Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Frédérique Dumas
Photo de monsieur le député Michel Castellani
Photo de monsieur le député Jean-Michel Clément
Photo de monsieur le député Paul-André Colombani
Photo de monsieur le député Charles de Courson
Photo de madame la députée Jeanine Dubié
Photo de monsieur le député Olivier Falorni
Photo de monsieur le député François-Michel Lambert
Photo de monsieur le député Jean Lassalle
Photo de monsieur le député Paul Molac
Photo de monsieur le député Bertrand Pancher
Photo de madame la députée Sylvia Pinel

L’article L. 315‑3 du code de l’énergie est complété par un alinéa ainsi rédigé :

« Les tarifs d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité spécifiques déterminés par la Commission de régulation de l’énergie pour les consommateurs participants à des opérations d’autoconsommation ne peuvent excéder le tarif d’utilisation des réseaux publics de distribution d’électricité appliqués aux consommateurs pour une utilisation classique du réseau ».

Exposé sommaire

Dans le cadre d'une opération d'autoconsommation collective, le producteur n'est pas considéré comme un fournisseur classique : il n'est donc pas soumis à l'ensemble des obligations liées à la fourniture d'électricité. Néanmoins, la vente d'électricité qu'il propose aux consommateurs reste soumise à des prélèvements (taxes et TURPE). En outre, à la différence de l'autoconsommation individuelle ou de la vente totale, une opération d'autoconsommation collective ne peut pas bénéficier des aides de l'État, ni pour l'électricité autoconsommée, ni pour le surplus.

Concernant plus spécifiquement le TURPE, une composante de soutirage optionnelle a été mise en place par la CRE pour les opérations d’autoconsommation collective raccordée en basse tension. Cette composante distingue les soutirages issus de l’opération d’autoconsommation (dit « autoproduits »), qui sont minorés par rapport à la composante classique, des soutirages issus du réseau public de distribution (dit « alloproduits ») qui sont eux majorés. Ce tarif incite donc à maximiser les taux d’autoconsommation et d’autoproduction. En pratique, le TURPE spécifique peut s’avérer plus cher pour le consommateur que le TURPE classique en deçà d’un certain taux d’autoconsommation.

Afin de permettre aux projets d’autoconsommation collective d’atteindre un seuil de rentabilité, il est donc nécessaire qu’ils bénéficient de tarifs d’utilisation des réseaux publics d’électricité adaptés. Cet amendement prévoit donc que le TURPE spécifique appliqué aux procédures d’autoconsommation collective, ne puisse excéder celui d’une utilisation classique du réseau.