Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Ericka Bareigts
Photo de madame la députée Delphine Batho
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de madame la députée Gisèle Biémouret
Photo de monsieur le député Christophe Bouillon
Photo de monsieur le député Jean-Louis Bricout
Photo de monsieur le député Luc Carvounas
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de madame la députée Laurence Dumont
Photo de monsieur le député Olivier Dussopt
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député David Habib
Photo de monsieur le député Christian Hutin
Photo de monsieur le député Régis Juanico
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de monsieur le député Jérôme Lambert
Photo de monsieur le député Stéphane Le Foll
Photo de monsieur le député Serge Letchimy
Photo de madame la députée Josette Manin
Photo de madame la députée George Pau-Langevin
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de monsieur le député Joaquim Pueyo
Photo de monsieur le député François Pupponi
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de madame la députée Hélène Vainqueur-Christophe

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Cet article 3 a fait couler beaucoup d’encre et les pistes de réflexion du Gouvernement qui ont fuité dans la presse ne peuvent que nous inquiéter. Pour sécuriser le contentieux, le Gouvernement envisage d’instaurer un barème des dommages et intérêts accordés par le juge en cas de licenciement sans cause réelle et sérieuse comportant des planchers et des plafonds obligatoires. Aussi, plusieurs alinéas de cet article 3 visent à limiter les effets d’irrégularité de forme ou encore le raccourcissement des délais de prescription. Mais ce n’est pas tout. À l’alinéa 14 on retrouve le CDI de chantier qui relance de le débat plus large sur le CDI et ce alors même que la Ministre du Travail s’est engagée à ce que le CDI reste la norme.

Plus largement cet article traite de l’accès au droit notamment des petites entreprises qui n’ont ni DRH ni service juridique, est un enjeu important. Il s’agit là de l’une des nombreuses inégalités entre la grande entreprise et la petite entreprise, et cette inégalité est le terreau de la critique actuelle du droit du travail comme étant illisible, trop lourd, excessivement compliqué, qui vient essentiellement des patrons de petites entreprises. Le droit du travail est et restera complexe pour ceux qui doivent et devront l’appliquer, ce qui fait de l’accès au droit un enjeu essentiel. Une question d’autant plus cruciale que le Gouvernement souhaite renforcer les normes décentralisées et particulièrement la négociation d’entreprise. C’est pourquoi nous pensons qu’il serait souhaitable de créer un véritable service public de l’accès au droit en réalisant au préalable un diagnostic de l’existant et des expériences étrangères. Je veux rappeler à nos collègues de la majorité que depuis 1953 les États-Unis ont une administration consacrée aux petites entreprises avec un service d’accès au droit qui leur est réservé. Notre administration doit passer d’une culture du contrôle une culture du conseil.

Au regard des modifications profondes et inquiétantes que l’adoption d’un tel article entrainerait, et ce dans la précipitation, nous demandons donc la suppression de cet article.