- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire, n° 2274
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire
- Code concerné : Code de la construction et de l'habitation
Après le chapitre V du Titre III du Livre Ier du code de la construction et de l’habitation, il est inséré un nouveau chapitre ainsi rédigé :
« Chapitre VI : Économie circulaire de l’utilisation de l’eau
« L. 135‑2 – Toute nouvelle construction d’immeuble, à usage principal d’habitation ou à usage professionnel, et de maison individuelle comporte une installation permettant de recueillir l’eau de pluie, en complément du réseau public de distribution d’eau potable, pour les usages non sanitaires de l’eau.
« Un décret précise les modalités d’application du présent article. ».
L’eau utilisée pour les usages domestiques dans les maisons individuelles et les immeubles est potable.
Si une eau traitée et propre est indispensable pour des usages de la vie quotidienne, l’usage de l’eau potable est néanmoins un non-sens écologique et économique pour les cabinets d’aisance ou l’arrosage des plantes.
L’économie circulaire, dont ce projet de loi soutient le développement, est un modèle économique dont l’objectif est de limiter la consommation et le gaspillage de nos ressources naturelles.
Or, l’assainissement de l’eau potable est le deuxième poste de dépense d’exploitation après la main d’œuvre et est extrêmement consommateur en énergie.
Afin d’économiser nos ressources naturelles et de diminuer les coûts supportés par les collectivités, le présent amendement propose que chaque nouvelle construction à usage d’habitation mette en place un système de récupération de l’eau de pluie utilisé pour les usages non sanitaires de l’eau, adossé au réseau public de distribution d’eau potable.
La récupération de l’eau de pluie ainsi que la mise en place d’un réseau individuel complémentaire à celui utilisé par l’eau potable nécessitera des investissements mais somme toute réduits car l’amendement ne vise que les nouvelles constructions. Enfin, ces coûts seront, en définitive, bien minimes par rapport aux économies réalisées en termes de dépendance d’énergie et de ressources en eau.