taxe d'aide au commerce et à l'artisanat
Question de :
M. Jean-Pierre Nicolas
Eure (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Jean-Pierre Nicolas attire l'attention de M. le ministre des petites et moyennes entreprises, du commerce, de l'artisanat et des professions libérales sur les conséquences de la hausse de la taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA) sur les magasins d'ameublement et d'équipement de la maison. Cette taxe est calculée en fonction du chiffre d'affaires du magasin au mètre carré, pour une surface minimum de 400 m². Les taux de la TACA ont été relevés dans le cadre de la loi de finances pour 2004, passant d'une fourchette de 3,50 euros à 12,73 euros en 2003, 2004 à une fourchette allant de 9,38 euros à 34,12 euros en 2004, 2005, soit une augmentation de 268 %, alors qu'elle n'était que de 10 % environ les années précédentes. Les magasins non alimentaires assujettis à cette taxe sont constitutifs des aménagements modernes de toutes nos villes, productifs de recettes de taxe foncière, de taxe professionnelle et d'emplois dans les agglomérations où ils sont implantés. Cette pression fiscale imprévue met en péril la pérennité même de ces entreprises. En conséquence, il le remercie de bien vouloir lui indiquer quelles mesures il serait susceptible de prendre afin de remédier à cette situation.
Réponse publiée le 17 janvier 2006
La taxe d'aide au commerce et à l'artisanat (TACA) a été créée par la loi du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certains commerçants et artisans âgés. Son taux a été augmenté par la loi de finances initiale pour 2004, afin de compenser la suppression de la taxe sur les achats de viande. Cette évolution pose difficulté dans les secteurs d'activités non alimentaires et fortement utilisateurs de surfaces, comme l'ameublement, le sport ou le bricolage. C'est pourquoi le Gouvernement a décidé d'apporter son soutien, lors de la discussion de la loi de finances rectificative pour l'année 2005, à une diminution du taux plancher applicable aux commerces dont le chiffre d'affaires par mètre carré est inférieur à 1 500 euros, du taux intermédiaire applicable aux commerces dont le chiffre d'affaires par mètre carré est compris entre 1 500 et 12 000 euros, ainsi que des taux majorés applicables aux commerces de même nature qui ont également une activité de vente au détail de carburants. Le coût de cette mesure fiscale en faveur du commerce est estimé à 60 millions d'euros, ce qui représente 10 % du produit global de la TACA. Cette mesure se traduira dès 2006 par une diminution de la pression fiscale pour les établissements fortement utilisateurs de surface, réalisant moins de 1 500 euros de chiffre d'affaires par mètre carré, qui relèvent du taux minimum (10 % des établissements assujettis), et pour les établissements relevant du taux intermédiaire (80 % des établissements assujettis). Le dispositif applicable aux établissements réalisant plus de 12 000 euros de chiffre d'affaires par mètre carré (10 % des établissements assujettis) reste en revanche inchangé.
Auteur : M. Jean-Pierre Nicolas
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts et taxes
Ministère interrogé : PME, commerce, artisanat et professions libérales
Ministère répondant : PME, commerce, artisanat et professions libérales
Dates :
Question publiée le 25 octobre 2005
Réponse publiée le 17 janvier 2006