Fabrication de la liasse

Amendement n°CF55

Déposé le vendredi 8 novembre 2019
Discuté
Non soutenu
(mardi 12 novembre 2019)
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
ProgrammesAutorisations d’engagement suppl. ouvertesAutorisations d’engagement annuléesCrédits de paiement suppl. ouvertsCrédits de paiement annulés
Justice judiciaire0-33 803 0920-28 480 181
Administration pénitentiaire0-61 430 0000-52 946 281
Protection judiciaire de la jeunesse0-11 925 0000-22 363 619
Accès au droit et à la justice0-966 8140-966 814
Conduite et pilotage de la politique de la justice0-6 698 9000-13 824 017
Conseil supérieur de la magistrature0-148 0890-150 134
TOTAUX0-114 971 8950-118 731 046
SOLDE+114 971 895+118 731 046
Exposé sommaire

Par cet amendement, nous proposons de revenir sur l’annulation de 118 731 046 euros en crédits de paiement et de 114 971 895 euros en autorisations d’engagements sur la mission « Justice ».

Comme l’année dernière, la communication du Gouvernement est basée sur une trajectoire de hausse des moyens budgétaires alloués à la mission Justice. Et encore une fois c’est la réalité austéritaire de cette loi de finances rectificative qui fait ressortir les intentions réelles du Gouvernement.

Il y a une indécence systématique du Gouvernement en la matière, car la France manque de magistrats, de greffiers, de personnels pénitentiaires, d’éducateurs à la protection judiciaire de la jeunesse. 

Or, ce PLFR annule par exemple 22 millions d’euros de crédits au titre du programme « protection judiciaire de la jeunesse ».

Annuler ces crédits revient à dire qu’il n’y a pas besoin d’argent. Mais comment le Gouvernement a pu oublier à la veille de l’examen de la réforme pénale des mineurs, le cri d’alerte des juges du tribunal pour enfants de Bobigny ?

La Justice c’est aussi la réinsertion des personnes condamnées. Or, le budget des associations intervenant en détention ou en soutien des personnes détenues est actuellement fragilisé. Nous ne pouvons que vous alerter sur la situation du Genepi et de l’OIP (observatoire international des prisons).

Enfin, et de manière non exhaustive, les associations intervenant notamment sur la mise en place de la mesure de placement à l’extérieur auraient bien besoin de ces crédits annulés.

En définitive, votre acharnement à couper partout dans les budgets ne tient pas compte de la réalité du terrain et montre un manque d’ambition sur le fond.

Nous nous opposons avec fermeté à ces mesures et proposons donc cet amendement.