- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi organique, après engagement de la procédure accélérée, relatif au système universel de retraite (n°2622)., n° 2687-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Amendement parent : Amendement n°1283
À l’alinéa 2, substituer aux mots :
« être supérieure au »
les mots :
« pas dépasser le ».
Nous appuyons l'amendement concerné qui vise à encadrer les revenus du président et des membres de la Commission nationale du débat public.
Au-delà de ce sous-amendement, nous souhaitons marteler notre opposition à ce projet de loi qui est anti-féministe !
Les mesures de compensation pour les femmes ne rassurent pas.
En effet, c’est une logique familialiste qui préside. Les coups de pouce seront donnés aux femmes en couple ou à celles qui ont des enfants. Aujourd’hui les parents perçoivent une majoration de leurs retraites de 10% à la naissance du 3e enfant. Avec l’amendement du rapporteur Gouffier Cha, la majoration sera de 5% dont 2,5% attribuée à la mère et 2,5% à l’un des deux parents après concertation. Compte-tenu des inégalités salariales, ceux-ci auront tout intérêt à attribuer cette majoration à la pension du père. De plus, l’exposé des motifs de l’amendement adopté explique à juste titre que les femmes perdent 5% sur leur salaire horaire par enfant, jusqu’à cinq années après la naissance, alors donner 2,5% à la mère, ne compense pas la perte sur salaire ! De plus, un pourcentage est inégalitaire. Plus on a de hauts revenus, plus on y gagne.
D’ailleurs, la décote en application du coefficient d’ajustement neutralisera les majorations par enfant. En effet, une femme qui a deux enfants percevra 10% de majoration. Mais si elle prend sa retraite à 62 ans, alors que l'âge d'équilibre est à 65 ans, ce sera une décote de 15%, donc au total c'est -5% sur la pension.