Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin

Supprimer l'alinéa 10.

Exposé sommaire

"Des dizaines d'arguments étayent l'impasse dans laquelle s'enferme le gouvernement avec ce projet de loi. Ce texte est également à rebours de l'urgence économique.

Les promoteurs du retour aux néonicotinoïdes annoncent des baisses de rendement qui mettraient à mal la filière et menaceraient la souveraineté alimentaire française. En réalité, la France est le premier producteur européen de sucre et le deuxième producteur mondial de betterave à sucre. C’est un des piliers de l’agriculture productiviste européenne. Elle en produit 5 millions de tonnes par an mais n’en consomme que la moitié. La moitié de notre production de sucre est exportée dans l’UE et hors UE. Notre souveraineté agricole et alimentaire est en réalité déjà mise à mal ... mais par l'agro-industrie. La compétition mondiale pour la production de sucre, d'alcool et d'amidon pur l'alcool et l'amidon entraîne les agriculteurs dans une course effrénée à la surproduction sans leur permettre d'en vivre dignement. La filière élargie emploie 46.000 personnes, dont 25.000 cultivateurs et 21 sucreries. Rien n'est fait pour le gouvernement pour protéger les sucreries françaises menacées de fermeture. Le cas de l'usine de Toury, qui a fabriqué en quantité du gel hydroalcoolique pour faire face à la pandémie de Covid19, et dont la fermeture est programmée pour octobre 2020, est emblématique.

L'urgence est à relocaliser nos productions, à protéger le vivant et nos agriculteurs d'un système économique destructeur. Venir en aide aux paysans et à toute la filière en difficulté de manière durable doit passer par un accompagnement concret. La bifurcation indispensable du modèle agricole doit être planifiée. A ce titre, des fonds d'urgence éco-conditionnés pourraient être débloqués durant la transition pour compenser d'éventuelles pertes et transformer les pratiques agricoles."