Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Josette Manin
Photo de monsieur le député Régis Juanico
Photo de madame la députée Michèle Victory
Photo de madame la députée Sylvie Tolmont
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Gisèle Biémouret
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Photo de monsieur le député Alain David
Photo de madame la députée Laurence Dumont
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député David Habib
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Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de monsieur le député Jérôme Lambert
Photo de monsieur le député Serge Letchimy
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de madame la députée George Pau-Langevin
Photo de madame la députée Christine Pires Beaune
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe
Photo de monsieur le député Boris Vallaud

À la seconde phrase de l’alinéa 189, substituer au taux :

« 10 % »

les mots :

« façon à représenter au moins 65 % de leur financement total ».

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe Socialistes et apparentés vise à sanctuariser les crédits de base des laboratoires afin que ceux-ci ne puissent pas représenter moins de 65% de leur financement total. 

L’attractivité de la recherche publique française tient notamment à son mode de financement qui était historiquement assuré dans sa quasi-totalité par des crédits budgétaires (dotations budgétaires).

Avec la création de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) en 2005, a été introduit le mode de financement par appels à projets.

Désormais la recherche publique française a un financement mixte composé majoritairement de dotations budgétaires et de crédits déterminés sur la base d’appels à projets.

  • En 2012, les dotations budgétaires représentaient 69,2% (13 milliards d’euros) des ressources totales de la recherche publique, les crédits issus des appels à projets 21,8% (4,1 milliards d’euros) et les autres ressources propres 9% (1,7 milliard d’euros) ;
  • En 2017, les dotations budgétaires ne représentaient plus que 61% des ressources totales de la recherche publique (12,5 milliards d’euros), contre 24,3% pour les crédits issus d’appels à projets (5 milliards d’euros) et 14 ,7% pour les autres ressources propres (3 milliards).
  • Ainsi entre 2012 et 2017, la part des dotations budgétaires dans le budget de la recherche publique a diminué tandis que celle des crédits liés aux appels à projets a augmenté.

Le Gouvernement ne s’engage pas sur des données précises dans ce projet de loi de programmation. Néanmoins, il prévoit une hausse de 1 milliard d’euros des crédits pour l’Agence Nationale de la Recherche : ces crédits sont octroyés via des appels à projet.

En consolidant les différences annonces du Gouvernement, il apparaît clairement qu’aucun engagement n’est pris pour éviter que le poids des crédits via appels à projet augmente au fil du temps.

Enfin, aucun engagement n’est pris par le Gouvernement pour éviter que les financements liés aux appels à projet ne servent pas à compenser la baisse des subventions pour charge de service public.

C’est pourquoi nous proposons que les crédits de base ne puissent pas représenter moins de 65% du financement total des laboratoires.

Cet amendement est issu du budget alternatif pour la recherche présenté par le groupe Socialistes et apparentés et accessible au lien suivant : https://lessocialistes.fr/