assiette
Question de :
M. Jean-Jacques Guillet
Hauts-de-Seine (8e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Jacques Guillet attire l'attention de M. le ministre d'État, ministre de l'économie, des finances et de l'industrie sur le débat entourant la réactualisation du barème de l'ISF. De nombreuses discussions à ce sujet ont occupé les débats concernant le budget 2004 mais les amendements proposant la réactualisation du barème de l'ISF ont tous été rejetés. Le barème reste donc inchangé, et cela depuis 1997, rendant applicable l'ISF sur des fortunes de plus en plus modestes compte tenu de l'inflation. En effet, malgré une augmentation de 4,5 % du nombre de redevables imposables entre 2002 et 2003, le produit de l'ISF a diminué à la même période de 7 %. Aussi, plusieurs de ces contribuables entrés automatiquement dans le barème de l'ISF l'ont été du seul fait de l'augmentation du prix de l'immobilier, au titre de leur résidence principale. Il souhaite donc connaître ses intentions pour corriger cette situation le plus rapidement possible afin que l'ISF ne frappe pas injustement le patrimoine immobilisé des familles qui, quelquefois, ne sont même pas en mesure de payer l'impôt sans aliéner le patrimoine.
Réponse publiée le 26 avril 2005
Aux termes de l'article 885 D du code général des impôts, l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) est, en principe, assis, recouvré et acquitté selon les mêmes règles que les droits de mutation par décès. L'assiette de l'ISF est constituée par la valeur nette, au 1er janvier de l'année d'imposition, de l'ensemble des biens, droits et valeurs imposables appartenant au foyer fiscal soumis à cet impôt. Le seuil d'assujettissement à l'impôt, fixé au 1er janvier 2005 à 732 000 euros permet, dans la grande majorité des situations, de ne pas taxer la valeur du patrimoine correspondant à la résidence principale. Par ailleurs, un abattement de 20 % est effectivement appliqué sur la valeur vénale de l'immeuble afin de prendre en compte l'occupation de la résidence principale par son propriétaire. Il n'est pas envisagé d'instituer une exonération totale de la résidence principale.
Auteur : M. Jean-Jacques Guillet
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôt de solidarité sur la fortune
Ministère interrogé : économie
Ministère répondant : économie
Dates :
Question publiée le 29 juin 2004
Réponse publiée le 26 avril 2005