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- Texte visé : Texte n°3339, adopté par la commission, sur le projet de loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030 et portant diverses dispositions relatives à la recherche et à l’enseignement supérieur (n°3234)
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 116, insérer l’alinéa suivant :
« Par ailleurs, les conditions d’emploi et de rémunération des chargés d’enseignement vacataires (CEV) et des agents d’enseignement vacataires (ATV) feront l’objet d’un examen avec les organisations syndicales, les représentants des employeurs et les associations représentant les jeunes chercheurs et les candidats aux métiers de l’enseignement supérieur. »
Le présent amendement s’inscrit dans l’objectif de revalorisation des métiers de la recherche. Il est nécessaire de lutter contre la précarité des doctorants et des jeunes chercheurs titulaires d’un doctorat qui assurent des heures d’enseignement sous la forme de vacation lorsqu’ils ne bénéficient pas d’un contrat.
Leur précarité se mesure en particulier par le fait qu’ils subissent des retards très importants et récurrents dans le paiement des heures d’enseignement effectuées et sont parfois rémunérés avec plus de 9 mois de retard.
Pour y remédier, le rapport annexé du projet de loi inclut une concertation entre les représentants des acteurs concernés par cette problématique. La concertation doit comprendre notamment les associations représentant les jeunes chercheurs (doctorants et docteurs) car il faut éviter qu’une concertation se fasse sans des représentants des enseignants vacataires.
Pour rappel, la circulaire ministérielle n° 2017-078 du 24 avril 2017 enjoignant les universités à payer mensuellement les vacataires n’est appliquée que par un nombre restreint d’établissements. Or un grand nombre encore d’établissements publics d'enseignement supérieur continue à rémunérer les chargés d’enseignement vacataires plusieurs mois après qu’ils aient effectué leurs activités d’enseignement.
Ces vacataires sont plus de 100 000 aujourd’hui en France. Ils assument une part indéniable des enseignements dispensés dans les établissements publics d’enseignement supérieur. Cette charge d’enseignement permet de financer leurs travaux de recherche et constitue une source de revenus importante pour ces derniers au regard de la précarité actuelle des doctorants non financés et des jeunes chercheurs.
Sans ces vacataires - dont les conditions de recrutement et d’emploi sont définis par le décret n°87-889 du 29 octobre 1987 – appuyé sur la loi n° 84-16 du 11 janvier 1984 - les universités ne pourraient pas répondre à l’augmentation annuelle des effectifs d’étudiants et les enseignants titulaires ne pourraient pas consacrer du temps à la recherche à côté de leur charge d’enseignement.