- Texte visé : Projet de loi instituant un système universel de retraite, n° 2623 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Amendement parent : Amendement n°31061
Après le mot :
« inéquitable »
ajouter les mots :
« et injuste puisqu’il ne prend pas en compte une certaine fuite des cotisations organisée par les disposition du titre VI du livre II de la première partie du code du travail »
Le régime européen de travail détaché a pour conséquence un manque à gagner considérable de cotisations pour notre régime de retraites. On ne sait pas exactement combien de travailleurs détachés il y a en France. En dehors du secteur des transports, il y a 500 00 travailleurs détachés déclarés. Il faut donc y ajouter les un million de déclaration s dans le secteur des transports, mais qui ne correspondent pas forcément à un million de personnes. Si l’on fait une estimation à un million de travailleurs détaché avec un salaire brut mensuel moyen de 1800 euros, cela donne 3,3 milliards d’euros de manque à gagner chaque année pour les caisses de retraite.
Jean-Luc Mélenchon a présenté une proposition de loi pour abroger le régime européen de travail détaché de la loi française. Il s’agit notamment de supprimer le titre VI du livre II de la première partie du code du travail (les articles L. 1261-1 à L. 1265-1), qui transcrivent dans le droit français la directive 96/71/CE. En plus de priver la sécurité sociale de recettes, le régime européen de travail détaché rompt le principe d’égalité entre les travailleurs puisque les détachés n’ont pas les mêmes droits que les nationaux. Ce point met la France en notre à faux quant à la Convention 97 de l’Organisation Internationale du Travail sur les travailleurs migrants qui précise de manière explicite que les cotisations de sécurité sociale sont pleinement oncles dans le principe « à travail égal, salaire égal ».