transport de marchandises
Question de :
M. Marc Le Fur
Côtes-d'Armor (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre du travail, des relations sociales, de la famille et de la solidarité sur la faible féminisation du personnel des entreprises de transport routier de marchandises. Seuls 3,5 % des chauffeurs routiers sont aujourd'hui des femmes, selon la fédération nationale des transports routiers, alors même que le secteur connaît une pénurie de main d'oeuvre. Les évolutions techniques qu'a connues le métier de chauffeur routier ne permettent plus d'expliquer par des contraintes particulières la faible part de personnel féminin dans ces entreprises. Compte tenu du volume des créations d'emplois possibles dans le secteur, il lui demande de bien vouloir indiquer les mesures qu'il entend prendre, notamment en matière d'orientation et de formation, pour accroître la féminisation du secteur des transports routiers de marchandises.
Réponse publiée le 15 juillet 2008
Il résulte des données publiées dans le bilan social annuel du transport routier de marchandises, en décembre 2007, qu'au 31 décembre 2005, le taux des emplois occupés par les femmes dans le transport routier de marchandises est de 12,2 %. Le taux de femmes conductrices est de 2,3 %, selon les mêmes sources statistiques, il varie du simple au double selon les activités composant le transport routier de marchandises. Ainsi ce taux est de 3,2 % pour la messagerie et le transport routier de marchandises de proximité mais de 1,6 % seulement pour le transport routier de marchandises interurbain. Si le constat du progrès apporté par l'évolution des techniques ne fait plus de la mobilisation de la force physique une condition requise pour la conduite des véhicules de transport de marchandises, il ne doit pas être perdu de vue que le métier de conducteur routier est l'un de ceux qui assujettit aux plus longs horaires de service et que, selon les mêmes sources statistiques, les entreprises exerçant les activités du transport, ayant les horaires de travail les plus longs, sont celles où l'on trouve le moins de femmes parmi les conducteurs. L'amélioration de la facilité de conduite et du confort des véhicules ne peut à elle seule suffire pour rendre les métiers de la conduite dans le transport routier de marchandises plus attirants. C'est aux partenaires sociaux qu'il revient d'examiner, en négociant ensemble, les moyens qu'il y aura lieu de mettre en oeuvre pour améliorer l'attrait des métiers du transport routier de marchandises pour toutes les composantes de la population active et, notamment, pour celles qui n'ont pas naturellement vocation à s'y diriger. Les travaux du centre d'analyse stratégique « Pour une régulation durable du transport routier de marchandises » seront l'occasion pour le Gouvernement d'inviter les partenaires sociaux à engager une réflexion sur les moyens d'accroître l'attrait des métiers de la conduite dans le transport routier de marchandises, ce qui devrait contribuer à créer des emplois, notamment pour les femmes.
Auteur : M. Marc Le Fur
Type de question : Question écrite
Rubrique : Transports routiers
Ministère interrogé : Travail, relations sociales, famille et solidarité
Ministère répondant : Écologie, énergie, développement durable et aménagement du territoire
Dates :
Question publiée le 1er avril 2008
Réponse publiée le 15 juillet 2008