Réponse publiée le 1er novembre 2011

Dans une partie des bassins versants du territoire national, des tensions existent entre la demande en eau, notamment pour l'irrigation, et la ressource. Il importe de soutenir à la fois les actions visant à développer la ressource et celles visant à réduire la demande et à accroître l'efficience des systèmes d'irrigation. L'irrigation au goutte à goutte est à ce titre une technologie très performante : sous réserve de prévenir les colmatages des goutteurs, son efficience potentielle est proche de 100 %, meilleure que celle de l'aspersion (de l'ordre de 80 %) et surtout que celle de l'irrigation par submersion qui occasionne des pertes importante dépassant 50 %. Elle nécessite des investissements importants pour la mise en place de matériel à demeure sur cultures pérennes (arbres) ou jetable sur cultures annuelles. Le goutte à goutte est la technique avec les meilleures potentialités mais reste très délicate à maîtriser. Son coût et ses difficultés de mise en oeuvre la réservent aux cultures à haute valeur ajoutée. Elle est inadaptable aux grandes cultures de plein champ. Le ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire soutient les recherches conduites par le Centre d'étude du machinisme agricole du génie rural des eaux et des forêts pour améliorer la maîtrise de cette technologie. Dans le cadre du programme de développement rural 2007-2013, les crédits communautaires peuvent cofinancer les équipements collectifs et individuels de modernisation des réseaux d'irrigation, visant notamment à substituer la technique du goutte à goutte aux systèmes existants.