Fabrication de la liasse
Rejeté
(lundi 29 juin 2020)
Photo de monsieur le député Matthieu Orphelin
Photo de madame la députée Delphine Bagarry
Photo de madame la députée Émilie Cariou
Photo de madame la députée Annie Chapelier
Photo de monsieur le député Guillaume Chiche
Photo de madame la députée Yolaine de Courson
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de madame la députée Paula Forteza
Photo de madame la députée Albane Gaillot
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de monsieur le député Sébastien Nadot
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Frédérique Tuffnell
Photo de madame la députée Martine Wonner
Photo de monsieur le député Cédric Villani
Photo de madame la députée Sabine Thillaye

Le Gouvernement remet au Parlement, avant le 31 juillet 2020, un rapport détaillant les raisons expliquant la révision du solde public à hauteur de – 11,4 % du PIB en 2020. Ce rapport précise notamment l’évolution des prévisions de recettes et de dépenses en faveur de la transition écologique et de la justice sociale et la manière dont les entreprises soutenues par les pouvoirs publics contribuent à cette transition par le biais de contreparties aux aides financières reçues.

Exposé sommaire

Cet amendement d’appel du groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS) vise à obtenir des informations de la part du Gouvernement qui ne sont pas présentes dans le PLFR-3 pour 2020.

Le Gouvernement a révisé sa prévision de déficit public en 2020, qui passe de -9,1 % du PIB (prévision PLFR-2 pour 2020) à -11,4 % du PIB, soit un différentiel de +2,3 point.

Les mesures de soutien ne devraient-elles pas être conditionnées à la mise en place, par les entreprises bénéficiaires, d’une stratégie de réduction de leur bilan carbone ? Le secteur de l’aéronautique ne pourrait-il pas, en échange des aides publiques octroyées, préparer commercialement et socialement l’indispensable modération du trafic aérien ? Les grandes entreprises ne devraient-elles pas s’abstenir de verser des dividendes à leurs actionnaires ou des bonus à leurs dirigeants en échange de ces aides publiques ?

Par ce PLFR-3, le Gouvernement prévoit d’aider de très nombreuses entreprises, notamment des entreprises dont les pratiques fiscales ou l’empreinte environnementale peuvent être potentiellement dommageables pour les finances publiques et pour la nature. Le Gouvernement ne devrait-il pas s’assurer par la voie législative qu’aucun soutien public ne puisse être apporté à toute entreprise ayant des filiales implantées dans des pays considérés comme des « paradis fiscaux » ? Ne serait-il pas pertinent que le rapport dont cet amendement fait l’objet dresse la liste détaillée des entreprises soutenues par l’État ?