pédagogie
Question de :
M. Philippe Folliot
Tarn (3e circonscription) - Union pour la Démocratie Française
M. Philippe Folliot souhaite attirer l'attention de M. le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le dépistage de la dyslexie. 35 % d'enfants seraient dyslexiques. Plusieurs orthophonistes, psychologues cliniciens, psychopédagogues, constatent pourtant que très peu d'enfants sont réellement dyslexiques. La majorité d'entre eux serait bloquée dans leur apprentissage par la méthode globale ou semi-globale. Ces méthodes créent l'illusion d'une lecture facile, une illusion qui dure parfois jusqu'à la fin du CP. Mais on ne peut pas apprendre par coeur à l'infini. La plupart s'en sortent grâce à un réapprentissage de la lecture par la méthode syllabique, phonétique. D'autres se retrouvent en situation d'échec. Cette situation d'échec est alors parfois synonyme d'orientation en CLIS, classe spécialisée pour enfants handicapés. Il demande donc au Gouvernement ce qu'il compte faire en matière de méthode d'apprentissage afin d'éviter à un maximum d'enfants un sentiment de culpabilité, de sanction par une mise à l'écart du système scolaire ordinaire, dont ils ne sont pas responsables.
Réponse publiée le 15 février 2005
La maîtrise de la lecture à l'issue de l'école élémentaire est pour tous les élèves une nécessité absolue. C'est là une priorité nationale que rappelle avec force le projet de loi d'orientation pour l'avenir de l'école, notamment dans son objectif de garantir l'acquisition par chaque élève d'un ensemble de connaissances et de compétences indispensables. La question des « méthodes de lecture », celle du rythme et des modalités pédagogiques de cet apprentissage au primaire, de son approfondissement tout au long de la scolarité obligatoire, préoccupent parents et professionnels de l'éducation. C'est pourquoi le ministre a confié à M. Erik Orsenna, de l'Académie française, conseiller d'État, président de l'Observatoire national de la lecture, et à M. Dominique Borne, doyen de l'inspection générale de l'éducation nationale, une mission visant à définir un corpus relatif aux méthodes d'apprentissage de la lecture (« état des savoirs », évaluation et pertinence des différentes méthodes employées dans les écoles) ainsi que les contenus d'une formation initiale et continue des enseignants dans ce domaine. Par ailleurs, un effort doit être fait pour la détection précoce des difficultés et repérage des troubles spécifiques tels que la dyslexie. Pour remédier aux difficultés de lecture, qui sont de diverse nature, les documents d'accompagnement des programmes apportent aux enseignants des suggestions d'activités adaptées.
Auteur : M. Philippe Folliot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement maternel et primaire
Ministère interrogé : éducation nationale
Ministère répondant : éducation nationale
Dates :
Question publiée le 12 octobre 2004
Réponse publiée le 15 février 2005