- Texte visé : Texte n°3339, adopté par la commission, sur le projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur (n°3234)
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter l’alinéa 58 par la phrase suivante :
« Les établissements de recherche (université, Grande école...) s’engagent eux-mêmes dans une démarche visant l’exemplarité en évaluant leurs pratiques de recherche et d’innovation à l’aide d’un référentiel sectoriel permettant d’identifier et d’améliorer leur contribution aux objectifs de développement durable et de responsabilité sociétale.
Une science soutenable est un enjeu de premier ordre pour agir de façon éclairée en faveur d’une transition écologique, sociale mais aussi économique, que les 195 pays signataires de l’agenda 2030 des Nations Unies ont appelé de leurs vœux en posant consensuellement les 17 Objectifs du Développement Durable (ODD).
Pour s’y engager pleinement, il est d’abord nécessaire d’identifier ce qui relève ou non de la science soutenable en s’appuyant, entre autres, sur des référentiels comme les ODD. Il faut aussi flécher activement les financements et les stratégies des acteurs de la recherche et de l’innovation afin que leurs projets contribuent activement au Développement Durable et à la Responsabilité Sociétale (exemple de l’INSA de Lyon qui a réorganisé sa recherche en fonction des enjeux sociétaux). Enfin il faut évaluer cette contribution à la fois pour progresser dans le sens de l’exemplarité des pratiques mais aussi rendre compte à la communauté internationale de la contribution de la France à l’agenda 2030 des Nations Unies.
Depuis plusieurs années, des référentiels ainsi que des études permettant de qualifier et d’évaluer ce qu’est une recherche soutenable (exemple du référentiel DD&RS) sont élaborés par les acteurs de l’enseignement supérieur et de la recherche. La communauté de l’enseignement supérieur et de la recherche française est aujourd’hui suffisamment outillée pour répondre présente à une impulsion forte de l’État visant à développer une science de la soutenabilité de premier ordre en France.