Fabrication de la liasse

Amendement n°CL28

Déposé le vendredi 10 janvier 2020
Discuté
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Par cet amendement, nous souhaitons nous opposer à la création d'un observatoire des contenus illicites en ligne dans la rédaction proposée. 

L'article 7 précise que les missions et la composition de ce nouvel observatoire seront précisées par décret pris après avis du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Il est par conséquent impossible de savoir qu'elles seront les missions et l'étendue des pouvoirs de ce nouvel observatoire. Le Syndicat de la Magistrature est plus que sceptique quant à sa mise en place, qui crée un échelon supplémentaire entre le contenu dénoncé et le juge judiciaire, déjà mis de côté par cette proposition de loi qui donne davantage d'attributions aux autorités administratives et plateformes. La création de cet observatoire renforce donc la création d'un système extra-judiciaire, alors qu'il est question de liberté d'expression. Le juge judiciaire n'intervient en effet qu'a posteriori après des entités relevant du secteur privé, du secteur public et para-public, qui n'ont en aucun cas la légitimité de contrôler le respect de la liberté d'expression.

Notre groupe parlementaire avait proposé en première lecture que le Gouvernement remette au Parlement un rapport sur la constitution d’un observatoire de la haine en ligne, dans un délai de deux mois à compter de la promulgation de la présente loi en précisant « Ce rapport peut en définir les missions de prévention et de préconisations, et aussi la constitution. Il s’attache à ce que les associations qui luttent contre la cyberhaine ainsi que les utilisatrices et utilisateurs y soient représentés », mais nous n’envisagions pas qu’il soit créé dans les termes retenus par l'Assemblée nationale et le Sénat.