soins et maintien à domicile
Question de :
Mme Claude Darciaux
Côte-d'Or (3e circonscription) - Socialiste
Mme Claude Darciaux souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les difficultés croissantes rencontrées par les associations gestionnaires de centres de soins infirmiers qui emploient des infirmières salariées non libérales. En effet, ces structures sont confrontées à la troisième hausse des salaires en trois ans suite à l'accord de branche sur l'aide à domicile du 29 mars 2002. Or ces CSI ne relèvent pas de la loi du 2 janvier 2002 qui rend opposable aux financeurs l'accroissement des dépenses sur le secteur de l'aide à domicile. Ainsi, elles ne maîtrisent pas leurs recettes puisque les valeurs de l'AMI et de l'AIS fixées par la CNAM n'ont pas été revalorisées depuis 2002. Fragilisés par cette disproportion entre des ressources stagnantes et des masses salariales qui explosent, ces interlocuteurs privilégiés des élus locaux par leur proximité et leur action locale, voient leur pérennité même menacée. Aussi elle demande quelles mesures sont envisagées pour éviter que ces acteurs indispensables de la santé et de la prévention ne soient plongés dans d'insurmontables problèmes financiers.
Réponse publiée le 20 décembre 2005
L'attention du ministre de la santé et des solidarités est appelée sur la situation difficile des centres de santé infirmiers à la suite des augmentations de salaires décidées par l'accord de branche du 29 mars 2002 portant sur l'aide à domicile. Le ministre précise que ses services ont étudié, avec les représentants de l'Union nationale des associations coordinatrices de soins et santé (UNACSS) et en liaison notamment avec la Caisse nationale d'assurance maladie des travailleurs salariés, les solutions possibles aux difficultés rencontrées par les centres de soins infirmiers. Conscient des difficultés posées par ce dossier, le ministre a saisi l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) d'une mission d'expertise. Des solutions aux difficultés rencontrées par les centres devront également être recherchées dans le cadre conventionnel qui relève de la compétence de l'UNCAM conformément à l'article L. 162-31-1 du code de la sécurité sociale. Le ministre rappelle d'ailleurs que les partenaires conventionnels ont d'ores et déjà, au cours de ces dernières années, signé plusieurs avenants favorables aux centres de santé. Ainsi, les signataires se sont entendus sur les diverses modalités de rémunérations des activités des centres de santé, sur les conditions dans lesquelles les organismes d'assurance maladie participent aux actions d'accompagnement de l'informatisation des centres de santé à des fins notamment de télétransmission ainsi que sur le montant de la dotation annuelle pour le financement de la formation professionnelle. En outre, les centres de santé en soins infirmiers ont eu également la possibilité de bénéficier, de façon optionnelle, d'un forfait de coordination dont le montant est fonction du nombre d'équivalent temps plein de professionnels de santé travaillant dans le centre.
Auteur : Mme Claude Darciaux
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : santé et solidarités
Ministère répondant : santé et solidarités
Dates :
Question publiée le 1er novembre 2005
Réponse publiée le 20 décembre 2005