langues régionales
Question de :
Mme Chantal Robin-Rodrigo
Hautes-Pyrénées (2e circonscription) - Socialiste, radical, citoyen et divers gauche
Mme Chantal Robin-Rodrigo appelle l'attention de M. le ministre de la culture et de la communication sur la publication de la liste des langues régionales en France. En 2008, la constitution a été modifiée et la promesse a été faite par le Gouvernement que serait discutée une loi sur les langues régionales en France en 2009. Une liste nominative des langues officiellement reconnues devait sortir. Elle tarde à venir. L'important pour les régions des pays de la langue d'oc est que les langues ancestrales d'oc (auvergnat, limousin, béarnais, gascon, bigourdan, nissart, provençal) soient reconnues au même titre que le breton, le picard, le catalan, l'alsacien, le poitevin, le tourangeau, le corse ou le basque. Elle lui demande s'il compte faire publier rapidement la liste officielle des langues régionales.
Réponse publiée le 22 juin 2010
Le ministre de la culture et de la communication attache une grande importance aux langues régionales, partie intégrante de notre patrimoine, reconnu dans la Constitution. La liste des langues de France établie par le ministère de la culture et de la communication n'a pas de caractère normatif, mais indicatif et pratique. Selon cette liste, le provençal est une variété de l'occitan, également appelé langue d'oc : c'est la forme que prend l'occitan en Provence, comme l'auvergnat est le nom qu'on lui donne en Auvergne, et le languedocien en Languedoc. Il existe des variations entre ces différentes formes d'occitan, comme il en existe entre le français tel qu'il est parlé au Québec, à l'île Maurice ou dans nos « quartiers ». Ces variations ne remettent pas en cause l'unité du domaine linguistique. Ainsi, le provençal est bien reconnu comme langue de France, mais selon une approche ouverte et pluraliste : chaque variété est la forme pleine et entière de la langue, qui n'existe qu'à travers ses composantes. Naturellement, les locuteurs sont libres de désigner leur langue sous l'appellation qui leur convient : l'État reconnaît le patrimoine linguistique national dans son ensemble, préalablement à toute classification ou dénomination.
Auteur : Mme Chantal Robin-Rodrigo
Type de question : Question écrite
Rubrique : Culture
Ministère interrogé : Culture et communication
Ministère répondant : Culture et communication
Dates :
Question publiée le 13 octobre 2009
Réponse publiée le 22 juin 2010