Question écrite n° 95367 :
fibromyalgie

12e Législature

Question de : Mme Claude Darciaux
Côte-d'Or (3e circonscription) - Socialiste

Mme Claude Darciaux souhaiterait attirer l'attention de M. le ministre de la santé et des solidarités sur les difficultés rencontrées par les personnes atteintes de fibromyalgie, qui se révèlent particulièrement handicapées tant physiquement que moralement. Bien que reconnue par l'OMS depuis 1992, cette maladie, mal appréhendée dans notre pays par le corps médical, présente des symptômes multiples, variables et pas toujours visibles. Aussi, sa reconnaissance par les COTOREP n'est pas identique dans tous les départements. De plus, la recherche scientifique ne dispose pas de moyens suffisants qui lui permettent de trouver l'origine de cette pathologie ni de lutter contre. Aussi elle lui demande de lui faire connaître les mesures qu'il envisage de prendre afin que cette maladie soit mieux reconnue et mieux prise en compte.

Réponse publiée le 25 juillet 2006

La fibromyalgie, dont la prévalence est estimée à 3,4 % chez la femme et 0,5 % chez l'homme, est un syndrome polyalgique chronique dont l'étiologie reste à ce jour inconnu. La direction générale de la santé, préoccupée par les nombreuses sollicitations à égard de cette pathologie, a porté le débat auprès des instances scientifiques compétentes telles que l'Institut national de veille sanitaire, qui assure une surveillance épidémiologique de cette affection et l'Institut national de santé et de la recherche médicale, qui réalise périodiquement des travaux de recherche dans ce domaine. En l'absence de critères nosologiques bien établis et en l'état actuel des connaissances scientifiques, la fibromyalgie ne peut être admise sur la liste des affections justifiant une prise en charge à 100 %. Toutefois, afin d'actualiser les références sur ce sujet, le ministre de la santé et des solidarités vient de saisir l'Académie nationale de médecine pour que soit effectuées une étude nosographique et une synthèse des données de la littérature scientifique dans ce domaine, et le directeur général de l'UNCAM pour que soit réalisée une enquête rétrospective des services médicaux des caisses primaires d'assurance maladie déterminant la fréquence des difficultés rencontrées par les malades. À l'issue de ses saisines, dont les rapports seront connus à lafin de l'année 2006, le ministre de la santé et des solidarités demandera l'avis de la Haute Autorité de santé afin que soient actualisées les précédentes recommandations de prise en charge qui datent de 1989.

Données clés

Auteur : Mme Claude Darciaux

Type de question : Question écrite

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : santé et solidarités

Ministère répondant : santé et solidarités

Dates :
Question publiée le 23 mai 2006
Réponse publiée le 25 juillet 2006

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