Fabrication de la liasse

Amendement n°15799

Déposé le jeudi 13 février 2020
En traitement
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de monsieur le député Régis Juanico
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Ericka Bareigts
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Gisèle Biémouret
Photo de monsieur le député Christophe Bouillon
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bricout
Photo de monsieur le député Luc Carvounas
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de madame la députée Laurence Dumont
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député David Habib
Photo de monsieur le député Christian Hutin
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de monsieur le député Jérôme Lambert
Photo de monsieur le député Serge Letchimy
Photo de madame la députée Josette Manin
Photo de madame la députée George Pau-Langevin
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de monsieur le député Joaquim Pueyo
Photo de madame la députée Sylvie Tolmont
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe
Photo de madame la députée Michèle Victory

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à supprimer l’article 55 relatif aux modalités de pilotage financier pluriannuel et annuel du système universel de retraite (SUR).

Les députés Socialistes et apparentés sont favorables à une réforme des mécanismes de pilotage de notre système de retraite, en donnant un rôle central aux organisations syndicales et d’employeurs.

Toutefois, il est demandé au conseil d’administration de la Caisse nationale de retraite universelle (CNRU), organisme paritaire, d’assurer l’équilibre financier du SUR alors qu’il existe de nombreuses zones d’ombre sur le financement de la réforme.

En réalité, avec cette réforme, le Gouvernement organise sciemment les conditions pour réduire les droits des assurés.

Pour le Gouvernement, il y a urgence à prendre des mesures d’économies, car le déficit du système de retraite pourrait s’établir à 17,2 milliards d’euros (0,7 % du PIB) en 2025. Or l’existence d’un déficit, qui est en réalité bien moindre, ne résulte que des choix récents du Gouvernement : baisse de la part de la masse salariale du secteur public, non-compensation de certaines exonérations de cotisations sociales et baisse des transferts de l’Unedic et de la CNAF.

Par ailleurs, la définition d’une règle d’or va inévitablement contraindre le conseil d’administration de la CNRU à faire évoluer à la baisse les paramètres financiers du SUR, car la réforme n’est pas soutenable financièrement pour plusieurs raisons dont voici quelques exemples : on ne connaît pas le coût de la baisse du plafond de cotisation de 8 à 3 PASS ou celui de la baisse de cotisations de l’État en tant qu’employeur… Le Gouvernement souhaite indexer la valeur du point sur un indicateur qui n’existe pas encore, à savoir le « revenu d’activité moyen par tête »…

Le conseil d’administration de la CNRU connaîtra également une forme de tutelle exercée par le futur comité d’expertise indépendant des retraites (CEIR). En effet, le CEIR, dont la composition souligne sa nature technocratique, produira des rapports qui serviront de base aux délibérations du conseil d’administration de la CNRU, puis donnera un avis public sur ces délibérations. Le CEIR pourra également formuler toutes recommandations ou propositions de réforme qui lui paraissent de nature à faciliter la mise en œuvre des objectifs et principes du SUR.

Les députés Socialistes et apparentés regrettent enfin l’absence d’information du Parlement en matière de pilotage financier pluriannuel et annuel du SUR, alors que certaines évolutions de paramètres financiers nécessiteront des évolutions législatives.