peines
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés, sur le placement sous surveillance électronique lors d'aménagements de peine. Il souhaiterait connaître le nombre de bénéficiaires de cette surveillance ainsi que son évolution depuis cinq ans.
Réponse publiée le 16 août 2011
Le placement sous surveillance électronique (PSE) est un mode d'exécution d'une peine privative de liberté, en dehors d'un établissement pénitentiaire. Une mesure de surveillance électronique peut être prononcée à différents stades de la procédure : comme alternative à la détention provisoire, dans le cadre de l'assignation à résidence sous surveillance électronique (ARSE), lors de la phase de l'instruction ; comme modalité d'exécution des fins de peine d'emprisonnement pour les personnes détenues condamnées à une peine de moins de cinq ans d'emprisonnement et à qui il reste à effectuer quatre mois d'emprisonnement ou moins (SEFIP) ; ou comme aménagement d'une peine d'emprisonnement (PSE) : dans le cadre de la procédure de reconnaissance préalable de culpabilité ; au moment du prononcé de la condamnation par la juridiction de jugement (aménagement de peine ab initio) ; avant la mise à exécution d'une peine d'emprisonnement inférieure ou égale à deux ans (un an en cas de récidive légale) par le JAP (art. 723-15 du CPP) ; au cours de l'incarcération, à titre probatoire à une libération conditionnelle pour une durée ne pouvant excéder un an, ou à titre de mesure principale si le reliquat de peine de la personne incarcérée est inférieur ou égal à deux ans (un an en cas de récidive légale) dans le cadre de la procédure simplifiée d'aménagement de peine (art. 723-20 du CPP) ou d'un débat contradictoire (art. 712-6 du CPP). Au 1er janvier 2011, 5 767 personnes sous écrou étaient en placement sous surveillance électronique dans le cadre d'un aménagement de peine. Au 1er juin 2011, ce nombre s'élevait à 7 239. L'évolution du nombre personnes sous écrou en placement sous surveillance électronique dans le cadre d'un aménagement de peine au ler janvier de chaque année est reprise dans le tableau ci-après :
DATE | EFFECTIFS decondamnés placés soussurveillance électronique | ENSEMBLE desaménagés sous écrou(PE/PSE/SL) | PART des PSEdans l'ensembledes aménagés sous écrou | CONDAMNÉS sous écrou | PART des PSEparmi l'ensembledes condamnéssous écrou |
---|---|---|---|---|---|
1er janv. 2006 | 871 | 2 617 | 33 % | 39 790 | 2 % |
1er janv. 2007 | 1 648 | 3 692 | 45 % | 41 920 | 4 % |
1er janv. 2008 | 2 506 | 4 943 | 51 % | 47 206 | 5 % |
1er janv. 2009 | 3 431 | 5 946 | 58 % | 50 245 | 7 % |
1er janv. 2010 | 4 489 | 7 292 | 62 % | 50 694 | 9 % |
ler janv. 2011 | 5 767 | 8 467 | 68 % | 51 273 | 11 % |
1er juin 2011 | 7 239 | 10 133 | 71,5 % | 56 377 | 12,8 % |
ANNÉE | SL | PE | PSE | LC | TOTAL |
---|---|---|---|---|---|
2005 | 6 619 | 2 478 | 4 128 | 5 916 | 19 141 |
2006 | 6 751 | 2 528 | 6 288 | 5 679 | 21 246 |
2007 | 5 283 | 2 289 | 7 900 | 6 436 | 21 908 |
2008 | 5 928 | 2 608 | 11 259 | 7 494 | 27 289 |
2009 | 5 578 | 2 890 | 13 994 | 7 871 | 30 333 |
2010 | 5 354 | 2 653 | 16 715 | 8 247 | 32 969 |
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Droit pénal
Ministère interrogé : Justice et libertés
Ministère répondant : Justice et libertés
Dates :
Question publiée le 1er mars 2011
Réponse publiée le 16 août 2011