Fabrication de la liasse

Amendement n°CF1390

Déposé le vendredi 19 juin 2020
Discuté
Rejeté
(mercredi 24 juin 2020)
Photo de monsieur le député Matthieu Orphelin
Photo de madame la députée Delphine Bagarry
Photo de madame la députée Annie Chapelier
Photo de monsieur le député Guillaume Chiche
Photo de madame la députée Émilie Cariou
Photo de madame la députée Yolaine de Courson
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de madame la députée Paula Forteza
Photo de madame la députée Albane Gaillot
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de monsieur le député Sébastien Nadot
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Frédérique Tuffnell
Photo de madame la députée Martine Wonner
Photo de madame la députée Laurence Vanceunebrock
Photo de madame la députée Delphine Batho
Photo de monsieur le député Cédric Villani
Photo de madame la députée Sabine Thillaye

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
ProgrammesAutorisations d’engagement suppl. ouvertesAutorisations d’engagement annuléesCrédits de paiement suppl. ouvertsCrédits de paiement annulés
Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements-1 000 000 000000
Concours spécifiques et administration0000
Fonds de soutien aux grands travaux écologiques des collectivités territoriales(ligne nouvelle)+1 000 000 000000
TOTAUX0000
SOLDE00
Exposé sommaire

En raison des dispositions de l’article 40 de la Constitution, le présent amendement procède par redéploiement imputé au sein de la même mission sur le programme n° 119. Pour autant, l’intention des auteurs du présent amendement n’est nullement d’affaiblir les moyens des collectivités territoriales. L’annulation de crédit de 1 milliard d’euros imputé aux collectivités locales sur l’action 1 « Soutien aux projets des communes et groupements de communes » au programme 119 « Concours financiers aux collectivités territoriales et à leurs groupements » est donc purement artificielle. Il appartient au Gouvernement de lever le gage ou de proposer une autre imputation budgétaire. L’action n° 1 « Fonds de soutien aux grands travaux écologiques des collectivités territoriales » du programme du même nom nouvellement créé est doté de 1 milliard d’euros. Idéalement, l’investissement devrait être porté à 5 milliards d’euros par an sur l’ensemble des collectivités et leurs groupements afin d’atteindre le bon rythme de transition et d’adaptation.

Cet amendement vise à permettre aux collectivités territoriales, qui à elles seules supportent 70 % de l’investissement public en France, de jouer un rôle moteur dans le redémarrage de notre économie à la suite de la crise du Covid-19 en les dotant de moyens supplémentaires pour investir massivement dans la transition écologique et solidaire. 

Les investissements et dépenses publics dédiés devront notamment permettre :

  • d’accélérer le rythme des rénovations énergétique des bâtiments, notamment par le biais du Service d’accompagnement pour la rénovation énergétique (SARE) ainsi que dans le parc immobilier public qui doit être entièrement rénové d’ici 2030, à commencer par les établissements scolaires et de santé ;
  • de moderniser et d’étendre les infrastructures de transport en commun et de vélo ;
  • d’accélérer le changement des pratiques alimentaires, notamment en encourageant la consommation de produits locaux issus de productions agro-écologiques grâce notamment à la commande publique par la diversification des sources protéiques dans la restauration collective ;
  • de renforcer la résilience des territoires ruraux et des villes face aux effets du changement climatique, notamment par la végétalisation des centres-villes, la renaturation, la lutte contre l’artificialisation des sols, l’amélioration de la gestion des ressources hydriques ;
  • de développer le tissu local de l’économie circulaire.

La création du programme « Fonds de soutien aux grands travaux écologiques des collectivités territoriales » garantira notamment le bon fléchage de la Dotations de soutien à l’investissement local ainsi que la Dotation générale de fonctionnement vers la transition écologique et solidaire. Cela peut également être l’occasion de renforcer certains dispositifs existants ou d’en créer de nouveaux, dans l’esprit des Contrats de Transition Écologique. A plus long terme, il peut être envisagé de refonder la contractualisation État-Territoires afin de garantir la bonne affectation des fonds publics destinés à la transition écologique et solidaire.