- Texte visé : Projet de loi de finances rectificative pour 2020, n° 3074
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
- Mission visée : Médias, livre et industries culturelles
Le financement du plan de soutien et de restructuration de la société Presstalis est conditionné à la reprise des invendus par ladite société auprès des marchands de journaux.
Le distributeur de presse Presstalis s’est déclaré en cessation de paiement le 20 avril 2020. Cette nouvelle crise est la troisième connue par cette société en moins de dix ans, après celles de 2012 et de 2018.
A chaque fois, l’Etat est intervenu afin de soutenir le distributeur de presse. Or, cette nouvelle crise se caractérise par le refus de la société de reprendre les invendus auprès des marchands de journaux, alors qu’ils sont normalement repris et compensés par le distributeur après chaque période de vente.
Cette situation compromet l’équilibre économique des marchands de journaux, qui se retrouvent confrontés à une problématique de stockage mais aussi de non compensation financière de chaque numéro invendu, dont le montant global est évalué à plus de 8 000 EUR. Depuis le mois de janvier 2020, ce sont 740 kiosques et maisons de la presse qui ont déposés le bilan en France, contre 579 pour l’ensemble de l’année 2019.
Ainsi, l’objet du présent amendement vise à conditionner le versement de l’aide de l’Etat au titre du plan de soutien et de restructuration de la société Presstalis à la reprise de ces invendus, dont le montant ne représente que 0,008% du montant total du plan de soutien.