Réponse publiée le 1er juin 2010

L'agro-alimentaire est un élément essentiel de notre commerce extérieur et représente notre troisième excédent commercial après l'aéronautique et la chimie. Il joue un rôle primordial au dynamisme de nos échanges. Depuis 2000, les ventes de produits agro-alimentaires ont crû en moyenne de 3 % par an, pour atteindre un montant de 50 MdsEUR en 2008, soit un peu plus que l'automobile par exemple. De 2000 à 2008, l'agroalimentaire a enregistré un excédent commercial conséquent, aux alentours de 9 MdEUR. Dans le contexte de crise internationale, les exportations françaises de produits agro-alimentaires ont enregistré un recul de 11 % en 2009 par rapport à 2008. Ce mouvement de repli reste nettement inférieur à la réduction globale de nos ventes à l'étranger sur cette même période, qui s'établit à - 17 % en moyenne. En 2009, l'agroalimentaire représentait 13 % du total de nos exportations. Durant cette même année, nos exportations agroalimentaires s'élevaient à 44,4 MdEUR. Les boissons, les produits laitiers et les produits de la culture et de l'élevage figurent dans la liste des 10 premières catégories de produits excédentaires en 2009. En 2009, l'agroalimentaire a maintenu une contribution positive à notre solde commercial (+ 3,5 MdEUR) et fait preuve d'une plus grande résilience à la crise que les autres secteurs de notre économie. Toutefois, sur le marché mondial de l'agroalimentaire, la position française s'est érodée depuis 2000. Notre part de marché est passée de 9 % en 2000 à 7 % en 2008. L'érosion des positions françaises s'est produite à un rythme comparable à celui observé dans l'ensemble des autres secteurs à l'exportation. Elle a été plus forte qu'en Italie ou en Espagne et l'Allemagne est même parvenue à maintenir sa part de marché entre 6 et 7 % sur l'ensemble des années 2000. Face à cette situation, le ministre de l'agriculture, de l'alimentation et de la pêche et la secrétaire d'État au commerce extérieur ont lancé une réflexion stratégique visant à conforter la place de l'agro-alimentaire dans l'économie française et à redynamiser nos exportations agro-alimentaires dans le monde. Les premières orientations, en particulier la définition d'un plan stratégique à l'export, sont attendues d'ici l'été 2010. Cette réflexion permettra également d'optimiser notre dispositif de soutien aux exportations agroalimentaires afin de mieux accompagner les entreprises du secteur à l'international.