- Texte visé : Texte n°3181, adopté par la commission spéciale, sur le projet de loi, modifié par le Sénat, relatif à la bioéthique (n°2658)
- Stade de lecture : Deuxième lecture
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À la deuxième phrase de l’alinéa 4, après le mot :
« prévisibles, »
insérer les mots :
« notamment pour le développement psychologique de l’enfant, ».
En cas d’anomalie génitale, il est préférable pour l’équilibre de l’enfant et des parents que le sexe soit rapidement attribué. Pour cela, il faut faire confiance à la médecine qui pourra attribuer un sexe en fonction de critères objectifs.
En effet, laisser l’enfant dans l’attente de la définition de son sexe, c’est créer une souffrance pour lui et ses parents. En effet, « Il est illusoire d’estimer qu’un enfant pourrait ainsi développer une capacité de jugement, la maturation psychique étant dépendante de l’établissement de la sexuation : on ne peut grandir enfant puis se définir garçon ou fille, l’enfant ne grandit qu’en tant que “garçon ou fille”. Considérer qu’il pourrait grandir jusqu’à être en mesure de “choisir” une option sexuée, c’est le confronter à une équation impossible ; c’est donc démissionner du rôle des adultes à son égard qui est d’assurer à l’enfance une suffisante insouciance pour découvrir le monde, c’est le livrer à l’utopie d’une décision future qui hantera en vain son éveil psychique. » (Christian Flavigny, Michèle Fontanon-Missenard, pédopsychiatres et psychanalystes, Le Figarovox, 17/05/2019).