Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Albane Gaillot
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de monsieur le député Olivier Gaillard
Photo de madame la députée Séverine Gipson
Photo de monsieur le député Éric Girardin
Photo de madame la députée Nathalie Sarles
Photo de monsieur le député Patrick Vignal

I. – Après le b du 1 de l’article 238 bis du code général des impôts, il est inséré un b bis ainsi rédigé :

« b bis. – À titre expérimental, pour deux ans, le taux de la réduction d’impôt prévue au 1 est porté à 75 % pour les versements de produits non alimentaires neufs de première nécessité effectués au profit d’organismes sans but lucratif qui exercent des actions concrètes en faveur des personnes en difficulté.

« La liste des produits de première nécessité est définie par décret. »

II. – Le b bis du I de l’article 238 bis du code général des impôts est applicable aux sommes versées à compter du 1er janvier 2021.

III. – Au plus tard le 31 décembre 2022, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur l’opportunité de prolonger le dispositif prévu au b bis du 1 de l’article 238 bis du code général des impôts.

IV. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits mentionnés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé sommaire

Selon une étude réalisée par l’IFOP pour l’association Dons solidaires (mars 2019), 3 millions de Français.e.s se privent de produits d’hygiène, classés produits de première nécessité, que sont les brosses à dents, le dentifrice, les savons, les couches ou encore le papier toilette.

La même étude révèle que 8 % des Françaises, soit 1,7 million de femmes, ne disposent pas de suffisamment de protections hygiéniques. Cette précarité menstruelle accentue l’exclusion sociale des femmes en grande précarité et a des impacts importants sur leur vie sociale et professionnelle.

L’article 5 du présent projet de loi prévoit l’interdiction de la destruction par les entreprises des produits non alimentaires neufs.

Le présent amendement vise donc à inciter les entreprises à faire des dons de produits de première nécessité aux associations reconnues d’utilité générale, qui accompagnent les populations en situation de précarité. Et ce, en défiscalisant ces dons à hauteur de 75 % - contre 60 % aujourd’hui.