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Décision du Bureau de l’Assemblée nationale :

réforme du service de pension vieillesse des anciens députés

Lors de sa réunion du 3 novembre 2010, le Bureau a adopté par un large consensus, sur proposition du Président de l’Assemblée nationale, Bernard Accoyer, et des Questeurs, une importante réforme du service de pension vieillesse des anciens députés.

Le Bureau a rappelé que ce service de pension vieillesse a déjà été réformé à plusieurs reprises, en 2003, 2007 et 2008, dans le sens d’un recul de l’âge de liquidation des pensions (fixé actuellement à 60 ans) et d’un allongement de la durée de cotisation (actuellement de 40,5 annuités).

Il a également souligné que, de même que le mandat parlementaire ne constitue pas une profession, la pension vieillesse versée à un ancien député ne peut être assimilée stricto sensu à une retraite professionnelle.

L’existence d’un service spécifique de pension vieillesse pour les anciens députés vise à ne pas détourner de l’accès au mandat parlementaire certaines catégories socio-professionnelles. Des dispositions comparables existent dans tous les Parlements des pays démocratiques. Leur objectif vis-à-vis des nouveaux parlementaires est de compenser l’interruption de leur activité professionnelle, du déroulement de leur carrière, du défaut de constitution de retraite et d’éventuelles difficultés de retour à l’emploi.

Tout en sauvegardant les conditions nécessaires à la liberté et à l’indépendance d’action des élus, les députés feront évidemment les mêmes efforts que l’ensemble des Français. Il sera instauré une totale transparence et certaines spécificités seront supprimées.

Le Bureau a adopté les décisions suivantes :

• Le système actuel de double cotisation est supprimé (actuellement, cotisation double durant 15 ans et à 1,5 sur option les cinq années suivantes).

• Le service de pension-vieillesse des anciens députés devient un régime obligatoire calqué sur le régime de la fonction publique. Les évolutions pour le régime général et la Fonction publique sont intégrées, à savoir :

• Le montant des pensions vieillesse versées aux anciens députés est diminué de près de 8 %. Cette diminution sera à effet immédiat, dès le 1er janvier 2011, pour les nouveaux pensionnés. Pour les actuels pensionnés, sa mise en œuvre sera étalée sur deux ans.

• Le taux des pensions de réversion, qui est actuellement de 2/3 de la pension, est ramené à 60% pour le système de base et pour la couverture facultative. Ce taux de 60% est celui des régimes obligatoires de retraite complémentaire du régime général (ARRCO et AGIRC).

• Lorsqu’un ancien député pensionné deviendra membre du Gouvernement, sa pension sera automatiquement suspendue durant l’exercice de sa fonction ministérielle.

• Un dispositif facultatif de pension vieillesse complémentaire sera instauré à compter du début de la prochaine législature. Il sera :