Réponse publiée le 18 octobre 2011

Le champ des métiers d'art est défini par la liste qui figure dans l'arrêté du 12 décembre 2003 pris par le secrétaire d'État aux petites et moyennes entreprises, au commerce, à l'artisanat, aux professions libérales et à la consommation. Cette liste comprend 217 métiers qui sont liés à la création, à la restauration du patrimoine, ou aux métiers de tradition, et qui sont classés en 19 domaines définis selon le matériau (bois, cuir, métal, pierre, terre, textile, verre) ou l'activité (art floral, arts du spectacle, arts et traditions populaires, arts graphiques, arts mécaniques, jeux, jouets, bijouterie-joaillerie-orfèvrerie-horlogerie, décoration, facture instrumentale, luminaire, métiers liés à l'architecture, mode, tabletterie). Les métiers d'art sont définis comme « des métiers de la main, associant savoir-faire et création artistique, pour produire en intégralité des objets utilitaires, uniques ou en petite série ». À cet égard les arts culinaires répondent bien à ces caractéristiques. C'est pourquoi, en lien avec les services des ministères respectivement chargés de l'artisanat et de la culture, le pilotage d'un groupe de travail ad hoc pourrait être confié à l'Institut national des métiers d'art (INMA), afin d'ajouter les arts culinaires à la liste des métiers d'art établie en 2003. Un telle reconnaissance est d'autant plus justifiée que le repas gastronomique des Français a été inscrit, en novembre 2010, au patrimoine culturel immatériel de l'humanité par l'UNESCO.