actif de la succession
Question de :
M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Nouveau Centre
M. Yvan Lachaud attire l'attention de Mme la ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi sur l'article 775 du code général des impôts qui stipule, pour les successions ouvertes à partir de 2003, que les frais funéraires sont déductibles de l'actif successoral à hauteur de 1 500 euros. Il souhaite savoir si le Gouvernement ne pense pas que cette somme soit décalée par rapport à la réalité des frais funéraires, qui s'élèvent aujourd'hui à un minimum de 4 500 euros.
Réponse publiée le 14 juillet 2009
D'une manière générale, pour la liquidation et le paiement des droits de mutation par décès, seules les dettes à la charge personnelle du défunt au jour de l'ouverture de la succession, sont déductibles, pour leur montant réel, de l'actif héréditaire. Les frais qui prennent naissance après le décès ne peuvent donc pas être considérés comme des dettes à la charge du défunt, au sens de l'article 768 du code général des impôts (CGI). Par exception, une disposition législative permet, toutefois, de retrancher de l'actif successoral les frais funéraires, sans qu'il soit nécessaire de produire de justificatif, pour un montant forfaitaire de 1 500 euros, alors même qu'ils constituent une dette née après l'ouverture de la succession incombant aux héritiers. Il est difficile, s'agissant d'une mesure doublement dérogatoire au regard des principes fiscaux applicables en matière de droits de mutation par décès, d'aller au-delà de ce montant, qui est déjà significatif. Cela étant, les droits de mutation à titre gratuit ont été sensiblement allégés dans le cadre de la loi n° 2007-1223 du 21 août 2007 en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat (TEPA). Ainsi, la part revenant au conjoint survivant ou au partenaire lié au défunt par un pacte civil de solidarité (PACS), ainsi que, sous réserve de certaines conditions, la part revenant aux frères et soeurs, est exonérée de tout droit de succession. Les abattements en ligne directe et en ligne collatérale ont été augmentés et sont désormais, de même que les limites des tranches des tarifs prévus à l'article 777 du CGI, actualisés chaque année dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu, soit dans une proportion équivalente à l'inflation. L'ensemble de ces dispositions, qui contribuent à alléger de manière significative les droits de mutation par décès, est de nature à répondre aux préoccupations exprimées.
Auteur : M. Yvan Lachaud
Type de question : Question écrite
Rubrique : Donations et successions
Ministère interrogé : Économie, industrie et emploi
Ministère répondant : Économie, industrie et emploi
Dates :
Question publiée le 16 décembre 2008
Réponse publiée le 14 juillet 2009