Accueil > Événements > Abolition de la traite négrière et de l'esclavage (commémoration du 10 mai 2007)

 

DEUXIÈME JOURNÉE DES MÉMOIRES DE LA TRAITE NÉGRIÈRE,
DE L’ESCLAVAGE ET DE LEURS ABOLITIONS

ŒUVRES DU CHEVALIER DE SAINT-GEORGE EN CONCERT à L'ASSEMBLÉE NATIONALE

 

David d'Angers
Abolition de l'esclavage, croquis à la mine de plomb
© Musées d’Angers, photo Pierre David

 

Par la loi n° 2001-434 du 21 mai 2001, « La République française reconnaît que la traite dans l’océan Indien, d’une part, et l’esclavage, d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes, constituent un crime contre l’humanité. »

Pendant des siècles, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont été capturés, déportés de leur sol natal pour travailler dans des conditions inhumaines.

Le 4 février 1794, pour la première fois dans l’histoire, est proclamée par la Convention nationale l’abolition de la traite et de l’esclavage, près de 4 ans après l’adoption par l’Assemblée de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. Mais l’abolition, appliquée dans toutes les colonies françaises, sauf à l’île Bourbon et aux Mascareignes, resta un acte isolé et fut révoquée en 1802. Une abolition de la traite fut décrétée en mars 1815, mais rétablie dès la fin de l’épisode des Cent jours. La traite fut officiellement abolie par la loi en 1818 mais continua clandestinement ; c'est pourquoi la répression légale fut renforcée en 1827 puis 1831.  Il fallut attendre le 27 avril 1848 pour que le gouvernement provisoire de la République abolît par décret l’esclavage. Désormais, selon l’article 7 du décret d'abolition immédiate de l’esclavage : « Le sol de France affranchit l’esclave qui le touche ».

L’Assemblée nationale s’est associée, pour la deuxième année, aux célébrations de la journée du 10 mai des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions.

Sous la présidence de M. Patrick Ollier, Président de l’Assemblée nationale et à l’initiative de l’association « Le Concert de Monsieur de Saint-George », l’Assemblée nationale a organisé le jeudi 10 mai 2007 dans la salle des Fêtes un concert consacré aux œuvres du Chevalier de Saint-George.


Joseph de Bologne de Saint-George, dit le chevalier de Saint-George
Portrait d'après le tableau réalisé en 1787 par Mather Brown

Né en Guadeloupe en 1739 des amours d’une esclave et d’un planteur, Saint-George est devenu, l’un des compositeurs les plus célèbres d’Europe (le « Voltaire de la musique », selon l’abbé Grégoire), le musicien favori de la Cour et le meilleur escrimeur de France. Il s’est ensuite engagé pour défendre la jeune République et il est devenu le premier colonel à la peau noire de l’armée française. Il représente, ainsi, un exemple pour la société et sa jeunesse.

Deux cent cinquante jeunes de toutes régions, de tous quartiers et de toutes origines ont été invités par le Président Ollier à écouter les œuvres de Saint-George interprétées par l’orchestre des Archets de Paris et la présentation de ce personnage hors du commun faite par Alain Guédé, biographe du compositeur. Ces jeunes, représentatifs de la diversité française ont tous ensemble, à l’issue de ce concert, été invités à interpréter un chœur de Saint-George au titre particulièrement symbolique : « Aimons-nous ».

 

 

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