d’un « excès de cas » à propos de cette série de cancers développés par des enfants.

L’école Notre-Dame-de-Lourdes à Sainte-Pazanne, en particulier, est témoin d’un grand nombre de cas. Il s’avère que cet établissement est cerné par des lignes à haute tension, aériennes et souterraines. Une ligne traverse même le sol de la cour de récréation. Située en face d’un ancien site industriel, l’école est de surcroit à proximité d’antennes téléphoniques et d’un poste source, destiné à transformer l’électricité haute tension en électricité moyenne tension.

Les externalités négatives liées à ces infrastructures – champs électromagnétique, pollution des sols aux hydrocarbures, gaz radioactifs (radon…) – sont certainement à l’origine de ces maux, et par conséquent de la mort de certains enfants. Pire encore, la combinaison des facteurs (effet cocktail), la chronicité et plus inquiétant la spécificité des cas de cancers en fonction de leur zone géographique nous poussent à croire que nous faisons face à un problème de santé publique et d’ampleur a minima nationale.

Ainsi, compte tenu de la technicité de cette situation et de ce qui ressort du cloisonnement des différents acteurs en terme de prévention, l’objet du présent amendement vise à attribuer 1 000 000 d’euros à l’action 11 « Pilotage de la politique de santé publique » du programme 204 « Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins » au détriment de l’action 3 « Fonds d’indemnisation des victimes de l’amiante » du programme 183  « Protection maladie ».

Notre intention n’est évidemment pas de restreindre les moyens alloués au FIVA, mais seulement de respecter les exigences de l’article 40 de la Constitution et de la LOLF, qui contraignent le législateur à compenser la dépense par un gage sur un autre programme de la mission concernée. Nous appelons le Gouvernement à lever le gage.