- Texte visé : Projet de loi relatif à la communication audiovisuelle et à la souveraineté culturelle à l'ère numérique , n° 2488
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires culturelles et de l'éducation
À l’alinéa 27, après le mot :
« création »,
insérer le mot :
« musicale, ».
Par cet amendement nous souhaitons que soit réaffirmée dans la loi la mission de service publique à l’égard de la création musicale.
Il nous semble d’autant plus fort symboliquement de faire apparaitre clairement la musique dans la loi, que le seul « chœur symphonique professionnel » de France, le Choeur de Radio France, va perdre un tiers de ses membres, suite à des mesures d’économies budgétaires imposées par le Gouvernement. En tenant compte d’une première coupe en 2016, les effectifs auront été divisés par deux en 5 ans, passant de 116 choristes à moins de 60. Ces derniers exprimaient le 4 janvier dernier dans le Figaro la crainte de voir disparaitre un « patrimoine musical vivant ». Ils expliquent que « si les grands chefs d’orchestre ont joué avec nous, c’est grâce à nos effectifs. C’est ainsi que nous pouvons chanter la 9e Symphonie de Beethoven ou la 2e Symphonie de Malher. Si on se retrouve à 60, on ne pourra plus interpréter ce répertoire. Toute une exception culturelle est sacrifiée », estime la soprano Laurya Lamy. « À 90 on pouvait encore espérer interpréter un certain répertoire. À 60, le projet artistique vole en éclats », s’inquiète également le ténor Arnaud Vabois. Pour Sylvie Bertho, « les sons très pianissimo sont possibles à 90, pas à 60. Les grands chefs se régalaient grâce à ces effectifs très malléables. »
Il convient de réaffirmer les missions de diffusion, de médiation, de création et de soutien à la création d’oeuvres musicales pour l’ensemble du service public de l’audiovisuel.